04/06/2015
1977 en 12 (autres) films
Bien sûr, 1977 sur Zoom arrière, c’est l'un des tout meilleurs films de Woody Allen, l'ultime Buñuel, Truffaut et les femmes, Resnais et Providence, le Casanova de Fellini et le sublime premier film de Victor Erice. Et puis un bien bel éditorial signé Céline du blog Critique Clandestine. Mais 1977, c'est aussi Marty Feldman en Gary Cooper, une belle et grande saga familiale française, l'ultime chef d’œuvre du western à l'italienne, Une chanson sublime et Clarence Clemmons entre Minelli et De Niro, la dure vie d'enfant de paysans italiens et pauvres, des jeunes filles en fleur dans le désert Australien, un poliziottesco de grand style sur une musique de Stelvio Cipriani, un mystère rouge profond, des héros vieillissants et émouvants du côté de Sherwood et de Carson City, Barbara Bouchet nue et puis, quand même, un film qui fait parler dans toutes les cours de récréation les petits garçons qui se rêvent en héros interstellaires. C'était dans notre galaxie, à notre époque, hier en 1977.
22:36 Publié dans Blog, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zoom arrière, marty feldman, enzo g. castellari, rené féret, martin scorcese, paolo et vittorio taviani, peter weir, dario argento, roberto infascelli, don siegel, georges lucas, mauro bolognini, richard lester | Facebook | Imprimer | |
18/05/2005
Que la force, etc.
Lucas a eu tort d’arrêter si longtemps pour reprendre si tard. Nous n’avons plus 15 ans et ce que nous acceptions alors, ça passe moins bien aujourd’hui. C’est sans doute pour avoir oublié ça qu’il s’est lourdement planté avec l’épisode I, que nous ne sommes plus aussi sincères dans l’attente des épisodes II et, aujourd’hui, de cette Revanche des Siths. Et que l’on ne me dise pas que nous avons vieillis. Enfin, si, on est plus vieux, mais quand je regarde King Kong, Rio Bravo ou Indiana Jones, je retrouve toujours mon « âme d’enfant ». Et quand je regarde les deux premiers épisodes, ceux historiques, je marche toujours. Parce qu’alors, Lucas , qui ne savait pas encore bien où il allait, était encore capable de partager son innocence avec nous. Parce que les effets spéciaux, un peu imparfaits, participaient de la naïveté de l’entreprise. Parce que Leight Brackett et Lawrence Kasdan avaient écrit le scénario de L’Empire Contre Attaque et qu’ils savaient écrire des films d’aventure et de science fiction.
Difficile aujourd’hui de regarder un des nouveaux Star Wars autrement que comme le nouveau « blockbuster ». Fini le temps du film exceptionnel qui repoussait les limites de l’imaginaire. Dès le Retour du Jedi, Lucas est devenu prisonnier de sa réussite. C’est un peu pathétique de le voir, aujourd’hui, essayer de raccrocher les wagons en élaborant à posteriori une philosophie globale pour les 6 épisodes. Dans la première trilogie, on riait pas mal avec les héros, des héros avec lesquels on pouvait s’identifier. Dans la seconde série, on ri peu, avec une créature virtuelle moche comme un pou, et le héros, censé nous ressembler, reste trop lisse. Ah ! Où sont la maladresse de Solo, les timidités de Luke, les crises d’autorité de Leia ?
Ce qui est amusant aussi, c’est tout le baratin que l’on fait sur le côté sombre et pessimiste qui dominerait la série. Comme si l’ensemble de la saga n’était pas d’un optimisme avéré. Lucas ne fait qu’appliquer les règles de bases de la dramaturgie : plus la chute est profonde, plus le mal est puissant, plus le mérite des héros est grand.
Il pourrait rester les films, mais non ! Même pas depuis que Tonton Georges a cru bon de les reprendre et de les tripoter. Ca, c’est vache. Retirer comme cela une part d’enfance à ses fans… Mais bon. Pas le choix. J’irais quand même voir la fin du début de l’histoire. Il parait que c’est pas mal. Avant, si j’ose dire, c’était merveilleux.
10:10 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Georges Lucas, Star Wars | Facebook | Imprimer | |