Related Posts Plugin for WordPress, Blogger... G-1WTJNWQBT1 G-1WTJNWQBT1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/06/2005

Quelques couples de plus.

Cette idée me travaille. En continuant d'y penser, j'ai trouvé ces nouvelles propositions. Je pense aussi à Eyes Wide Shut de Kubrick et au Voyage en Italie de Rosselini, mais je les trouve trop évidents pour être honnêtes. Je peux me tromper.
medium_gun_crazy.jpg

medium_hanabi.jpg

medium_l_atalante.jpg

medium_woman_under.jpg
Et puis celui-ci, par pur plaisir, bien que je pense cette proposition critiquable dans le contexte. Mais je pense que c'est le film de Truffaut le proche de l'observation d'un couple en action.
medium_lasirenedumississipi.jpg

18:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, théorie |  Facebook |  Imprimer |

18/06/2005

Couples en images

J'illustre.
medium_bigsleep159.jpeg
Faire des blagues au téléphone
medium_modern_times.gif
Complices au travail
medium_quietman.gif
Jardinage à deux
medium_vita_difficile.jpg
Partager un même idéal
medium_tsui_lovers.jpg
Un moment de paix, seuls au monde
medium_riobravo02.jpg
Juste un regard

13:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, théorie |  Facebook |  Imprimer |

17/06/2005

Histoires de couples

Ludocic Maubreuil écrit beaucoup et très bien sur Cinématique. L'autre jour, je suis tombé sur une note qui m'a donné à réfléchir : lien

 Louis: Tu es si belle. Quand je te regarde, c'est une souffrance.

Marion: Pourtant hier, tu disais que c'était une joie.

Louis: C'est une joie et une souffrance.

Marion: Je vous aime.

Louis: Je te crois.

 
Le couple. Grand sujet de cinéma. Je me suis mis à réfléchir sur mes couples de cinéma, je veux dire ceux qui fonctionnent, qui sont dans le présent du film, qui nous montrent leur complicité, leur « confrontation réussie », leur fusion, si belle parfois que c'en est, au choix, douloureux ou exaltant. Question de couple. Question de cinéaste. Question d'expérience personnelle.

Vivian : Speaking of horses, I like to play them myself. But I like to see them work out a little first, see if they're front-runners or come from behind, find out what their whole card is, what makes them run.

Marlowe : Find out mine?

Vivian : I think so.

Marlowe :Go ahead.

Vivian : I'd say you don't like to be rated. You like to get out in front, open up a lead, take a little breather in the backstretch, and then come home free.

Marlowe : You don't like to be rated yourself.

Vivian : I haven't met anyone yet that can do it. Any suggestions?

Marlowe : Well, I can't tell till I've seen you over a distance of ground. You've got a touch of class, but I don't know how, how far you can go.

Vivian : A lot depends on who's in the saddle.

 
Est-ce que ces films sont si rares ? Je ne le crois pas. Moins nombreux sans doute parce qu'il est difficile, sans tomber dans le mélodrame, de montrer l'amour au travail, la fusion intense au quotidien. Voici donc quelques propositions de couples qui me semblent illustrer « l'échange radieux ».

James Stewart de Dona Reed dans La Vie est Belle de Franck Capra
John Wayne et Angie Dickinson dans Rio Bravo de Howard Hawks
Birger Malmsten et Eva Henning, La Fontaine d'Arethuse de Igmar Bergman
Maggie Cheung et Tony Leung dans In The Mood For Love de Wong Kar-Wai
Charlie Young et Nicky Wu The Lovers de Tsui Hark
Humphrey Bogart et Elizabeth Sellars dans La Comtesse aux pieds nus de Joseph L Mankiewicz.
John Wayne et Maureen O'Hara dans L'Homme Tranquille de John Ford
Charlie Chaplin et Paulette Goddard dans Les Temps Modernes de Charlie Chaplin
Alberto Sordi et Léa Massari dans Une Vie Difficile de Dino Risi
Cary Grant et Katharine Hepburn dans Indiscretions de Georges Cuckor

cinéma,blog,théorie

Feathers: I thought you were never going to say it.

John T. Chance: Say what ?

Feathers: That you love me.

John T. Chance: I said I'd arrest you.

Feathers: It means the same thing, you know that

15:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, blog, théorie |  Facebook |  Imprimer |

16/06/2005

Un petit coup de nostalgie, allez

Quelques mots d'explication sur le lien vers ce site : Coucoucircus, apparu depuis peu sur votre droite.

Il s'agit d'un site qui s'amuse à compiler un nombre impressionant de musiques de feuilletons télévisés. Bien sûr, nombre d'entre eux viennent tout droit de mon enfance. Pour situer : L'Ile Mystérieuse, Deux Ans de Vacances, Belle et Sébastien, Chéri Bibi...

Attention, arrivé là, je dois préciser que je ne cultive pas le côté régressif qui amène certains à se vautrer dans les Gloubi-Boulga nights. Non, mille fois non ! Mais j'apprécie de retrouver ces sons venus de l'époque ou il n'y avait que trois chaines de télévison.

Je vous laisse avec cette photographie, empruntée au site, avec une question : qui est- cette fine équipe ?
medium_autobusimp.jpg

10/06/2005

Balade ou Ballade sauvage ?

Marie soulève dans un commentaire fort pertinent, un problème sémantique fort intéressant. Badlands, le film de Terrence Malik, doit il être traduite par la Balade Sauvage (balade : promenade) ou part la Ballade Sauvage (ballade : forme poétique, destinée à être chantée). Je me suis amusé à chercher, et figurez vous que pour ce qui est du film, les affichistes n'ont pas tranché puisque l'on trouve les deux indifféremment :
medium_balade_sauvage.jpg
medium_ballade_sauvage.jpg
Etonnant non ? La forme promenade rapporte effectivement au "road movie", la forme poétique rapporte au côté mythe américain, proche en cela de la chanson avec deux "l" de Springsteen. De l'influence radicale de l'orthographe sur le sens.

08/06/2005

Malik, Springsteen et Hawks

I saw her standin' on her front lawn just twirlin' her baton
Me and her went for a ride sir and ten innocent people died


Ce sont, en version originale, les deux premières phrases de la chanson de Springsteen «Nebraska », de l’album éponyme de 1983. Ce pourrait être le résumé littéral de Badlands (la Ballade Sauvage) premier film tant admiré de Terrence Malik. Ce pourrait certainement l’être vu que Springsteen a toujours revendiqué l’influence de ce film sur son œuvre. Tous les deux ont pour base la cavale sanglante de ce couple de jeunes américains, Charles Starkweather et Caril Fugate à la fin des années 50.

La chanson, je l’écoute depuis des années, je crois même que c’est le tout premier CD que je me suis acheté. Le film, on m’en a beaucoup parlé, surtout à l’époque de La Ligne Rouge. Mais La Ligne Rouge, je n’aime pas tellement. Je n’aime pas la philosophie du film, ou plutôt le plaquage du discours philosophique sur le film dont la forme reste malgré tout si conventionnelle si on la compare à celles de Samuel Fuller, Raoul Walsh, Steven Spielberg ou Robert Aldrich (vous retrouverez sans peine les films auxquels je fais allusion).

J’ai donc pu découvrir La Ballade Sauvage ce week end, grâce à la programmation de Cinéma Sans Frontières, et je me suis retrouvé tout aussi perplexe que face à La Ligne Rouge. L’intéressant, c’est que le débat qui a suivi m’a permis de mieux comprendre ce qui me gênait. Sur la forme et, globalement sur l’interprétation, rien à dire. Malik est un grand cinéaste qui sait filmer la nature, la lumière, qui sait en donner une image lyrique, poétique, vivante et vibrante.

Sur le fond, j’ai bien l’impression que les deux films racontent la même histoire. De jeunes êtres humains (notre couple, les jeunes soldats) veulent « être » au monde et cherchent une sorte de paradis perdu en communion avec la nature (la cabane dans l’arbre, l’île paradisiaque). Mais, inadaptés comme tous les hommes, ils sont rattrapés par la violence et replongés de force dans la société humaine, celle de la guerre et du meurtre, sous le regard indifférent de la nature. Ils chercheront en vain à s’en sortir et trouvent le mort au bout du voyage (mort physique ou spirituelle). Morale, l’homme est une pièce rapportée dans la nature, inadapté il ne porte que la destruction en lui et ne peut atteindre au « divin ».

Bien. C’est une thèse. Mais j’ai du mal à la partager. Je me sens absolument plus proche de la vision d’un Renoir, d’un Ford ou d’un Hawks pour lesquels l’homme est capable de fusionner avec la nature, il s’y révèle et s’y épanouit, voire s’y transcende. Je pensais à des films comme la Captive aux Yeux Clairs ou Hatari !, qui représentent sans doute l’absolu hawksien en la matière et dans lesquels je me retrouve complètement.

C’est sans doute pour cela que je reconnais l’art de Malik mais qu’il me restera sans doute toujours un peu étranger. Curieusement, je n’ai pas ce problème avec Springsteen. Je l’ai toujours vu comme l’héritier rock de John Ford. Va savoir !

01/06/2005

Conversation

Deux amis à la terrasse d'un café. Il fait beau. Le pastis est frais. Appelons les Jules et Jim. Jim commence.
C'est marrant ces critiques de films sous forme de conversation
Ah oui
Oui
Ah
Ca se répand sur les blogs, maintenant
Vraiment ?
Oui, c'est vivant, une autre façon de parler des films
Tu veux dire, comme ces articles dans Libé ?
Skorecki, oui
Celui qui a écrit : « Rappeler que Ford est celui par qui le scandale arrive, celui qui boucle la grande période classique, là où ça ne cesse de parler en silence, de parler muet. Même dans ses films parlants, d'ailleurs, on peut dire que c'est muet. L'Homme tranquille aurait pu s'appeler l'Homme silencieux, non ? »
C'est cela même mon jaune ami. Ca influence sans doute les amateurs.
C'est beau comme de l'antique.
Skorecki, il dit des bêtises aussi.
Certainement.
Oui, mais il parle souvent de Ford, alors, il ne peut pas être totalement mauvais.
Sûr.
Quelqu'un a regroupé des tas de ses chroniques sur roses et poireaux
Bien, mais c'est pas un peu pompé sur les deux types de Wolinski ?
Oui

14:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Critique |  Facebook |  Imprimer |

31/05/2005

Quelque chose de drôle

En passant sur le blog de Mr Swamp qui nous fait partager ses humeurs, je suis tombé sur ceci.

Allez y faire un tour si vous avez une quinzaine de minutes à vous. Si vous ne les avez pas, empruntez-les. C'est très amusant tout en étant une jolie oeuvre de propagande. Mais c'est pour la bonne cause. Et puis, le fichier (je ne vous dis toujours pas de quoi il s'agit, hein, je fais durer le suspense...) est sous Créative Commons. Ce qui veut dire que ça se partage, que ça se copie et que ça s'échange en toute liberté.

Merci, monsieur Swamp (bande son : le dernier Tiersen)

22:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Star Wars, blog |  Facebook |  Imprimer |

26/05/2005

5 jours tout courts, petit compte rendu

Je vous l'avais écrit, je ne suis pas allé à Cannes mais à Caen. Le temps de finir un petit texte, je vous le livre avec quelques photographies (en attendant un album plus étoffé).

C'est beau, la Normandie en mai. Et quel beau festival que celui de Caen !

Vraiment. L'équipe est très accueillante, menée par Romuald Poretti qui allie un sens de l'organisation (et de la ponctualité, rare chez nous !), une disponibilité, une gentillesse et un véritable regard sur le court métrage d'aujourd'hui.

Festival étudiant à l'origine, il en a gardé la jeunesse de l'organisation et l'esprit festif tout en développant une solide ligne éditoriale. La programmation en est l'illustration : des choix forts, des films choisis pour leur proposition de cinéma, très variés dans les genre : expérimental, fiction, documentaire, animation... mais formant un ensemble intelligent qui dégage au final et comme disait l'autre, une certaine idée du cinéma.

De fait, ce festival est assez proche de celui de Nice, tant au niveau pratique que dans la démarche de fond, exigeante, faisant passer au public une haute idée du court métrage, envisagé comme une oeuvre à part entière. J'ai d'ailleurs retrouvé plusieurs films découverts à Nice comme à Clermont.

Le gros avantage de nos amis normands est d'avoir à leur disposition un très bel outil avec le cinéma Lux : deux salles parfaitement équipées de 200 places chacune, un véritable espace scénique, de la restauration, de l'espace, une vidéothèque. Le bonheur. Le Lux, c'est un cinéma à la longue histoire, ayant fêté ses 40 ans en 2000. La liste des cinéastes qui y est intervenue est impressionnante .

Autre atout de la manifestation, une vraie dynamique avec l'université, de nombreuses projections étant organisées à la Maison de l'étudiant, ainsi qu'avec la ville. Cette année, le festival avait investit l'église St Sauveur (désacralisée, ouf !) pour deux mémorables ciné-mix : Vampyr de Dreyer, mis en musique par Frédéric Deslias, Jean-Noel Françoise et José Gherrak, et le très déjanté Tetsuo de Shinya Tsukamoto mis en musique par Yannick Lecoeur (Princesse Rotative). Au même endroit, une programmation expérimentale sur le thème de la lumière, proposée par Philippe Côte. Une ambiance magique avec le ronronnement des projecteurs super8 et 16 mm.

La sélection proposait 4 programmes cinéma et 2 programmes vidéo. Le jury, mené par Jean-Noël Brouté, vieux complice des frères Podalydès (c'était lui dans l'horloge du Mystère de la Chambre Jaune !) n' a d'ailleurs pas entièrement rendu, à travers son palmarès, justice aux choix de programmation. Ex-aequo, French Kiss de Antonin Peretjatko et Le Droit Chemin de Mathias Gokalp, sont certes de bons films, maîtrisés, bien joués, drôle pour le premier, bien écrit pour le second, mais ils n'ont pas la force du beau documentaire de Valérie Mrejen Pork and Milk, qui nous fait découvrir les trajets de juifs ultra orthodoxes qui ont décidé de devenir laïques dans l'Israël d'aujourd'hui ; de Ensuite, ils ont Vieilli, de S.Louis, émouvant portrait de pensionnaires d'une maison de retraite, réflexion sur l'âge, l'amour et la mort ; ou encore de l'étonnant Demeure, premier film de Sibylle Pieyre de Mandiargue, qui explore la maison de ses parents et son enfance. Il faudrait encore citer La Femme seule de Brahim Fritah, Panorama de Marinca Villanova et son humour entre Vian et Blier, Raging Blues de Mathieu Lynnel et Vincent Paronneau, film d'animation à l'humour noir.

Côté vidéo, outre l'amusant remontage du Zombie de Roméro par Frédéric Desreumeaux, j'ai aimé Nuits Closes de Soufiane Adel, étonnant travail sur le réel tourné en une nuit avec son père et son frère ; J'ai Vomi dans mes Cornflakes, autre exemple de cinéma économique et intelligent, porté par un joli texte, de Pierrick Servais et, toujours très impressionnant, Le Secret des Dieux, du belge Olivier Magis, non seulement efficace mais troublante réflexion sur la puissance de l'image et les multiples possibilités de manipulation. Ouf.
Un festival vaut aussi par ses programmes parallèles. Ce sont ceux, libres de la pression de la compétition, ou l'on peut se lâcher et élargir une vision tributaire de l'actualité. Dans ce registre, outre les programmes expérimentaux et les ciné-mix, deux rétrospectives: l'une dédiée à l'immortel Tex Avery, l'autre à Chris Marker. Deux grands réalisateurs dans deux domaines bien distincts. Que dire sinon l'importance qu'il y a à découvrir ces films de cinéma en salle. Qu'ils remettent le court métrage dans une perspective historique. Que le court métrage a toujours été présent et qu'il fait l'histoire au même titre que bien des longs.

Je vous laisse avec quelques photographies, des souvenirs de moments chaleureux, de calva bien raide et une après midi au milieu des pommiers en fleurs. C'est cela aussi, un festival.

25/05/2005

Sur le Bosphore

Une amie très chère m'envoie ces photographies de cinémas sur le Bosphore :
medium_turquie-1.3.jpg
medium_turquie-2.3.jpg
medium_turquie-3.3.jpg
Vous noterez que ce sont des salles soutenues par Eurimage. l'Europe, déjà !

24/05/2005

J'ai pas pu résister...

Je suis passé chez SugarK et je suis tombé sur cette photographie craquante. Epoque Quand la ville dort, il me semble. Quel noir et blanc ! Quelle lumière ! Quelle jolie jambe !
medium_marilyn.jpeg

20/05/2005

Westerns all'dente

Je traverse une période westerns italiens. Un peu comme quand je décide de relire l’ensemble des albums d’Astérix ou de Tintin. Avec le plaisir de la découverte en plus. Outre ma passion habituelle pour tout le western, je trouve dans ces films italiens des années 60 une véritable fraicheur, un esprit de cinéma populaire qui me manque beaucoup aujourd’hui (voir mes réflexions sur Star Wars). Pour ceux qui comprennent suffisamment la langue de Dante, je recommande un coffret pas trop cher : Colt Collection avec deux films qui m’ont beaucoup impressionné : Le Mercenaire de Sergio Corbucci et Colorado de Sergio Sollima.
medium_mercenario_1968_.jpg

Le Mercenaire avec Franco Nero, Tony Musante et Jack Palance, c’est le type même du film d’aventures révolutionnaires, assaisonné d’une réflexion politique, le tout emballé avec un humour et un sens de l’action qui arrive encore à me faire sautiller sur mon siège. Le mercenaire en question est un polonais, pas un plombier, mais un expert en armements qui se retrouve à aider un péon un peu libérateur, un peu truand et pas très doué. Le duo fonctionne sur un rapport de méfiance réciproque, d’admiration et de coups fourrés, préfigurant le duo John-Juan du Il était une fois la Révolution de Léone. Dans ces films (auxquels on peut ajouter Companeros, Tepepa et quelques autres) les réalisateurs italiens ont su trouver une façon originale et divertissante de parler des rapports nord-sud, rapports qu’ils vivaient d’une certaine façon au sein même de l’Europe de cette époque. Mais cette réflexion ne prend jamais le pas sur l’action (ah ! la charge en automobile), ni sur le baroque macabre de certaines images, comme l’arrivée de Franco Nero dans un bâtiment rempli de pendus. Musique avec sifflement inoubliable de Morricone.
medium_leevancleef2.jpg

Colorado (la Resa Dei Conti en VO) est tout aussi excitant, peut être même encore mieux maîtrisé. Lee Van Cleef joue une nouvelle fois un chasseur de primes, lancé à la poursuite de Tomas Milian dans le rôle de Cuchillo, un péon accusé de viol et de meurtre. Peu à peu, l’impitoyable chasseur va se rendre compte qu’il y a un problème avec sa proie. Au rayon des mauvais : de gros propriétaires, l’armée, un conseiller autrichien à monocle, un fils à papa pédophile, bref, pas un pour racheter l’autre. Là encore, un discours politique marqué, pas asséné, et de grands moments de pur cinéma : outre le grand double duel final, la fuite éperdue de Cuchillo à travers les champs sur les chœurs de Morricone. Autre moment surréaliste, la longue séquence du ranch de la veuve, variation sur le mythe de Circé digne du cinéma fantastique. Van Cleef joue de subtiles variations à partir de son personnage monolithique et Tomas Milian ce personnage haut en couleurs, bavard, vantard, débrouillard, mais avec un fond idéaliste, dont il deviendra le spécialiste.

18/05/2005

Que la force, etc.

Difficile pour moi de faire l’impasse. Je suis loin d’avoir encore le soulèvement d’enthousiasme de l’époque mais il reste encore un petit quelque chose. Je me souviens parfaitement de la séance de L’Empire Contre Attaque en 1980. De l’attente qui avait précédé, de l’émission de Temps X, d’articles dans les revues et des photographies fabuleuses. Je me souviens aussi de la sortie du Retour du Jedi, en 83. J’avais séché les cours pour être de la première séance du mercredi après midi. C’était bizarre parce qu’il n’y avait pas tant de monde. J’y suis retourné le lundi suivant, avec des amis, là, on a bien fait une heure de queue. Mais on était contents. Et je me souviens du numéro spécial de Starfix. A l’époque, on a défendu le film bec et ongles comme on dit. Ce n’est qu’après que les Ewoks sont apparus pour ce qu’ils étaient : L’insupportable symbole de l’échec du film. Mais il y a encore de beaux moments.

Lucas a eu tort d’arrêter si longtemps pour reprendre si tard. Nous n’avons plus 15 ans et ce que nous acceptions alors, ça passe moins bien aujourd’hui. C’est sans doute pour avoir oublié ça qu’il s’est lourdement planté avec l’épisode I, que nous ne sommes plus aussi sincères dans l’attente des épisodes II et, aujourd’hui, de cette Revanche des Siths. Et que l’on ne me dise pas que nous avons vieillis. Enfin, si, on est plus vieux, mais quand je regarde King Kong, Rio Bravo ou Indiana Jones, je retrouve toujours mon « âme d’enfant ». Et quand je regarde les deux premiers épisodes, ceux historiques, je marche toujours. Parce qu’alors, Lucas , qui ne savait pas encore bien où il allait, était encore capable de partager son innocence avec nous. Parce que les effets spéciaux, un peu imparfaits, participaient de la naïveté de l’entreprise. Parce que Leight Brackett et Lawrence Kasdan avaient écrit le scénario de L’Empire Contre Attaque et qu’ils savaient écrire des films d’aventure et de science fiction.

Difficile aujourd’hui de regarder un des nouveaux Star Wars autrement que comme le nouveau « blockbuster ». Fini le temps du film exceptionnel qui repoussait les limites de l’imaginaire. Dès le Retour du Jedi, Lucas est devenu prisonnier de sa réussite. C’est un peu pathétique de le voir, aujourd’hui, essayer de raccrocher les wagons en élaborant à posteriori une philosophie globale pour les 6 épisodes. Dans la première trilogie, on riait pas mal avec les héros, des héros avec lesquels on pouvait s’identifier. Dans la seconde série, on ri peu, avec une créature virtuelle moche comme un pou, et le héros, censé nous ressembler, reste trop lisse. Ah ! Où sont la maladresse de Solo, les timidités de Luke, les crises d’autorité de Leia ?

Ce qui est amusant aussi, c’est tout le baratin que l’on fait sur le côté sombre et pessimiste qui dominerait la série. Comme si l’ensemble de la saga n’était pas d’un optimisme avéré. Lucas ne fait qu’appliquer les règles de bases de la dramaturgie : plus la chute est profonde, plus le mal est puissant, plus le mérite des héros est grand.

Il pourrait rester les films, mais non ! Même pas depuis que Tonton Georges a cru bon de les reprendre et de les tripoter. Ca, c’est vache. Retirer comme cela une part d’enfance à ses fans… Mais bon. Pas le choix. J’irais quand même voir la fin du début de l’histoire. Il parait que c’est pas mal. Avant, si j’ose dire, c’était merveilleux.

27/04/2005

Caen : 5 jours tout courts

Ce n'est pas que je sois très régulier, mais ce mois de mai, je me déguise en courant d'air !

Pour commencer, je serais du 3 au 8 mai au festival du court métrage de Caen : 5 jours tout courts. Il y aura un hommage à Chris Marker, du Tex Avery, 5 programmes de compétition et une thématique autour du court métrage belge. Je vous laisse le plaisir de découvrir le programme sur leur site.
medium_tex.jpg
J'ai décidé cette année de faire l'impasse sur Cannes, le grand festival que la terre entière nous envie. Pourtant, le programme est alléchant, le jury avec Kusturica, Varda et Woo est séduisant, les premières déclarations d'intentions prolongent l'excellent état d'esprit de l'année dernière. Mais, mais, mais, les conditions d'accès aux films, les files de CRS en guise de commité d'accueil et l'obsession de la sécurité m'ont franchement pompé l'air en 2004. Ce n'est pas ma conception d'un festival de cinéma. Pas de Cannes donc.

Caen, je ne connais pas. Le festival, 8e du nom, est organisé par l'Atelier du film court, l'association Lezardus et le cinéma Lux. Depuis le temps que je rencontre leurs responsables à Vendôme ou Clermont, j'avais vraiment envie de leur rendre visite. Ca devrait être plus conforme à l'idée d'une manifestation décontractée, festive et pleine de découvertes, un peu comme à Nice il y a trois semaine.

Je vous raconterais ça à mon retour.

21/04/2005

Marilyn

Marilyn Monroe a payé le prix fort à devenir un mythe. Ce qui m'a toujours un peu désolé à son sujet, c'est combien ce mythe a pu faire passer au second plan ses qualités d'artiste et de femme. On oublie trop souvent que derrière ses photographies si glamour, il y avait une actrice véritable, une chanteuse très honorable, une musicienne, une danseuse (pas Ginger Rogers, mais bon), et encore une productrice avisée et ambitieuse, capable de choisir de véritables rôles et des metteurs en scène dignes de ce nom (Préminger, Wilder, Logan, Huston...).
medium_marilyn_calendar_01-00.jpg

Marilyn ne s'est jamais cachée que son ambition, c'était d'être Bette Davis. Il y a des ambitions moins élevées. Magré l'énorme pression qui devait peser sur ses épaules de sex-symbol, elle a réussi à s'investir dans des rôles parfois risqués et à enchainer sur dix ans (de 1952 à sa mort) une filmographie digne des plus grandes et quasiment sans faute. Si l'on compare avec nombre de "grandes actrices" de l'époque comme d'aujourd'hui, il y des leçons à tirer. Mais bon, à chacun de la redécouvrir d'un oeil neuf dans les films.
medium_marilyn_monroe_06a.jpg

Ceci dit, si j'écris sur Marylin, c'est surtout pour vous conseiller, pour les amateurs de l'actrice, comme de la femme, comme du glamour, la viste d'un blog : Sugarland voué et dévoué à notre passion commune. Des images, encore des images, et même des vidéos. Ca me plait tellement que je vous l'ai mis en lien sur la gauche.
medium_marilyn_monroe_b_w_03_par_milton_h._greene_.jpg

Amitiés à Sugarkane

13/04/2005

La théorie du bon navet

Personnellement, j’aime assez voir à l’occasion un véritable bon mauvais film. Je ne sais pas si cela relève d’un goût pervers ou d’une soupape de décompression à une cinéphilie classique, mais j’aime le cinéma dans sa globalité ce qui inclus le navet authentique.

Attention à l’importance des expressions !
Série B se réfère à un phénomène économique, celui des films de « première partie », plus courts, au budget réduit. Une série B peut être un grand film. Et dans l’absolu, on ne fait plus de série B depuis plus de 30 ans sauf John Carpenter.
Série Z ne correspond à rien, si ce n’est une façon de dire que le budget comme les intentions sont particulièrement misérables. Mais si l’on recrute de bons navets dans les séries Z, on y trouve surtout des films insignifiants, ennuyeux et simplement mal fichus.

Alors, attention, un bon navet, tout d’abord, c’est rare. Pour approcher d’une définition, je dirais que le bon navet est d’abord réjouissant et généralement pas dans le sens que le réalisateur et son équipe ont voulu lui donner. Un bon navet est souvent drôle, mais involontairement. Un bon navet ne pratique pas le second degré, puisque c’est dans le décalage entre les intentions et le résultat que le spectateur va trouver son plaisir. Un bon navet doit se prendre, un peu, au sérieux et c’est pour cela que les comédies ne donnent qu’exceptionnellement de bons navets. Une comédie est faite pour faire rire. Si elle échoue, c’est qu’elle n’est pas drôle, donc elle devient nulle et ne suscite que l’affligement.
Le bon navet relève très souvent du cinéma de genre ou cinéma d’exploitation, peplum, fantastique, western, polar… mais pas toujours. Un film ambitieux qui se plante peut donner un joli navet. Ce n’est pas non plus un problème de budget, il existe de superbes navets qui ont coûté la peau des fesses.

Bon, alors, ce navet trois étoiles ? Et bien, c’est un film dont l’un, plusieurs ou totalité des éléments constitutifs est complètement à côté de la plaque. C’est un acteur particulièrement mauvais jusqu’au risible (Brigitte Nielsen dans Red Sonja), un scénario plein de trous et de clichés (Le Pacte des Loups, pas un film fauché, hein ?), des dialogues qui laissent sans voix (Les Guerriers du Bronx, au hasard), un doublage surréaliste (Le zozotement du héros de Doc Savage Arrive !), des effets spéciaux touchants de naïveté (le Sixième Continent et ses suites), ou un peut tout ça à la fois (Godzilla contre Megalon qui est une perle).

J’insiste sur le fait qu’il est difficile de faire un bon navet, car il faut tenir la distance et ne pas perdre le spectateur susceptible de sortir en se disant qu’il perd son temps et sa vie devant une daube. Non, il faut de la constance dans le ridicule, du renouvellement dans les situations improbables et, quelque part, une certaine foi dans le cinéma. Et c’est pour cela qu’on peut aimer le bon navet. D’autant que la part de naïveté inhérente au genre peut donner d’étranges moments de poésie pure comme chez Ed Wood.

Assez de philosophie, des actes ! Quelques photos (sous copyright) pour illustrer mon propos et un lien indispensable (merci à Yohan) : www.nanarland.com

Ce site est non seulement indispensable si vous voulez tout savoir sur Max Thayer et la version turque de Star Wars, mais il est hilarant, plein d’extraits vidéo et audio, de photographies et de chroniques et même de philosophie. Un « must » comme on dit outre manche.

En anglais, donc, un autre site tout aussi fourni avec de nombreuses vidéos : www.badmovies.org

Allez-y, vous n’en reviendrez pas

Images lointaines

C’est fou ce que certaines images des films que nous voyons dans notre enfance peuvent nous rester. Au cours du festival du court métrage de Nice, je discutais avec un programmateur qui m’a demandé comment était venue mon « déclic cinéphile ». Quand je pense à ça, j’avance toujours le film de Howard Hawks, Rio Bravo. Mais il y a des images qui surgissent, que j’ai un peu de mal à dater, que j’ai l’impression d’avoir toujours connues et qui viennent de plus profond.
Il y a l’arrivée du train mitraillé dans Les Pirates du Rail de Christian Jaque avec ses cadavres pendant des portières. Il y a John Wayne marchant dans le désert entouré des fantômes de ses amis morts dans Three godfathers (Le Fils Du Désert) de Ford. Et il y a un film que je ne retrouve pas, une ambiance noir et blanc, une route exotique, dangereuse, un lien avec le vaudou et les morts qui marchent à la nuit tombée. Je me rends compte que ces images ont à voir avec la mort, j’étais impressionnable et je le suis resté longtemps.
Pour en revenir au film mystère, c’est peut être le Vaudou de Jacques Tourneur. Je me demande si ce n’est pas le White Zombie de Victor Halperin que j’ai revu hier soir. Il y a bien l’ambiance, la route, les morts vivants… mais je ne sais pas. Le film est beau, un peu lent, il y a de belles séquences mais l’ensemble est un peu daté. Si ces éléments évoquent quelque chose pour vous, faites moi signe.
Photographies : www.horrordvds.com

12/04/2005

Le Cauchemard de Darwin

Le cauchemar de Darwin, le documentaire de Hubert Sauper sera diffusé à l'initiative de l'ADN le jeudi 14 avril au cinéma RIALTO à Nice.


Il a reçu de nombreux prix : Grand Prix du Meilleur film au Festival de Copenhague, Prix du Meilleur documentaire au Festival de Montréal, Prix Europa Cinémas à la Mostra de Venise et Grand Prix Documentaire au Festival du film de l'environnement de Paris.

A travers l'histoire de l'introduction de la perche du Nil, un poisson introduit dans le lac Victoria (Tanzanie) il y a quelques dizaines d'années, le film est une dénonciation glaçante des ravages de la mondialisation et devrait vous inciter à changer de menu.

Pour plus de renseignements : le site ADN

10/04/2005

Rendez-nous leurs bobines ! Un festival de cinéma pour Florence et Hussein

Depuis le 5 janvier, Florence Aubenas, envoyée spéciale de Libération à Bagdad, est retenue en otage quelque part en Irak, et nous sommes toujours sans nouvelles de son accompagnateur, Hussein Hanoun El-Saadi.

Leur sort dépend de notre capacité à nous mobiliser, les cinéastes montent à leur tour au créneau. Avec Rendez-nous leurs bobines ! Un festival de cinéma pour Florence et Hussein, ils prennent date, chaque dimanche matin, à 11h, au MK2 Quai-de-Seine, Paris 19e (M° Stalingrad). C’est 5 euros l’entrée et la recette ira entièrement au comité de soutien.

Après Raymond Depardon qui proposait La Captive du désert, Tony Gatlif qui a présenter un western de Robert Aldrich : El Perdido. Une rareté qui ressortira le 20 avril en copie neuve dans les cinémas Action, une reprise proposée ici en avant-première.

Un festival pas comme les autres (celui-ci aspire à durer le moins longtemps possible…)

Rendez-nous leurs bobines ! n'aspire pas à faire réfléchir sur le sort des otages, mais fonctionne sur un principe simple : celui d’un point de ralliement. Chaque dimanche, un réalisateur vient offrir un film, en avant-première ou en reprise, drame ou comédie, peu importe... Le tout étant d’être là pour se retrouver, gamberger, et continuer d’en discuter au bord du canal de l’Ourcq. En les attendant...

PROCHAINS RENDEZ-VOUS :

Dimanche 10 avril à 11h : Kes de Ken Loach présenté par Jacques Audiard

Dimanche 17 avril à 11h : avant-premiere du nouveau film de Michel Deville, Le fil a la patte avec Emmanuelle Béart

Pour le comité de soutien,
Philippe Piazzo (06 64 15 79 78) pour la programmation et la présentation des séances

FAITES PASSER LE MESSAGE

18:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : information |  Facebook |  Imprimer |

03/04/2005

Eastwood, donc

La principale émotion que j'ai ressentie devant Million Dollar Baby est avant tout esthétique. Je me suis retrouvé devant le même choc visuel qu'à l'époque de Bird. Une façon de traiter l'écran comme une grande zone sombre avec de rares éclats de lumière. Une façon de sculpter les ténèbres, les visages et les corps réduits à des lignes lumineuses qui en appellent aux graphismes de Will Eisner ou de Franck Miller. Deux auteurs de bandes dessinées liées à l'univers du film noir.

Cet univers, Eastwood y est comme chez lui. Ce n'est certainement pas son intrigue et les péripéties de son entraîneur sur le retour qui décide de se mouiller une nouvelle fois en devenant le manger d'une jeune boxeuse qui innove. Non, on est en terrain connu, celui des salles de gym, des vestiaires minables, des combinaisons louches, l'univers déjà visité par Robert Wise, Stanley Kubrick ou Mark Robson. L'anecdote du poulain tocard qui va s'élever jusqu'aux sommets, c'est du classique aussi. Du classique au sens Fordien ou Hawksien. Quoique que pour le coup, nous sommes ici plus chez Ford (l'échec, les valeurs) que chez Hawks et son professionnalisme décontracté.

Mais à ce classicisme de la narration, on marche. On marche par c'est ce qui permet de mettre le spectateur dans le bain très vite et de l'emmener ailleurs. Un ailleurs de cinéma, du cinéma pur et du plus beau. Ce cinéma, c'est d'abord celui des acteurs, de l'émotion qui passe au niveau de cette relation de vieux couple entre Eastwood et Freeman, nouvelle variation de leur relation d'Impitoyable. Émotion du rapport entre l'entraîneur et sa boxeuse, Hillary Swank, terriblement attachante. D'ailleurs, et c'est sans doute un élément fondamental chez Eastwood, il reprend une nouvelle fois cette problématique de la relation père-enfant, souvent marquée par l'échec ou la mort, comme avec sa fille dans Jugé Coupable, le jeune soldat de Josey Wales ou le tueur débutant d'Impitoyable. Eastwood doit aimer ces personnages rongés de culpabilité, voyant leur échapper la transmission d'une génération à l'autre. C'est peut être ce qui agace certains dans son cinéma. Lui, le réalisateur comblé, lui l'interprète sûr de lui de Harry et autres héros de Léone, adore se mettre en scène en perdant, souvent, il faut le dire, magnifique.

Tout le monde est magnifique dans ce film et c'est cette justesse dans le jeu, cette apparente simplicité qui donne vie aux personnages et qui fait que l'on se passionne pour leur destin, même s'il est écrit d'avance, que l'on s'accroche à cette histoire comme si l'on vous la racontait pour la première fois.

Là où Eastwood va plus loin, là où il se révèle un grand metteur en scène, c'est dans sa démarche esthétique. Je suis resté cloué par la beauté de ses images comme devant celles, encore un fois de Ford ou de Hawks. Ce n'est pas une beauté virtuose, sophistiquée, mais au contraire, de cette simplicité qui ne s'obtient qu'avec la plus grande des rigueurs. Rigueur des cadres, rigueur des compositions, un exercice sur la lumière et les couleurs, ou plutôt sur un noir et blanc en couleurs, qui donne à son histoire une dimension quasi mystique. Le traitement du son appelle les mêmes éloges. La voix off dite par Freeman (pas de VF par pitié !) est l'une des plus belles que l'on ait entendue depuis longtemps. Musicale, comme un vieux blues, elle est autant sens dramatique que participante à l'atmosphère.

Bon, allez, je m'arrête, j'ai envie de faire des belles phrases pour vous parler de ce beau film. C'est idiot. Il se voit et il s'écoute. C'est du Cinéma.