22/05/2010
Cannes jour 6
00:25 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cannes 2010, rachid bouchareb, apichatpong weerasethakul | Facebook | Imprimer | |
21/05/2010
Cannes jour 5
00:15 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cannes 2010, daniele luchetti, doug liman | Facebook | Imprimer | |
20/05/2010
Les joies du bain : sortie de bain
Ingrid Pitt, la plus pulpeuse des vampires de la grande époque, dans une scène hautement érotique de The vampire lovers (1970) de Roy Ward Baker dans lequel elle séduit de jeunes et innocentes jeunes femmes comme, ici, Madeline Smith.
Photographie : capture DVD MGM
18:04 Publié dans Les joies du bain | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : roy ward baker, ingrid pitt | Facebook | Imprimer | |
19/05/2010
Cannes jour 4
Photographie : Carlotta Films
Petit message rapide : pendant qu'y en a des qui vivent ce qu'il faut bien appeler l'enfer cannois, y'en a d'autres, ici, là et là par exemple, qui s'amusent à revisiter les palmes depuis l'aube des temps... euh, du festival. Où va t'on ? Promis, dès la fin de cette rude semaine, j'y vais aussi.
09:08 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cannes 2010, pierre etaix | Facebook | Imprimer | |
18/05/2010
Cannes jour 3
11:29 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cannes 2010, super 8, straight8 | Facebook | Imprimer | |
17/05/2010
Cannes jour 2
Quand la loi n'est pas juste, la justice passe avant la loi
Photographie : © Wild Bunch
05:12 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cannes 2010, jean-luc godard | Facebook | Imprimer | |
16/05/2010
Cannes jour 1
Photographie : Cinéludo
05:07 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cannes 2010, jack cardiff, craig mccall | Facebook | Imprimer | |
13/05/2010
Les joies du bain : Antique
Belinda Lee reçoit dans sa piscine d'intérieur filmée par Vittorio Cottafavi dans le superbe Messalina, venere imperatrice (Messaline - 1960). je ne me lasse pas des fastes de l'antiquité.
Photographie : source L'érotisme au cinéma de LoDuca et Maurice Bessy (collection personnelle)17:24 Publié dans Les joies du bain | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : belinda lee, vittorio cottafavi | Facebook | Imprimer | |
11/05/2010
Spider baby...
21:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jack hill | Facebook | Imprimer | |
10/05/2010
Stormy Weather
08:04 Publié dans Actrices | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lena horne | Facebook | Imprimer | |
09/05/2010
Carnet
Joe Sarno
(15 mars 1921 – 26 Avril 2010)
Réalisateur américain grand nom de la sexploitation : Flesh and Lace (1965), Abigail Lesley Is Back in Town (1975), Laura's Toys (1975)...
William Lubtchansky
(26 octobre 1937 - 4 mai 2010)
Chef opérateur français : pour Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Philippe Garrel, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Jean-Pierre Mocky, Otar Iosseliani, Jacques Doillon, Pascal Bonitzer...
Photographies : Joe Sarno sur un tournage (source : Weird wenesday) et La belle noiseuse (1991) de Jacques Rivette (© Le studio Canal + ).
Merci à Charles Tatum pour ces deux tristes nouvelles, passées quelque peu inapperçues. Merci à Losfeld du blog Au carrefour étrange d'avoir attiré mon attention sur le très beau Flesh and laces avec sa très belle série de photographies.
23:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : joe sarno, william lubtchansky | Facebook | Imprimer | |
06/05/2010
Les joies du bain : gratte moi le dos
Tout est dans la manière et, visiblement, Jason Robards sait s'y prendre avec le dos voluptueux de Stella Stevens dans cette scène élégiaque de The Ballad of Cable Hogue (La ballade de Cable Hogue - 1970) de Sam Peckinpah. Le grand Sam est un spécialiste des scènes de bain, masculines comme féminines voire mixtes. Nous le rencontrerons donc à nouveau en cette rubrique.
Photographie : source DVD Beaver
15:16 Publié dans Les joies du bain | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sam peckinpah, jason robards, stella stevens | Facebook | Imprimer | |
05/05/2010
Les affiches de Tyler Stout
Ce week-end, j'ai essayé, sans succès, de faire découvrir les beautés de Big trouble in Little China (Les aventures de Jack Burton – 1986) de John Carpenter à ma compagne. Mais une petite recherhe m'a permit de découvrir le travail de l'illustrateur Tyler Stout. Stout a réalisé des affiches originales pour des films diffusés à l'Alamo Drafthouse Cinema, une chaîne de salles fondée en 1997 à Austin, dans le Texas (d'où Alamo bien sûr), cinémas spécialisés dans les reprises, l'indépendant, les films-cultes, bref ce qui ressemble le plus à nos cinémas d'art et essai. Il est devenu rare que l'on fasse appel à un illustrateur pour les sorties ou ressorties de films en salle, aussi il est réjouissant de découvrir le travail de Tyler Stout qui revisite quelques pépites que l'on peut découvrir sur son site. De ce que j'ai pu voir, Stout n'est pas le seul à travailler pour les salles et il y a bien des jolies choses à découvrir. Cliquer pour agrandir.
Le site de l'Alamo Drafthouse Cinema
Un entretien avec Tyler Stout sur Gomediazine
Reproductions : source Poster Cabaret et Geek-art copyright Tyler Stout
16:43 Publié dans Curiosité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tyler stout, affiche | Facebook | Imprimer | |
01/05/2010
Ouragan sur Manakoora
The moon of Manakoora soon will rise again
Above the island shore
Then I'll behold it in your dusky eyes
And you'll be in my arms once more
Dès les premiers plans, je me suis souvenu que j'avais le film quand j'étais enfant. Le docteur Kersaint, joué par Thomas Mitchell, est accoudé au bastingage d'un navire croisant dans le Pacifique. Il passe au large d'une bande de terre désolée tandis que s'élève le thème, sur un mode nostalgique et doux, The moon of Manakoora composé par Alfred Newman. Le bon docteur plonge dans ses souvenirs et nous dans le film tandis qu'il raconte à une passagère la malédiction de l'île : les amours contrariés de deux indigènes, Marama et Terangi, en butte à la loi inflexible du gouverneur français DeLaage et à un terrible ouragan.
The hurricane sortit fin 1937 est l'un des gros succès commerciaux de John Ford dans les années 30. C'est une production à grand spectacle et gros budget pour laquelle Ford a touché un gros chèque (un record en son temps) de Sam Goldwyn. Le réalisateur voulait tourner dans les mers du sud, mais Goldwyn revînt sur sa promesse et Manakoora fût créée en studios et sur les îles de Californie tandis qu'une seconde équipe prenait quelques plans dans les Samoa. Ford put juste utiliser son ketch acquit en 1934, l'Araner, pour jouer la goelette du capitaine Nagle, ce qui ne calma pas sa frustration. Il semble, mais avec lui rien n'est jamais sûr, qu'il se soit du coup détaché du projet, tournant des plans complémentaires demandés par Goldwyn sans regimber mais la tête ailleurs. Il laissa surtout le gros du travail sur le clou du film, la dévastation de Manakoora par l'ouragan, à Stuart Heisler bombardé réalisateur associé et James Basevi pour les effets spéciaux encore aujourd'hui spectaculaires.
Du coup le film est tenu entre piètre estime et indifférence polie et McBride peut écrire que « ...le réalisateur semble n'avoir rien apporté de personnel ». Cela me semble un peu court, même si le film a des défauts et qu'il ne se compare pas aux grands oeuvres de la période. Paradoxalement, The hurricane m'apparait comme très fordien. Inspiration, personnages, motifs et thèmes, le film possède d'indéniables liens avec le reste du travail de Ford, passé et à venir.
The hurricane s'inscrit dans la vogue des films-catastrophe très prisés par Hollywwod à diverses époques. James Basevi s'était d'ailleurs occupé du tremblement de terre de San Francisco l'année d'avant pour le film de W.S. Van Dyke. Il est également représentatif de l'attrait pour les histoires exotiques à base d'îles paradisiaques, de mélopées envoûtantes et de paréos sensuels. La vedette Dorothy Lamour restant l'icône de ce genre de films. John Ford était lui-même sensible à cette dimension, faisant des îles l'un de ses paradis perdus aux côtés de l'Irlande et de Monument Valley. On retrouve donc ici la description idéalisée d'un mode de vie millénaire, scandé par les rites mêlant une spiritualité primitive et un christianisme pur. Une société conciliant l'esprit de la communauté et respect de l'individu dans laquelle un occidental moderne (le docteur Kersaint comme plus tard Sean Thorton) peut se ressourcer. Le film est construit sur ce schéma fordien classique de l'opposition entre la Loi et la Liberté. A l'époque, Ford est encore loin des nuances amères de The man who shot Liberty Valance (L'homme qui tua Liberty Valance – 1962) et se situe clairement du côté des polynésiens, de leur société aux accents libertaires et hédonistes, tempéré par le respect des coutumes ancestrales et de la foi. Sur ce dernier point, Ford, malgré son catholicisme viscéral, fait preuve d'une certaine ironie en montrant la destruction de l'église et de ceux qui s'y sont réfugiés, s'en remettant à une foi étrangère à leur nature profonde. Les survivants seront ceux qui ont utilisé les ressources naturelles de l'île.
Ford organise son discours à travers l'action, le conflit des idées est celui des hommes, celui entre Terangi victime politique de l'administration française et Delaage, homme rivé à son devoir et au texte de la Loi et celui entre Delaage et Kersaint, véritable pivot du film et sans doute incarnation du réalisateur qui défend une approche humaniste. Ces deux conflits principaux sont nuancés par les positions des autres personnages secondaires, l'amour absolu de Marama, la femme de Delaage qui prêche la tolérance, le pragmatisme parfois égoïste du capitaine Nagle et l'idéalisme du prêtre Paul.
Loi et Liberté, individu et communauté, accents libertaires et foi, tout ceci sonne clairement fordien et l'on retrouve sans surprise au scénario l'homme qui influença beaucoup Ford à l'époque, Dudley Nichols, son collaborateur de 14 films, de Born Reckless en 1930 à The fugitive (Dieu est mort) en 1947. Sur la forme, la photographie est de Bert Glennon qui avait déjà signée celle de The Prisoner of Shark Island (Je n'ai pas tué Lincoln) l'année d'avant et qui travaillera encore avec Ford pour six films dont Stagecoach (La chevauchée fantastique – 1939) et Rio Grande (1950). Lagons aux gris perlés, éclairés par la lune, sombres ambiances du pénitencier, atmosphère quasi fantastique des scènes de prélude à la tempête, c'est du grand art.
The hurricane entretient de nombreux points communs avec le film de 1936, outre la thématique de l'innocent broyé par un système pénitentiaire vicieux et John Carradine en gardien sadique, toute la séquence du bagne est traitée de la même façon expressionniste, avec le même travail sur de vastes ellipses pour évoquer le passage des années. Fordienne toujours la performance de Thomas Mitchell qui semble préparer le Doc Boone de Stagecoach, médecin ivrogne mais philosophe et pourtant compétent, capable ici d'accoucher en plein ouragan. Je note enfin la sensualité certaine dont fait preuve le réalisateur dans la description des moeurs amoureuses des polynésiens, une sensualité inhabituelle quoiqu'un peu désuette compte tenu des codes de l'époque, mais qui ramène à la très belle scène d'ouverture de The long voyage home (Les hommes de la mer – 1940). On peut voir ici l'admiration que Ford portait à Friedrich Wilhelm Murnau dont le Tabu (Tabou – 1931) a certainement été source d'inspiration. On peut voir surtout que Ford a apporté pas mal de choses personnelles à son gros film commercial. Y compris comme Christophe du blog Avis sur des films, une parabole transparente sur la situation irlandaise à laquelle Ford était particulièrement sensible en 1937.
Alors pourquoi The hurricane n'est-il pas complètement satisfaisant ? L'équilibre entre le spectacle et la dialectique n'est pas réalisé. Autant l'ouragan final est convainquant, autant nombre de scènes de dialogue illustrant les diverses oppositions sont raides et peu inventives. C'est le vent violent qui bouscule tout dans la maison du gouverneur qui met de la vie dans un cadre autrement figé. Le couple vedette, John Hall et Dorothy Lamour est glamour mais sans profondeur. La relation entre le gouverneur (Raymond Massey) et sa femme (Mary Astor) est peu exploitée ce qui finit par donner à la raideur de Delaage un côté mécanique. Et puis Alfred Newman pour la musique, mis à part le thème qui deviendra un standard du genre exotique, a la main lourde. Ses orchestrations sur-dramatisent au point parfois de couvrir les dialogues. Comme certaines oeuvres de la dernière période, The hurricane est plein de choses très fordiennes mais comme tenues à distance. Comme si Ford ne pouvait s'empêcher d'exercer sa poésie tout en refusant de l'impliquer dans un film dont il s'était détaché. En 1963, il reviendra à cette utopie des mers du Sud avec l'Araner et l'île d'Haleakaloa pour Donovan's reef (La taverne de l'irlandais), film solaire, détendu, en technicolor et sans catastrophe. Mais ceci est une autre histoire...
Affiche source : Carteles
Photographie : toutleciné.com
23:31 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : john ford | Facebook | Imprimer | |
29/04/2010
Les joies du bain : Scope
La sublime Nicoletta Macchiavelli dans la baignoire rustique de Giarrettierra Colt (1967), western italien nettement moins sublime de Gian Rocco. Le film est une expérience limite tant il ne ressemble à rien de connu, mais il faut reconnaître que la plastique de la belle Nicoletta est parfaitement mise en valeur.
Photographie : collection personnelle
09:05 Publié dans Les joies du bain | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer | |
28/04/2010
10 films d'animation - partie 2, les longs
A l'origine de cette frénésie de listes sur les meilleurs films d'animation, le blog Plan-C qui compile les différentes réponses. Côté longs métrages, certains choix sont des crève-coeurs. J'avoue ne pas être un enthousiaste forcené de l'animation japonaise moderne, même si j'ai aimé tel ou tel titre de Katsuhiro Ōtomo, Satoshi Kon ou Mamoru Oshii, mais je me suis endormi à Patlabor. Je ne suis pas non plus convaincu par les adaptations de bandes dessinées, que ce soit Lucky Luke, Tintin ou Persépolis. Voici donc 10 titres qui, à défaut d'être les « meilleurs », sont parmi mes préférés et certainement ceux qui m'ont le plus marqué :
Le roi et l'oiseau (1979) de Paul Grimault
Prévert aux textes avec le roi Charles V et trois font huit et huit font seize de Takicardie, l'oiseau , la charmante bergère et le petit ramoneur de rien du tout. Avec le robot qui inquiète ma fille et le joueur d'orgue de barbarie. Un classique à la technique d'animation d'une souplesse (presque) inégalée. Dormez, dormez, petits oiseaux...
Tonari no Totoro (Mon voisin Totoro – 1988) de Hayao Miyazaki
Beau comme la rencontre de Lewis Caroll et de Yasujirō Ozu dans le Japon des années 50. Sobre, pas de méchant, pas d'antagoniste, pas vraiment d'histoire mais la plus belle description de l'imaginaire de deux petites filles. Chef d'oeuvre, pour une fois que l'expression a un sens.
Sleeping beauty (La belle au bois dormant – 1959) de Clyde Geronimi
Contrairement à Serge Daney, mes parents ont commencé à m'initier au cinéma avec Disney. Bon, avoir un enfant permet de replonger dans cette vaste filmographie. Surprise, Sleeping beauty a très bien vieillit. La princesse est piquante, le prince pas trop niais, Maléfique tellement réussie que la majorité des méchants disneyiens à venir l'imitent, et puis le dragon... Au-delà, le film, en tant que film, est une splendeur, peut être la production la plus ambitieuse des studios Disney : écran large, perfection de l'animation, travail sur les décors et la profondeur de champ, originalité du graphisme, utilisation d'une partition classique. Mon préféré.
Hotaru no Haka (Le tombeau des lucioles – 1988) de Isao Takahata
Inspiré du roman de Akiyuki Nosaka, le film lacrymogène par excellence dont je vous ai entretenu il y a peu. Développé par le studio Ghibli en parallèle avec Totoro, il en est en quelque sorte la face sombre mais en partage l'exigence de l'animation, la perfection dramatique, la sensibilité à l'enfance et un lien étroit avec la tradition du grand cinéma japonais. Au-delà, c'est une histoire terriblement dure et profondément triste qui, que, enfin bref...
The lord of the ring (Le seigneur des anneaux – 1978) de Ralph Bakshi
Quand le maître de l'animation adulte américaine s'attaque au monumental bouquin de J.R.R. Tolkien. Mon premier film d'animation non disneyien et donc un choc terrible. Le film n'a pas que des qualités mais il m'a durablement marqué. Pendant 20 ans, avec mon frère, nous avons attendu la suite. Usant et abusant du procédé rotoscopique, Bakshi réussi pourtant à donner à son oeuvre une véritable originalité graphique (les décors sont somptueux) et certaines scènes sont authentiquement terrifiantes ou épiques. La partition de Léonard Rosenman est grandiose et je ne m'en suis jamais lassé. Trois ans plus tard, Heavy metal de Gérald Potterton sera un second choc du même ordre, avec aujourd'hui, les mêmes réserves. Taarna forever.
Chiken run (2000) de Nick Park et Peter Lord
Les pères de Wallace et Gromit passent l'Atlantique et avec un coup de main de Steven Spielberg offrent leur premier long métrage. Perfection de l'animation, sens du détail, humour et parodie des films de guerre, goût pour les machines folles, on retrouve l'essentiel de ce qui fait le succès des courts métrages. Et puis le film tient la distance. Le premier long avec leurs personnages fétiches sera tout aussi réussi.
Sen to Chihiro no Kamikakushi (Le voyage de Chihiro – 2001) de Hayao Miyazaki
D'accord,il y en a deux mais moins, c'est trop me demander. Très ambitieux, le film est à l'opposé de Tonari no Totoro tout en le rejoignant sur l'essentiel. Complexe et pourtant toujours clair, inventif jusqu'à l'exubérance (le défilé des dieux), grandiose et intime, sophistiqué et pourtant parfois aussi simple que la trace du train fendant les flots. Désolé pour la princesse louve et le cochon volant, je n'ai plus de place.
Kirikou et la sorcière (1998) de Michel Ocelot
Consécration d'une oeuvre imposante, le film de Michel Ocelot ouvre aussi une période faste pour le long métrage d'animation français avec les films de Jacques-Rémy Gired ou Sylvain Chomet. Redécouvert avec ma fille il y a peu, je ne souvenais plus combien le film est original, dans son graphisme comme dans sa construction. Très sensuel aussi avec l'extraordinaire personnage de Karaba la sorcière.
The Nightmare Before Christmas (L'étrange Noël de Mr Jack – 1993) de Harry Selick
Scénarisé par Tim Burton, ce qui a eu l'effet pervers de sous estimer le travail de son auteur, The Nightmare Before Christmas est un bijou macabre et drôle, musical et d'une invention permanente. Danny Elfman à la musique donne un de ses chef d'oeuvres. Définitivement une autre façon de voir Noël.
Anastasia (1997) de Don Bluth et Gary Goldman
Pendant une quinzaine d'années, Don Buth a représenté la principale alternative aux productions Disney. Si je trouve que An american tail (Fievel et le nouveau monde - 1986) a un poil (de souris) vieillit, j'ai revu Anastasia avec beaucoup de plaisir. Le film se présente comme un conte de fée musical, impressionnant techniquement, retrouvant finalement la formule des classiques disneyiens qui fait un retour en force dans les années 90. Outre la virtuosité de la mise en scène, on pourra apprécier le couple de héros qui fonctionne sur le principe de la « screwball comedy » canonique de façon réjouissante. Et puis la chauve-souris Bartok est une belle réussite.
Photograhies : Screenrant, 24 frames a second, Oomu.org et Gomme et gribouillages. DR.
18:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : animation, michel ocelot, harry selick, don bluth, gary goldman, isao takahata, hayao miyazaki, nick park, peter lord, ralph bakshi, clyde geronimi, paul grimault | Facebook | Imprimer | |
26/04/2010
10 films d'animation - partie 1, les courts
Via Ed de Nightswimming et Frédérique, voici donc une proposition de dresser une liste des dix films d'animations préférés. Mission acceptée. Mais ce n'est pas simple. Je ne fais pas partie de ceux qui envisagent l'animation comme un genre, mais comme une technique qui se décline d'ailleurs de manières très diverses, du dessin animé proprement dit à l'animation en volume, des poupées au sable en passant par les papiers découpés, le grattage sur la pellicule et le numérique. Donc reste au final les films et leurs auteurs. Et trois problèmes à surmonter : limiter le nombre de films d'Hayao Miyazaki, ne pas faire d'anti-Disney primaire et concilier longs et courts métrages. Après deux jours d'intense cogitation, je me suis raisonné sur les deux premiers points et j'ai décidé de faire deux listes, une de courts et une de longs. Je sais, je triche, mais c'est plus amusant. Pour les courts, je vous mets les liens pour aller les voir.
Bad luck Blackie (1949) de Tex Avery
Difficulté annexe, sélectionner un seul cartoon dans l'oeuvre immense du grand Tex. Bon, comme beaucoup, je l'ai découvert à travers les programmations de Patrick Brion, à Noël souvent. Comme beaucoup j'en pleure de rire et, pour cette fois, je choisis cette adorable histoire du chat noir qui provoque les chutes d'objets les plus improbables sur un chien aussi stupide que méchant. Progression, rythme, gags, musicalité, c'est parfait. (lien)
Father and daughter (Père et fille – 2000) de Michael Dudok de Wit
J'ai déjà beaucoup parlé de ce film qui a été un grand choc. Illustration d'un sentiment universel à l'aide d'un dessin très stylisé et d'une animation sobre mais puissante. Et puis la musique. Un niveau d'émotion rare au cinéma, d'autant plus étonnant qu'il ne passe jamais par les expressions des visages. Un autre film parfait. (lien)
Syrinx (1965) de Ryan Larkin
La musique de Debussy et du sable animé en noir et blanc pour une évocation légendaire. Une poésie et une délicatesse infinie pour ce chef d'oeuvre canadien d'un auteur rare. (lien)
A close shave (Rasé de près - 1995) de Nick Park
Wallace et Gromit. Qu'ajouter d'autre ? Le plus délirant des quatre courts, même si j'ai un faible pour le pingouin de Wrong trousers (1993). (lien extrait)
Fast film (2003) de Virgil Widrich
Incroyable tour de force en papiers découpés et pliés selon les techniques de l'origami. Un film qui est aussi un hommage fou au grand cinéma. Caractéristique de l'inventivité de l'animation moderne alliant tradition, technologie et expérimentation (lien)
Vincent (1982) de Tim Burton
Difficile de passer à côté de ce titre. (lien)
Vincent Malloy is seven years old
He’s always polite and does what he’s told
For a boy his age, he’s considerate and nice
But he wants to be just like Vincent Price
For the Birds (Drôles d'oiseaux sur une ligne à haute tension – 2000) de Ralph Eggleston
L'humour des studios Pixar à son meilleur concentré en moins de trois minutes. (lien)
Der Fuehrer's Face (1943) de Jack Kinney
Donald est un génie (et Daffy aussi). Il est sortit bien des choses passionnantes des studios Disney dont ce court métrage où Donald se cauchemarde en Allemagne nazie. C'est un pur film de propagande, un peu le pendant du Blitz wolf (1941) de Tex Avery, bourré d'inventions visuelles (travail sur les déformations, utilisation plastique de la musique comme dans Fantasia en 1940) et de gags hilarants comme le petit déjeuner ou le coucou hitlerien. (lien)
Le cyclope de la mer (1998) de Philippe Jullien
Un gardien de phare recueille un petit poisson sur une composition originale de Yann Tiersen. Une animation en volume de la nouvelle génération française, à la suite des essais de Jean-Manuel Costa dans les années 80 (La tendresse au maudit, Orphée). (lien, partie 1)
Et en plus je ne sais plus compter ! Pour le dixième, je vous proposerais donc, ex-aequo, Les oiseaux sont des cons, petit poéme illustré de Chaval datant de 1965, au texte inoubliable et aux dessins très noirs (lien), et puis, parce que quand même l'animation à l'Est ce n'est pas rien, le classique Tango (1980) du maître polonais Zbignew Rybczyński. 36 personnages, sept mois de travail, guettez la superbe blonde qui entre sur la gauche. (lien)
Photographies : Hollywood Animation Archive, DR, Tim Burton Collective, Wikipedia
23:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : animation, court métrage, tex avery, michael dudok de wit, ryan larkin, nick park, virgil widrich, tim burton, ralph eggleston, jack kinney, philippe jullien, chaval, zbignew rybczyński | Facebook | Imprimer | |
22/04/2010
Les joies du bain : ludique
Un grand classique : Victoria Abril et son homme grenouille dévoué dans ¡Átame! (Attache moi ! - 1990), qui reste pour moi le meilleur film de Pedro Almodovar.
Photographie : DR
09:32 Publié dans Les joies du bain | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pedro almodovar | Facebook | Imprimer | |
21/04/2010
Spider baby
La profonde crise du cinéma hollywoodien dans les années 60 a favorisé, entre autres choses, l'émergence d'un certain cinéma américain indépendant. Non qu'il n'ait pas existé auparavant, mais la période le voit se développer et rencontrer le succès. Son essor correspond à la fermeture des départements « B » des grands studios et surfe sur les derniers coups portés au code de censure dit code Hays qui cède face à la libéralisation des moeurs et aux audaces venues d'Europe. En retour, ce cinéma va influencer Hollywood à un point que l'on ne mesurait peut être pas à l'époque. Par cinéma indépendant, il ne faut pas entendre le cinéma à visée intellectuelle régulièrement promu aujourd'hui par le festival de Sundance. Non, il s'agit de films produits en marge du système, le plus souvent loin de ses centres décisionnels (Georges Romero fait ses premiers films à Pittsburg).
Ce sont des films à petits budgets, des films d'exploitation souvent, destinés aux drive-in et aux salles de quartier, aux salles artistiques parfois, des météores sur pellicule au ton particulier, brisant les règles en vigueur pendant quatre décennies. Des films qui auraient pu rester noyés dans la masse d'un cinéma de consommation courante ou d'un ghetto auteurisant, mais qui, par une conjonction favorable et l'acharnement de quelques hommes, se sont révélés comme autant de pépites. Là, oui, nous pouvons parler d'authentiques films cultes. Ces films ont eu de fervents admirateurs, rares au début, et parmi eux de futurs réalisateurs. Il seront séduits par l'audace des images, la force des propos et la liberté des réalisations, et c'est là que l'on pourra mesurer à quel point ces films ont influencé les quarante années qui ont suivi à coup d'invention et d'énergie. Aujourd'hui encore, au risque du cul-de-sac.
Quoique très différents, je mettrais dans ce cinéma indépendant les délires gore d'Hershell Gordon Lewis, les films inclassables et sensibles de John Cassavetes, les cartoons mammaires de Russ Meyer, le gothique façon Roger Corman, les westerns de Monte Hellman, et puis quelques oeuvres uniques, magnifiques diamants noirs : Carnival of the souls (1962) de Herk Harvey, Night of the living dead (La nuit des morts vivants – 1968) de Georges Romero, le hippie Easy rider (1969) de Dennis Hopper et jusqu'au Texas Chainsaw massacre (Massacre à la tronçonneuse – 1974) de Tobe Hooper.
Et puis, il y a le Spider baby de Jack Hill.
A suivre sur Kinok
Sur Série Bis
Sur Sueurs froides
Sur Les déjantés du ciné (avec traduction de la comptine)
Sur Flickerama
11:31 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack hill | Facebook | Imprimer | |
18/04/2010
Comptine
Screams and moans and bats and bones
Teenage monsters in haunted homes
The ghosts on the stair
The vampires bite
Better beware, there's a full moon tonight
Cannibal spiders creep and crawl
Boys and ghouls having a ball
Frankenstein, Dracula and even the Mummy
Are sure to end up in someone's tummy
Take a fresh rodent, some toadstools and weeds
And an old owl and the young one she breeds
Mix in seven legs of an eight-legged beast
Then you are all set for a cannibal feast
Sit around the fire with the cup of brew
A fiend and a werewolf on each side of you
This cannibal orgy is strange to behold
And the maddest story ever told
Photographie : DR
23:06 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jack hill | Facebook | Imprimer | |