21/04/2006
Trucs en vrac
Cannes, il y a deux ans, je n'avais pas supporté de me rendre aux projections entre deux rangées de CRS bottés et casqués. L'an dernier, je suis allé au festival du court métrage de Caen, c'était plus agréable. Cette fois, je me suis décidé et j'y retourne faire un tour. Je suis ravi que ce soit Wong Kar-wai qui préside, quoi qu'avec lui, on peut s'attendre à tout. Ceci dit, cela donne toujours une belle affiche. Côté sélection, le festival ménage une nouvelle fois tradition et modernité. Plutôt bien de retrouver Moretti, Loach, Almodovar. Plutôt excitant de découvrir le nouveau Sofia Copolla, malgré un sujet... heu, pas très révolutionnaire. Plutôt inquiet de la sélection française rien moins qu'enthousiasmante. Y aura-t'il des surprises ? Quien sabe. Tous les détails ICI.
Godard à Beaubourg. Le Centre Pompidou présente l'exposition "Voyages en utopie, Jean-Luc Godard 1946-2006". Rétrospective intégrale avec la projection de 140 films et 75 documents autour de son oeuvre. Joli. Sortie aussi du DVD de son film avec les Stones.
La Boutique. Pour ceux qui l'on remarqué, j'ai retiré les publicités de ce site depuis quelques temps ainsi que de l'Hispaniola. Néanmoins, je trouve intéressant de pouvoir donner des liens pour trouver certaines oeuvres dont je parle. J'ai donc ouvert un blog à part avec toute la pub dessus et signé de mon sang un pacte avec Amazon. Si vous êtes intéressé, vous pouvez passer jeter un oeil. Ainsi, pour les fans de Giuliano Gemma, je signale la sortie de l'un de ses premiers western, peu connu : Wanted de Giorgio Ferroni.
Enfin, je signale qu'un mouvement s'est mis en place pour protester contre la loi DADVSI (encore et toujours) et propose la grève de l'internet pour le 1er mai. Tous les détails ICI. Le paravent suédois sera replié ce jour et moi, j'irais faire du vélo. Au fait, Imposture, OSS 117, je suis d'accord avec toi, c'est vraiment bien. J'y reviendrais.
16:30 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer | |
19/04/2006
Angie D. en vidéo
15:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Angie Dickinson, blog-a-thon, actrice | Facebook | Imprimer | |
Angie
Chère Angie Dickinson,
Vous avez des jambes magnifiques, comparables en beauté à celles de Cyd Charisse qui reste une référence en la matière. C'est sans doute pour cela que vous aviez souvent les jambes en l'air sur vos photographies promotionnelles, ou bien que vous portiez collants, shorts courts et courtes jupes, bref de tout ce qui peut mettre en valeur leurs lignes exquises.
J'adore cette photographie où vous êtes en compagnie de Howard Hawks sur le plateau de Rio Bravo. Vous y portez ces collants noirs diaphanes qui ont fait votre gloire et que vous utilisez avec tellement de sensualité et d'humour, détonnant mélange, pour séduire et réduire à votre merci le viril shérif incarné par John Wayne. Cette photographie suscite en moi de nombreuses questions. Je me suis toujours interrogé sur ce que vous teniez dans la main. Un étui à cigarette ? En offriez vous une à votre pygmalion ou est-ce le sien ? Est-ce un présent de sa part ? Est-ce de ces petits objets que s'échangent ses personnages amoureux dans ses films et qui entretiennent cette complicité qu'il savait si bien décrire ? Est-ce un poudrier et seriez vous en train d'écouter les ultimes recommandations pour un ultime raccord maquillage ? Autre chose : si mes souvenirs sont bon, il n'y a aucune scène d'extérieur ou vous portiez cette tenue dans le film. Alors, est-ce un simple moment de détente sous le soleil californien sous l'oeil approbateur de Hawks ? Est-ce l'une de ces leçons que le maître aimait à donner à ses jeunes actrices ? Hawks est connu pour cela. Il a « créé » Lauren Bacall, révélé le potentiel de Rita Hayworth avant Welles, imaginé Carole Lombard en actrice de comédie, magnifié Rosalind Russel, Ann Shéridan, Joanne Dru, Elisabeth Threatt, formé la fascinante Ella Raines (qui le délaissera et ne tournera donc pas avec lui), Michelle Carey, Paula Prentiss et quelques autres. Vous restez l'une de ses plus belles réussites. Sans doute cela tient à ce couple insolite et excitant que vous formez avec Wayne. Vous, la toute jeune femme, jeune actrice mince presque fragile, face à la star, le cow-boy invincible et sûr de lui. Pourtant, avec cet humour qui caractérise Hawk, c'est vous qui le menez par le bout du nez avec insolence et tendresse. Impossible d'oublier cette réplique : « Hey, sheriff, you forgot your pants. ». Impossible d'oublier son air exaspéré quand vous l'agonissez de paroles pour lui proposer une aide qu'il refuse avec obstination. Impossible d'oublier votre moment d'ivresse. Impossible d'oublier votre jeté de pot de fleurs. Impossible de vous oublier, portant l'estocade finale avec vos collants noirs que, malin, Hawks a réservé pour la dernière scène. Votre couple à l'écran a l'étoffe du mythe et il est si drôle.
Mais, chère Angie, il serait dommage de vous réduire à cette prestation. Vous aimez les réalisateurs et les partenaires très masculins. Vous avez ainsi tourné pour Samuel Fuller, John Boorman, Don Siegel, Arthur Penn, Gordon Douglas, Brian de Palma ; et avec, outre Wayne, Kirk Douglas, Lee Marvin, John Cassavetes, Marlon Brando et... Ronald Reagan. Rien que des « durs » ! Reagan mis à part, ce sont tous des acteurs puissants, aux côtés desquels il est toujours difficile d'exister. Vous y arrivez sans peine, de votre grâce, votre humour et votre élégance. La finesse de votre corps, la douceur de vos traits masquent un tempérament déterminé et une force intérieure qu'utilisera Steve Carver, produit par Roger Corman, dans l'amusant Big Bad Mama où vous jouez avec conviction un chef de gang façon Ma Baker. Grand corrupteur de mythes, Brian De Palma vous offrira une mort de cinéma inoubliable dans l'ascenseur de Pulsions, un meurtre hautement graphique qui démarque celui de la douche de Psychose et où vous finissez lacérée à coup de rasoir. Un autre moment inoubliable de votre carrière.
Vous l'aurez compris, chère Angie Dickinson, vous êtes chère à mon coeur de cinéphile à travers Feathers et vos autres compositions remarquables. C'est aussi avec joie que je paye en ce jour mon tribut à l'hommage qui vous est rendu sur la Toile.
Les participants à la journée :
- Coffee, Coffee, and More Coffee
- Greenbriar Picture Shows (superbes et rares photographies avec Wayne et Hawks)
- Richard Gibson
- Flickhead
- Sergio Leone and the Infield Fly Rule
- That Little Round-Headed Boy
- Better Living Through Television
- Cult Clash 2.0
- Film Ick
Retrouvez une sélection des films avec Angie Dickinson sur La Boutique
08:05 Publié dans Courrier du coeur | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : angie dickinson, blog-a-thon, actrice | Facebook | Imprimer | |
18/04/2006
Tonnerre de Brest
La Sentinelle est une association qui a été créée en janvier 2006 pour la défense du cinéma art et essai, recherche et répertoire, pour la diffusion d'une cinématographie et d'un langage audiovisuel inventifs et éclectiques à Brest.
La fin de l'activité cinématographique au Mac Orlan a précipité une initiative qui avait germé dans l'esprit de certains de ses membres depuis bien plus longtemps. Dans le sillage de la mobilisation qui a suivi l'annonce de la fin des projections régulières dans la salle de la rive droite, des hommes et des femmes de tous horizons - sociaux, culturels, géographiques - et de tous âges, cinéphiles passionnés ou amateurs épisodiques, se sont retrouvés début janvier 2006 pour évoquer la suite à donner à ce mouvement populaire et polymorphe qui avait fait de la défense du Mac Orlan la cristallisation d'un certain nombre d'espoirs et d'attentes.
L'association fait appel aujourd'hui aux spectateurs pour faire savoir à la Ville de Brest qu'il existe un public de cinéma, en manque de certains films et désireux de voir une décision politique prise en faveur de la cinéphilie.
« Nous, cinéphiles déçus par l'offre cinématographique sur Brest, souhaitons une décision politique favorisant un accès régulier aux oeuvres qui ne trouvent pas leur place dans les circuits commerciaux d'exploitation. ». Cliquez ci-dessous pour signer la pétition de soutien.
13:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer | |
13/04/2006
Trouvé dans un grenier
Dans un vieux numéro du Méridional de 1963 (le lendemain de l'assasinat de Kennedy). Jolie grammaire.
06:20 Publié dans Curiosité | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer | |
11/04/2006
Des nouvelles de Giuliano
Deux récents commentaires confirment que la petite note que j'avais consacrée à Giuliano Gemma, l'acteur fétiche d'une amie chère, est devenue un rendez vous des amateurs du bel acteur italien. Saboya me donne une information intéressante que je reprends ici : l'existence du livre Giuliano Gemma. El factor romano, écrit par Carlos Aguilar et publié en 2003 en Espagne. Le livre existe depuis dans des éditions italiennes et allemandes. Rien, hélas en France. A noter une préface du réalisateur Tonino Valérii. Pour ceux qui sont familiers avec la langue de Dante, je vous propose un lien avec un article du journal l'Unità, un joli texte sur Giuliano. Je vous rappelle aussi le lien donné par Saboya sur un site généraliste du cinéma populaire italien qui contient deux galeries de photographies magnifiques, en noir et blanc : Buio Oméga
Photographie : site Garringo
06:10 Publié dans Acteurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer | |
07/04/2006
Autres chroniques (modifié le 29 avril)
17:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer | |
05/04/2006
Sommeil et cinéma
Longtemps, je n'ai pas compris que l'on puisse s'endormir au cinéma. Cela me semblait le fait de personnes qui ne l'envisageaient que comme simple distraction. Je me souviens d'un ami qui s'endormait systématiquement 10 minutes après le début de la séance pour se réveiller 10 minutes avant la fin. Sur le chemin du retour, il me disait souvent qu'il avait trouvé le film «génial». Je pensais avec compassion qu'il devait souffrir d'une maladie de langueur. Même quand je voulais dormir dans une salle, je n'y arrivais pas. Pour le Parsifal de Hans Jürgen Syberberg qui m'avait profondément ennuyé (et qui est très long), rien à faire. Pareil pour mon premier festival de Cannes. J'avais dû voir six films de suite et j'ai cherché une séance qui me permettrait de me reposer un peu. Je suis allé voir Une Caste Criminelle de Yolande Zauberman, rien à faire non plus, l'attrait du film restait le plus fort.
Finalement, je ne sais pas si c'est l'effet de l'âge ou du travail (dangereux, ça), mais cela a finit par m'arriver. Je me suis sentit partir sur un film de Wim Wenders. Je ne me souviens plus duquel. Panique. Efforts désespérés. Rien à faire, cette fois, je me suis bel et bien endormi. Et cela a continué. Je me suis endormi à plusieurs Wenders de suite (il y avait un cycle), et puis à d'autres films. Petit à petit, je me suis rendu compte que cela n'avait rien à voir avec la qualité du film, même si je ne me suis jamais endormi à un film de John Ford, même Dieu est Mort. J'ai appris aussi qu'il vaut mieux ne pas lutter. Au début, on culpabilise, alors on lutte. On garde désespérément un oeil ouvert, pensant reposer l'autre. Bientôt, les deux yeux brûlent, la tête bascule brusquement. On sursaute. On chope des maux de tête et finalement, on perd tout le film.
Aujourd'hui, je sais que le mieux, c'est de se laisser aller. Généralement, on ne s'assoupit qu'un petit quart d'heure et on se réveille avec une attention régénérée et le film n'en pâtit pas trop. Mieux, j'ai eu des expériences intéressantes à voir un film dans un état de forte fatigue. In The Mood For Love, par exemple, a été présenté à Cannes le dernier jour et je l'ai vu à la séance du matin, épuisé par dix jours intenses. Le film m'a éblouit. A ce stade, on le perçoit de façon purement instinctive, en abandonnant tout réflexe intellectuel et la beauté de l'oeuvre vous submerge. C'est agréable.
Tout cela pour arriver à Hou Hsiao Hsien. Je me suis endormi à tous ses films. La Cité des Douleurs, que j'avais trouvé passionnant mais j'avais à l'époque du mal à m'y retrouver avec les acteurs. Les Fleurs de Shanghai, le plus beau, qui m'a donné une émotion esthétique comparable à celle du film de Wong Kar-wai. Millénium Mambo qui n'a beaucoup déçu, étant complètement réfractaire aux musiques électroniques modernes. Et puis, il y a eu le dernier, Three Times, et là, j'ai très bien tenu le coup. Je craignais de piquer du nez et puis non. Le film m'a séduit, normalement, lui qui résume d'une certaine façon avec ses trois histoires, les trois films que je connaissais déjà. La troisième partie, proche de Millénium Mambo, m'a même semblé agréable quoique je la trouve la plus faible des trois. Voilà, j'étais tellement content d'avoir rompu la « malédiction du sommeil » que cela m'a inspiré ce petit texte que je dédie à cet homme qui s'était endormi à une séance de Lawrence d'Arabie et que nous avons dû réveiller à la sortie. Sinon, il y serait encore.
06:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | Imprimer | |
03/04/2006
Claudia
04:35 Publié dans Actrices | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : claudia cardinale, photographie | Facebook | Imprimer | |
02/04/2006
Festivals de printemps
Il tombe malheureusement au même moment, mais on aurait tort de négliger le Festival International du Film d'Aubagne, organisé par l'association Alcimé. Du 10 au 15 avril, ceux qui sont plutôt du côté ouest de la >Région pourront suivre cette édition riche d'une compétition officielle de 66 courts métrages et 9 longs métrages. Des programmes d'écoles, des programmes expérimentaux, deux concours de scénario dont le fameux dispositif du SIRAR, un ciné concert sur Entr'acte de René Clair (puisque l'on célèbre Dada !) et Be My Wife de Max Linder et, pour mettre un peu de piment, une nuit du court métrage érotique. Beaucoup d'animation autour de cet événement, des rencontres, des tables rondes, bref l'ambiance parfaite d'un festival digne de ce nom. Pour en savoir plus : le site du festival.
Beaucoup plus loin, mais partageant le même esprit, le festival de Caen, 5 Jours Tout Courts fêtera ses dix ans du 14 au 22 avril (Ca va être difficile de passer de l'un à l'autre). 26 courts métrages en compétition avec une sélection film et une sélection numérique. Tout le programme n'est pas encore tout à fait prêt au moment où j'écris ces lignes mais l'organisation, l'Atelier du Film Court, promet une belle fête d'anniversaire. Pour y avoir été invité l'an dernier, je vous assure que ces normands ont bon esprit et bon goût. Pour vous mettre l'eau à la bouche et vous inciter à prendre vos billets pour Caen, je vous propose de découvrir la programmation expérimentale proposée par Philippe Côte qui nous avait réjouis les yeux et les oreilles l'an dernier dans un lieu magique : l'église du Vieux Saint-Sauveur. Surprise, il a sélectionné le film de nos amies Aurélia Barbet et Agathe Dreyfus : Holiday. Quand j'écrivais que c'étaient des gens de goût. En parallèle, un hommage est rendu à Chris Marker avec 40 films présentés. Pour en savoir plus et découvrir le programme complet : le site.
00:05 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer | |
29/03/2006
The Big Sky
Pierrot vient d'écrire de jolies choses sur The Big Sky (La Captive Aux Yeux Clairs) le beau film de Howard Hawks. Coincidentellement, j'avais eu envie de faire quelques lignes dessus après avoir lu le billet de Skorecki paru dans l'édition électronique de Libération de mardi. Ce n'est pas que je n'ai pas apprécié ce qu'il a écrit, j'ai même été sensible à ce parallèle qu'il fait entre l'art de Hawks et celui de Terrence Malik, un parallèle que j'avais relevé il y a quelques temps. Question de tempéraments opposés entre les deux hommes et de rapport à la nature. Non, ce qui m'a hérissé le poil, c'est la formule « Se rappeler que Hawks a toujours filmé à ras de terre », alors que la spécialité de Hawk, sa marque, son éthique, sa morale, son art enfin, c'est de filmer à hauteur d'homme. Chose qui n'a pas échappé à Pierrot.
Pour la petite histoire, Hawks raconte à Jim Mc Bride que la fameuse scène de l'amputation du doigt avait été prévue à l'origine pour John Wayne et Montgomery Clift dans Red River. Cela amusait beaucoup Hawks, mais pas Wayne qui refusa. Pas démonté, Hawks le fit avec Douglas et, plus tard, Wayne fit repentance et accepta de s'amuser avec une balle dans la colone vertébrale dans El Dorado.
La chanson des trappeurs (en français dans le texte) / Musique de Dimitri Tiomkin
Quand je rêve, quand je rêve,
J'ai mes lèvres sur tes lèvres,
mon coeur bat pour toi mon amour.
Quand le soleil me réveille
Du bonheur que je sens avec toi
Je suis tell'ment seul.
C'est toi ma mie mon songe ma promesse.
Ton amour pour toujours
Dans mon rêve je te verrai nuit et jour
Je t'aime quand je rêve
23:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Howard Hawks, western | Facebook | Imprimer | |
28/03/2006
Richard Fleischer 1916 – 2006
Nécrologie du Monde
06:35 Publié dans Réalisateur | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : richard fleischer | Facebook | Imprimer | |
27/03/2006
Abel Ferrara
Je tenais à marquer le coup pour l'hommage rendu à Abel Ferrara par plusieurs blogs cinéphiles via le blog-a-thon. J'aurais voulu pondre quelque chose de plus consistant, j'ai dégoté la semaine dernière le DVD de King Of New York qui m'avait laissé un fort souvenir, comme Bad Lieutenant, Snake Eyes et Nos Funérailles. Hélas, trois fois hélas, je n'ai pas pu trouver le temps de le revoir. Qu'à cela ne tienne.
Mubarak Ali at Supposed Aura.
Zach Campbell at Elusive Lucidity.
Charles Bronson vs. God.
Matt Clayfield at Esoteric Rabbit.
Brian Darr at Hell On Frisco Bay.
Martin Degrell at Detoured.
Filmbrain at Like Anna Karina’s Sweater.
Flickhead.
Richard Gibson.
Ed Gonzalez at Slant.
Aaron Graham at More Than Meets The Mogwai.
Michael Guillen at The Evening Class.
Eric Henderson at When Canses Were Classeled.
Aaron Hillis at Cinephiliac.
Darren Hughes at Long Pauses.
David Lowery at Drifting.
Peter Nellhaus at Coffee Coffee And More Coffee.
Matt Zoller Seitz at The House Next Door.
Harry Tuttle at Screenville.
07:00 Publié dans Réalisateur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abel ferrara | Facebook | Imprimer | |
23/03/2006
La Bande à Bonnot
L'un des avantages du DVD est qu'il permet de retrouver ou de découvrir tout un pan de l'histoire du cinéma qui n'est plus trop accessible sur les chaînes « classiques » et encore moins en salles, cinémathèques comprises. J'ai ainsi pu assouvir mon ancienne envie de voir La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié réalisé en 1968. J'ai longtemps eu cette image de Jacques Brel et de Bruno Crémer dans leur voiture d'avant 1914 avec ces lanternes comme on en faisait aux diligences. Et puis, j'ai toujours aimé Brel au cinéma, même dans les films faiblards qui ne le méritaient pas. Tiens, Mon Oncle Benjamin d'Édouard Molinaro, voilà un autre film que j'aimerais bien revoir.
Mais revenons à nos anarchistes en auto. Le film a visiblement eu les moyens : reconstitution d'époque soignée et belle interprétation avec, aux côtés de Crémer (Bonnot), et Brel (Raymond la Science), Annie Girardot, Jean Pierre Kalfon, tout jeune, Anne Wiazemsky et Michel Vitold. J'ai cherché des informations sur le réalisateur, mais il n'y a pas grand chose. Pourtant, ce film, son second après Un Choix d'Assassin en 1966, est un beau film, vif, ambitieux et maîtrisé. Et Fourastié a été à bonne école : Assistant de Godard sur Pierrot le Fou, de Rivette sur La Religieuse, de Chabrol et de Schoendoeffer. Né à Cabourg en 1940, mort à Tréguier en 1982, sa carrière s'interrompt brutalement après La Bande à Bonnot. Enfin presque puisqu'on le retrouve à la télévision pour la série Mandrin. Encore un bandit légendaire.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : philippe fourastié, jacques brel | Facebook | Imprimer | |
21/03/2006
Parfum d'époque
Un autre site assez incroyable qui propose des documents magnifiques de l'âge d'or Hollywoodien. Le Greenbriar Picture Show. L'homme qui anime ce site doit avoir une collection impressionnante de pavés de presse, de revues, de photographies de plateau, que sais-je encore. Toujours est-il que, pour ceux qui sont sensibles à ce glamour, chaque note est un régal pour les yeux.
En date du 23 février, c'est Maureen O'Sullivan qui est mise à l'honneur avec quelques photographies de Tarzan et sa Compagne, le film de Cédric Gibbons (décorateur fameux à la MGM) et Jack Conway (non crédité). Elle y joue Jane aux côtés de Johnny Weismuller. Ce film, que j'ai redécouvert avec le superbe coffret Warner, est sans doute le meilleur et surtout le plus sensuel et le plus érotique de tous les films de la série, voire même de tous les films de Tarzan jamais tournée, y compris ceux dont l'érotisme était délibéré. Et quand je parle de redécouverte, je pèse le mot. En effet, si vous connaissez le film, comme moi, par les programmations familiales de FR3, il y a une trentaine d'années, le film est sensiblement différent. Outre qu'à l'époque, vers 10/12 ans, on se préoccupe plus des exploits de l'homme-singe que des formes de sa compagne, la version DVD réintégre une séquence de ballet aquatique dans laquelle Jane nage entièrement nue. Je m'attendais peu à de telles images dans un film de grand studio de 1934. Pourtant...
12:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : king kong, tarzan, photographie | Facebook | Imprimer | |
20/03/2006
Petit jeu de réflexion
Un nouveau jeu pour cinéphile qui me plaît assez : le blog-a-thon.. Américain, bien sûr. Si j'ai tout compris, il s'agit d'intervenir, sur son blog, à une date donnée et sur une thématique donnée. Thèmes précédents : Showgirls de Verhoeven, Caché de Michael Hanneke ; et Ferrara pour la fin mars. Un nouveau sujet de réflexion est donné pour le mercredi 19 avril : Angie Dickinson. Je serais au rendez vous.
22:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer | |
16/03/2006
Un beau livre
Si je n'ai guère le temps de retourner dans les salles obscures, j'ai pu avancer mes lectures. Voici un bouquin qui devrait plaire à Imposture s'il ne l'a pas déjà : Il Etait une fois en Italie, Les Westerns de Sergio Léone. Ce livre a été écrit par Sir Christopher Frayling à l'occasion de l'exposition organisée par le Museum of American West du Autry National Center de Los Angeles. Une exposition unique en son genre, que l'on aimerait bien voir débarquer chez nous et qui s'est achevée fin janvier. Christopher Frayling, on le voit beaucoup dans les bonus des belles éditions collector des principaux westerns du maître italien ainsi que celle de Mon Nom est Personne de Tonino Valérii, anglais débonnaire et érudit. Son livre est une véritable oeuvre de collectionneur passionné, d'historien amoureux, j'allais écrire "transi", mais pas franchement de critique. Nous sommes assez loin du travail de Gilles Cebe (son livre paru dans les années 80 est épuisé). Frayling divise son livre en trois parties, une présentation de l'oeuvre, un ensemble d'entretiens avec Léone et ses principaux collaborateurs, et une étude sur son influence jusqu'à aujourd'hui. De loin, la force du livre tient dans la partie centrale ainsi que dans la richesse et la qualité de l'illustration. Au fil des années Frayling a pu rencontrer Clint Eastwood, Claudia Cardinale, Eli Wallach, Lee van Cleef, Ennio Morricone, le décorateur Carlo Simi, Tonino Delli Colli, fameux chef opérateur et les scénaristes Luciano Vincenzoni, Sergio Donati et Bernardo Bertolucci dont on sait qu'il participa, avec Dario Argento, à l"éllaboration de Il Etait Une Fois Dans L'Ouest. Trois documents complètent ce tour d'horizon : Un texte de Léone sur John Ford, un texte de Martin Scorcese sur Léone et, peut être le plus touchant, un album d'adolescent compilant coupures de presses et photographies sur la trilogie des dollars. Ce genre de découpages, je le pratiquais entre 10 et 15 ans, c'est la base de ma cinéphilie, cette façon de prolonger le film, cette façon de faire naître une réflexion, je crois que c'est la première fois que je la vois intégrer une oeuvre "adulte".
Côté réserves, je suis un peu resté sur ma faim quand à l'exploration critique de l'oeuvre léonienne. Il y a une certaine indulgence vis à vis de Pour Une Poignée de Dollars qui n'est pas "inspiré" mais franchement pompé sur le Yojimbo de Kurosawa, à un point dont on se rend bien compte lorsque l'on découvre le film japonais. Cela n'ôte rien aux qualités de mise en scène du film de Léone mais ce n'est pas une raison. De la même façon, Frayling inclus Mon Nom est Personne dans sa revue des westerns léoniens. Même s'il est clair que ce film porte la marque de son producteur et initiateur, il n'en reste pas moins un film de Tonino Valerii, avec l'exploration d'un rapport entre un jeune héros du western italien et un vétéran du western américain proche de celui filmé par le même Valérii dans Le Dernier Jour de la Colère, et avec talent. Ceci dit, s'il est légitime d'envisager ce film dans le parcours de Léone, pourquoi alors ne pas inclure Un Génie, Deux Associés et une Cloche, pour lequel Léone a eu plus ou moins la même implication et qu'il a confié à Damiano Damiani ? Parce que le film a moins bonne réputation ? Parce qu'il semble moins bien "coller" thématiquement aux autres films ? J'ai regretté que ce ne soit pas abordé. Mais ne faisons pas la fine bouche, cet ouvrage est de la belle ouvrage et restera une pierre de taille dans l'exploration de l'oeuvre du maître du "Cinéma Cinéma". (Editions de la Martinière).
En bonus : une bibliographie
15:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sergio léone, christopher frayling | Facebook | Imprimer | |
13/03/2006
Tournée des popotes
Rien de tel pour se remettre en route qu'une promenade chez mes blogs favoris. Chris Lynch nous parle de Mad Max 2 de Georges Miller et nous fait partager son enthousiasme pour le nouveau film de Terrence Malik : Le Nouveau Monde. Héroines chez Contrechamp avec Madeleine Robinson et une étude à venir sur la "Puissance d'apparition de l'héroïne de cinéma" avec un choix excitant (Laura, Vertigo et Blue Velvet). Pierrot étudie le troisième opus des aventures de Harry Potter et nous signale l'existence des Gérards du Cinéma Français, pendant des razzies américains. Amusant. Défense de Chabrol sur Notre musique. Chabrol toujours et Eustache chez Sébastien. Flickhead se lance dans une ébauche de téléblog avec des documents vidéo pasionnants : Bugs Bunny et le Magical Mystery Tour des Beatles. Derrière le Paravent Sudéois, on trouve quelques réflexions amusantes et que je partage largement sur la loi DADVSI. Marylin chez Sugar. Louis Malle chez François Bouchet. Magnifique photographie du Cygne Noir de Henry King chez Cinématique, une composition qui fait penser à Lang. Tout ceci me donne envie de m'y remettre pour de bon.
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05/03/2006
Chers lecteurs
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26/02/2006
Revues, nostalgie, etc.
Ce qui m'épate toujours chez Flickhead, c'est l'intérêt et le curiosité érudite de ces américains pour le cinéma français. C'est ainsi qu'ils ont repéré un site extraordinaire qui compile les couvertures des plus fameuse revues de la patrie de la théorie des auteurs. Remontant la piste, je suis tombé sur le blog Agence Eureka que vous devez visiter puis ces pages personnelles qui compilent des romans photos tirés de films dont les légendaires séries Western aventures, UFO ou Star Ciné Colt. Cela vaut le détour. En prime j'ai découvert ce dessin publicitaire de Siné pour Positif que je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager. Noter, pour les accros aux caricatures, le crucifix dans la poubelle. Blasphème !
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