Livre d'or, Tepepa

La contribution de Tepepa

Ma contribution est bien sûr en retard, comme la cavalerie. Je ne me souviens plus exactement à quelle occasion j'ai rencontré virtuellement Vincent d'Inisfree. Je crois qu'il avait posté un commentaire sur mon blog, alors hébergé sur feu dvdrama. Parler d'Inisfree, c'est parler de Tepepa en creux. Inisfree est sérieux, documenté, tout en étant accessible, lumineux et enthousiaste, quand Tepepa est écrit à l'arrache, sans se soucier d'une quelconque véracité journalistique, joue sur les mots, donne des coups de coude appuyés au lecteur. Inisfree respecte profondément les auteurs de cinéma, les acteurs et surtout les actrices et parvient à transmettre cet amour du jeu et de la mise en scène, alors que Tepepa n'hésite pas à clamer haut et fort que La Poursuite Infernale est mauvais, pas pour faire le malin, mais parce qu'il le pense vraiment, balance des vannes sans fin sur ses acteurs de prédilection, tout en essayant, parfois, de faire partager son enthousiasme pour ses idoles. Autant dire qu'en découvrant Inisfree, j'ai été particulièrement intimidé par la qualité du travail et des écrits présentés. Je dois même confesser que je n'ai pas forcément tout lu, tant les textes étaient denses et les thèmes variés. A l'époque, un certain Jo, officiant un temps sur Western Movies, puis Western Maniacs, avait dit tout le mal qu'il pensait de Tepepa, son inconséquence, son incapacité à hiérarchiser les films, sa légèreté. Inisfree représentait alors ce qu'aurait dû être mon blog, une sorte de Graal qualitatif que j'aurais pu atteindre sans doute, mais au prix d'un investissement beaucoup plus conséquent, en temps de cerveau disponible, en bibliographie, en recherches de tout ordre. Je me suis donc cantonné à mon style, mes impressions brutes, mes analyses à chaud, sans tenter de me hisser au niveau d'Inisfree, sauf occasionnellement quand il s'agissait de traiter de sujets peu vus ailleurs, comme par exemple le western muet.

Aujourd'hui, Tepepa tourne au ralenti tandis qu'Inisfree est toujours aussi vivant. Sans doute une preuve d'une certaine inconséquence chez l'un et d'une passion à toute épreuve chez l'autre. Si j'ai mis un sérieux frein à ma découverte frénétique du petit monde du western, je reviens toujours régulièrement voir ce qui se passe chez Inisfree, même si là encore, je dois le confesser, je ne lis pas toujours tout :)