Cannes (6) (31/05/2006)
Beauté
Dans la foulée, Warner nous a proposé la version restaurée de La prisonnière du désert. Je ne vais pas vous agonir sous les superlatifs à propos de ce film. Je l'ai longtemps tenu pour mon film préféré. Aujourd'hui encore, je comprends toujours Godard quand il parlait de la dernière séquence parce que je ne peux la regarder les yeux secs. Au départ, je n'avais pas prévu de rester mais je n'ai pas pu résister. La qualité de la restauration est exceptionnelle. Dès les premières images, la porte d'un noir profond s'ouvre sur un désert limpide, on sent le vent, le sable ocre et la profondeur infinie de Monument Valley, l'espace. Je n'avais jamais vu le film aussi beau aussi parfait. J'ai retrouvé une fois encore, intacte, absolue, la raison pour laquelle rien ne remplacera l'expérience de la vison en salle. Warner annonce la restauration de Rio Bravo pour l'an prochain. Les braves gens.
00:15 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : John Ford, Cannes 2006, western | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
Est ce que cette restauration fera l'objet d'une sortie dans nos cinémas nationaux ? je n'ai malheuresement jamais eu la chance de voir un film de ford sur grand écran...
Écrit par : norman bates | 31/05/2006
en salle c'est des frissons partout à coups sur ! (c'est en tout cas l'effet qu'il m'a fait...)
Écrit par : L'Anonyme de Chateau Rouge | 31/05/2006
Norman, je sais que le film est repris à Paris dans le quartier latin. Au-delà, je crois que c'est assez difficile d'avoir accès à ces reprises ce qui est lamentable parce que Ford, c'est fait pour le grand écran.
Écrit par : Vincent | 31/05/2006
Je tiens toujours Searchers pour mon film préféré et l'incarnation majeure du Duke mais hélas, je n'ai jamais aimé la fin. Vue la personnalité d'Ethan et son rapport aux indiens, la seule solution scénaristique était de faire assassiner Debbie par Ethan. Comment accepter que celui-ci tolère son acculturation indienne ? 30 ans après le premier visionnement, cela me pose toujours problème mais la solution réaliste était intournable en 1956.
Écrit par : sonic eric | 01/06/2006