Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/11/2007

Baldi addio

Ferdinando Baldi vient de disparaître. Nous lui devons Texas addio avec Franco Nero, Preparati la bara ! avec Terence Hill sérieux, Blindman, le délirant pistoléro aveugle avec Tony Anthony et Ringo Starr qu'un éditeur DVD serait bien avisé de sortir chez nous, l'ultime western italien en relief, Comin' at ya, toujours avec Anthony et Victoria Abril, et puis Il pistolero dell'Ave Maria dont Breccio dit tant de bien. Entre autres... et puis ceci :

 

 

01/11/2007

La bande des dix

Lancée au détour d'une discussion chez Pierrot, l'idée d'une liste des plus mauvais réalisateurs fait son chemin, associée à l'idée encore bien plus originale d'une liste des films rêvés. Première partie.

Il faut d'abord s'entendre sur ce que l'on appelle un mauvais réalisateur. Il faut se méfier d'être tenté d'y mettre ceux que l'on aime pas, voire que l'on déteste. Ils peuvent être, objectivement, doués et c'est parfois même la raison pour laquelle on les déteste. Le champion incontesté de cette catégorie en ce qui me concerne, c'est Michael Haneke, preneur d'otage en salle et donneur de leçons sadique, médecin légiste sur pellicule et, si l'humour est la politesse du désespoir, malpoli.

Il y a ceux qui sont simplement mauvais. L'histoire retient rarement leur nom, sauf dans le cas où ils sont mauvais « jusqu'à l'exhubérance ». Ce sont Ed Wood et Max Pécas, Démofilo Fidani et Philippe Clair, H.G.Lewis et Bruno Mattei. Ils sont l'aristocratie des mauvais, les maîtres étalons du ratage. Et puis il y a la horde des sans goût, sans odeur, sans saveur. Ceux là, en fait, on ne va même pas les voir. Je ne sais pas qui ils sont. Comme prévenait Pierrot, ce n'est pas si facile de lister les plus mauvais.

Andrew McLaglen est un candidat sérieux. Fils de son père Victor, il a été formé par John Ford qu'il assistait. Il lui a pompé ses acteurs, ses techniciens, et ses thèmes pour en faire pas grand chose. On pourrait trouver sympathique sa volonté de faire vivre la geste fordienne après le retrait plus ou moins forcé du maître, mais ça ne fonctionne pas. McLaglen manque de légèreté, de poésie, d'invention, de personnalité. Trop respectueux peut être de son héritage, sans recul au sein d'une époque d'interrogations, trop écrasé par ses vedettes qu'il ne pouvait certes pas mener comme Ford le faisait, à la baguette, McLaglen est pesant. Et pourtant transparent. Même ses films les plus intéressants, McLintock ! en 1963, Chisum en 1970, semblent ne rien lui devoir.

b16c2866f3fe3269016800fddc42e109.jpg

Roland Emmerich, c'est le réalisateur d'Independance day. Tout est dit ? Non, cet allemand fasciné par le cinéma américain en général et par celui de Steven Spielberg en particulier a réussi à devenir plus ricain que les ricains tout en maintenant ses mises en scènes à des niveaux de médiocrité remarquables. Après la parabole belliciste avec soucoupes volantes, il vire de bord et décrit non sans efficacité les effets du dérèglement climatique dans The day after (Le jour d'après). Y a-t'il un espoir pour Roland ?

Luc Besson est non seulement un réalisateur médiocre, mais un producteur de mauvais goût. Et comme il a un énorme succès, il fait ce qu'il veut. Il est donc largement responsable du niveau lamentable du cinéma français grand public, nous faisant regretter Lautner, Oury et Hunebelle. Son premier film, Le dernier combat, en 1983, pouvait séduire : science fiction en noir et blanc et sans dialogues. Pourtant, il aurait fallu se méfier d'un homme ayant commencé comme assistant sur Les bidasses aux grandes manoeuvres de Raphael Delpart. Dès Subway en 1985, Besson montre qu'il préfère la pose au cadrage, l'effet à la mise en scène, le bon mot au dialogue, bref, la poudre aux yeux rapidement dopée par les moyens et les effets spéciaux. Le grand bleu a beau devenir « le film d'une génération » (pas moi, pas moi !) ce n'est jamais qu'une version surgonflée d'un épisode de Flipper le dauphin. Nikita est un collier de clichés et d'invraisemblances (Ah! Le fusil dans l'armoire à pharmacie) dignes d'un film d'étudiant et après, moi, j'ai décroché. Ce que j'ai pu voir de ce qui a suivi n'a rien fait pour modifier mon opinion. Je passe sous silence ses productions bâclées qui démolissent l'un après l'autre les héros de mon enfance pour sauver le film de Rappeneau, Bon voyage, à l'échec injuste. Je crains que l'on ait pas fini des taxis à répétition.

Michael Bay, je ne pouvais pas le rater. Ce brave (?) garçon a réussi à captiver les foules en ne sachant rien à rien de ce qui fait l'art cinématographique. Michael Bay aurait sans doute pu faire un bon plombier ou un bon trader, mais comme cinéaste, il n'a même pas compris les règles les plus élémentaires. Michael Bay est l'homme qui a filmé Pearl Harbour depuis le point de vue d'une bombe japonaise. C'est pour moi le symbole d'une cinéma bouffé aux mites par l'influence de la publicité, du clip, de l'image pour l'image, bref de ce qui se fait de plus désolant aujoud'hui. Et qu'il ait du succès est une circonstance aggravante parce que l'on risque, un jour, de se dire que c'est cela, le cinéma. Incapable de mettre deux images en correspondance, Bay compense par des montages hystériques d'où les plans de plus de deux secondes sont bannis. Ne pas confondre vitesse et précipitation, Michael.

Claude Pinoteau, c'est un monsieur qualité France typique des années 70 et 80.La gifle, La septième cible, Le grand escogriffe, c'est du cinéma pour soirée dominicale de TF1. Pinoteau, c'est surtout l'homme qui a révélé Sophie Marceau dans La boum et ses deux suites. Entre ici, Claude, tu es en bonne compagnie.

Ralph Nelson est un réalisateur américain surfait des années 60 et 70 ayant bâtit sa réputation sur ses prises de positions « progressistes » et provocantes. Les noirs, les indiens, les femmes, tout ça. Violence racoleuse, érotisme racoleur, zooms à l'italienne et scénarios lourdement démonstratifs, le cinéma de Nelson est caractérisé par la crédibilité de ses situations. On y croise Sidney Poitier en joueur tiré à quatre épingles au milieu d'une guerre indienne, Candice Bergen bronzée et bien maquillée au milieu d'un massacre d'indiens, Charlton Heston en chef d'orchestre obligé de jouer pour les nazis et Robert Mitchum en curé mitrailleur. Tout cela ne serait pas bien grave si Nelson ne se prenait pas très au sérieux et ne nous faisait un brin de leçon au passage.

Umberto Lenzi aurait pu rester dans la catégorie des « exubérants » s'il n'était prisé pour quelques polars effectivement intéressants dans années 70. Mais il est typique des mauvais réalisateurs populaires en ce qu'il se contente de reproduire des recettes éprouvées non sans cynisme mais sans talent. Una pistola per cento bare (Pistolets pour un massacre - 1968) est un western longuet qui copie Léone à la ligne. Attentato ai tre grandi (Les Chiens verts du désert-  1967) est le pire film de guerre jamais réalisé ou peut s'en faut. Incubo sulla città contaminata (L'avion de l'apocalypse – 1980) est un film de gens qui mangent les gens à pleurer, éventuellement de rire. Cannibal Ferox en 1981 et une copie conforme et putassière du Cannibal Holocaust de Déodato. Ironmaster l'année suivante est une pantalonnade en costumes préhistoriques. Bref, rien à sauver, ni surtout le plaisir de voir l'inventivité de réalisateurs mineurs qui croyaient en ce qu'ils faisaient.

Guy Hamilton, c'est le prototype du réalisateur mercenaire anglais. Sans relief, il est capable de films corrects comme Battle of Brittain (La Bataille d'Angleterre – 1966) ou Goldfinger, un des James Bond les plus appréciés. Mais enfin, tout cela ne brille guère par son originalité. Et puis Hamilton a réussi l'exploit de faire le plus mauvais Bond avec Sean Connery, Diamonds Are Forever en 1971 ET le plus mauvais Bond avec Roger Moore, Live And Let Die (Vivre et laisser mourir – 1973) ce qui mérite considération. On lui doit également une suite ratée et lourdingue des Canons de Navarrone en 1978.

f4821a75dfc629f9810b3a93568b0dc6.jpg

Alan Parker dit l'homme aux semelles de plomb. Britannique, son cinéma n'a qu'un lointain rapport avec ceux de David Lean ou de Michael Powell. Midnight Express, Fame, Mississipi Burning, Angel Heart et son énigme à quatre sous (ou à deux balles comme vous voulez), autant de titres qui m'ont parfois bluffé quand j'étais jeune et tendre mais que je trouve irregardables aujourd'hui. Mise en scène ampoulée, musique synthétique lénifiante, morale à gros traits, effets d'une subtilité de trente tonnes, acteurs livrés à leur cabotinage préféré (De Niro en diable, LA fausse bonne idée), bref, tout le chichi des années 80 qui faisait l'admiration de Première. Comment j'ai pu m'intéresser à ça ?

Zhang Yimou, un asiatique pour finir. Ca n'a pas été simple, ils sont doués à l'est. Yimou, c'est un cas limite. Certains de ses films sont estimables mais ses derniers me sont restés en travers de la gorge. Hero en 2002 et Le Secret des poignards volants en 2004 sont typiques de grosses productions cherchant à vous en mettre plein la vue mais qui, dès lors que l'on connaît un peu le genre, perdent tout intérêt. Ce sont de grosses machines calibrées pour la plus grande gloire de la Chine et l'édification des peuples occidentaux. Autrement dit, ces films ne sentent pas bon, Hero surtout. Si Yimou a un sens plastique indéniable, il se perd dans des afféteries qui deviennent vite pénibles, imitations du style de Sergio Léone qui n'engendrent que l'ennui, comme l'interminable duel du Secret... Nous sommes très loin de Tsui Hark, de Chang Cheh, de Wong Kar-wai ou même des meilleurs Jackie Chan. Yimou ou l'artiste officiel.

a0bad6dc679b64ece48912e040e1a2e8.jpg

Photographies

Mymovies

Britmovies

Wikipedia

29/09/2007

Souvenirs de Luis Bunuel

Bunuel Blog-a-thon

Le premier film de Luis Bunuel dont je me souvienne, c'est La mort en ce jardin (1956), un film d'aventures dans la jungle dont j'ai un bon et lointain souvenir. Souvenir de machettes progressant à travers les lianes, de Simone Signoret en robe du soir au coeur de la forêt vierge, de Michel Piccoli en curé faux-cul, de Georges Marchal en héros de marbre classique et cette image d'un serpent dévoré par les fourmis,

Une image qui ramène immédiatement aux fourmis dans la main de son premier coup d'éclat : Un chien andalou. Un chien andalou, bien sûr, que je ne me lasse jamais de voir et que, suivant les conseils de son auteur, je me garde bien d'interpréter, que je regarde comme on écoute un instrumental de jazz sophistiqué et joyeux. Ludovic s'interroge sur la force subversive de Bunuel dans notre époque si friande de récupération. La force de ses images me semble toujours redoutable et j'ai beau l'avoir vu et revu, le passage de l'oeil tranché au rasoir est toujours insoutenable. Il fait toujours crier dans les salles. Force non des images mais de leur enchainement. Force de pur cinéma.

Le cinéma de Bunuel, pourtant, J'ai eu un peu de mal au début. La première fois que je l'ai vu, j'ai rejeté en bloc Le fantôme de la liberté. Trop jeune sans doute. J'ai appris depuis ce qu'était un cadavre exquis et à apprécier à leur juste valeur le pantalon percé aux fesses de Michael Lonsdale, les cartes postales de Brialy et cet extraordinaire séquence qui inverse les conventions de la salle à manger avec celles des toilettes. Et pour faire le chemin vers le cinéma de Luis Bunuel, j'ai suivi ses femmes.

9921513afc25c3d063abcb59fee55f45.gif

La présence de Catherine Deneuve dans la note précédente n'est pas une simple expression de mon obsession favorite, c'est véritablement par elle que je suis venu à Bunuel et c'est largement par ses deux rôles de Tristana, d'abord, puis de Séverine dans Belle de Jour que j'en suis venu à la mettre très haut dans mon panthéon d'actrices. Deneuve donc, puis quelques classiques comme Los Olvidados, l'un des rares films à monter dans l'enfance la dimension de cruauté mais aussi d'érotisme avec ce lait qui coule le long des jambes de l'adolescente, Alma Delia Fuentes. Et puis les seins de Simone Mareuil. Et le regard noir d'Angela Molina. Et l'étreinte finale dans l'autobus de Subida al cielo (La montée au ciel). Et les bottines de Jeanne Moreau. Et le mannequin d'Archibald de la Cruz dont toutes les femmes de ce film sont plus sublimes les unes que les autres. Et la robe de mariée de Silvia Pinal. Et puis encore Deneuve attachée, Deneuve fouettée, Deneuve alanguie sur le gisant, Deneuve et son regard d'indécente innocence, Deneuve en nuisette, Deneuve et ses béquilles, Deneuve nue sous ses voiles... Ah ! Luis Bunuel, les deux genoux en terre et les larmes aux dents, je vous remercie d'avoir ainsi nourri inlassablement mes fantasmes. Et avec élégance encore, avec pudeur et, ce qui est sans doute capital, avec humour.

Le véritable pouvoir subversif de Bunuel, il est là, dans sa façon de mettre le plaisir en avant, l'amour fou cher aux surréalistes qui dévaste la société bien ordonnée de L'Age d'Or. Et puis de celles qui ont suivi. Ce dérèglement des sens qui bouleverse la bonne éducation, c'est ce qui perd tous les vieux beaux bunueliens possédant la barbe grisonnante de Fernando Rey, se laissant aller à leurs pulsions érotiques. C'est ce qui fait exploser les conventions, le vernis de civilisation et amène l'homme respectable à se balader fesses à l'air à la recherche de quelques coups de fouets.

861eeb72c274a658ce76805a0a80dad4.jpg

Comme je l'écrivais pour Bergman, le cinéma de Luis Bunuel est bien vivant. Il appartient à cet âge d'or où se sont bâties des oeuvres résolues et puissantes, des visions qui arrivaient à trouver et séduire un public large. Luis Bunuel est toujours allé au bout de ses visions avec élégance et détermination. Dans ce film sublime qu'est El angel exterminador (L'ange exterminateur), il pousse ainsi une idée fantastique jusque dans ses derniers retranchements et se refuse avec superbe à donner la moindre prise à une explication rationnelle. Le rationnel ne l'intéressait pas. Les films de Luis Bunuel sont « de l'étoffe dont on fait les rêves ».

 

Photographies : El Ojo de Buñuel  (avec une superbe photographie de Bunuel entouré du gratin hollywoodien) et Cinemexicano100.

31/07/2007

Le feu de la lanterne magique

Je ne suis pas venu facilement au cinéma d'Ingmar Bergman. Il avait pour moi une image assez austère. Pourtant j'avais aimé Fanny et Alexandre à sa sortie mais je n'avais pas accroché à celui que tant mettent si haut : Persona. Et je n'avais rien compris à L'heure du loup. Plus tard je découvris avec enthousiasme Le 7e sceau et quelques années après, à l'occasion d'un cycle assez complet, une quinzaine de films en deux mois. Ce fut un grand moment de ma « carrière cinéphilique » si j'ose ainsi m'exprimer. Un monde se révélait à moi et je tiens depuis lors l'essentiel de ses oeuvres entre la fin des années 40 et le début des années 60 pour ce que l'on peut voir de plus beau et de plus émouvant sur un écran. Je voudrais éviter de déballer les superlatifs d'usages et je ne me sens pas d'humeur pour une dissertation. Hier, en apprenant se disparition, j'ai ressentit une grande tristesse. A la projection de En présence d'un clown à Cannes en 1997, je m'étonnais déjà qu'il fut encore vivant. Je m'étais habitué à ce qu'il continue de vivre et de tourner, nous envoyant depuis Fårö un film, et puis un film encore. On aurait pu le croire immortel, comme un dieu de l'Olympe des cinéastes, retiré sur son île lointaine. Lui qui poursuivait son oeuvre, imperturbable dans un monde ou l'on avait empaillé la sienne par bêtise. Car on ne risque pas de diffuser Les fraises sauvages ou Cris et chuchotement alors qu'il y a a tant de beaux discours convenus à disposition pour ensevelir une oeuvre vivante sur les étagères des musées. Mais elle crie, cette oeuvre, elle se débat, elle est vigoureuse encore. Moi, j'aime les beaux films des années 50, ceux qui ont le noir et blanc luisant, perlé, ceux qui ont l'humour de Nils Poppe et l'insolence de Eva Henning. J'aime ses femmes, toutes ses femmes, Maj-Britt Nilsson, Harriet Andersson, la grande Eva Dahlbeck, Bibi Andersson, Ingrid Thulin, Liv Ullman, et Eva Henning ma préférée quand elle déambule en déshabillé dans la chambre miteuse de La fontaine d'Aréthuse. Plus qu'aucun autre, Bergman a su filmer le couple, filmer ce qui tient ensemble, ce qui parfois sépare, un homme et une femme. Ce n'étaient pas des films à voir pour moi à vingt ans. Ce sont des films que j'aime aujourd'hui. J'aime les été suédois, les reflets sur l'eau, les sombres quais des villes portuaires, les saltimbanques sur la falaise, le bois près de la source, Beethoven et Mozart, l'élégance du chevalier joueur d'échecs, la grâce des danseuses. Je reste réservé sur ses oeuvres plus âpres. Apres trois visions, je reste peu enthousiaste devant Persona même si je le comprends mieux. Je reste de marbre aux Communiants et je me suis toujours réjouis qu'il ait retrouvé, avec Mozart, de la légèreté des Sourires d'une nuit d'été. Alors je suis triste, un homme est mort et avec lui encore un peu d'une conception du cinéma de la plus haute exigence, exigence qui restait alors compatible avec le succès public. Une exigence si rare aujourd'hui, si fragile que l'on n'ose même plus la prendre dans les mains de peur qu'elle ne disparaisse tout à fait. Le cinéma de Bergman est vivant.

 

Post scriptum : je viens juste d'apprendre le décès de Michelangelo Antonioni. Vivement dimanche.

30/06/2007

Un visage, une carrière

John Ford Blog-a-thon
 

Pour une filmographie complète avec une biographie correcte, voyez la fiche anglaise de Wikipedia. Il y a aussi, très détaillée, la fiche IMDB. Ce sont les bases.

Voici quelques photographies de Ford. Tout d'abord un portrait des années 30 du Domaine public (source Wikipedia) :

1441ed85b3d056be4e140e6db6779c8c.jpg

 

ICI une photographie publicitaire d'Alex Kahle qui date de 1937.

ICI une photographie de studio, la RKO, pour la promotion de The plough and the stars (Révolte à Dublin) en 1936.

 

cbd09b3114e236f8d7cff5e335894b0a.jpg

 

"John Ford." Online Photograph. Encyclopædia Britannica Online. 28 June 2007. Lien.

 

17/06/2007

Samuel Fuller en Créative Commons

En faisant des recherches sur les contenus libres de droits relatifs au cinéma, je suis tombé sur cette jolie photographie de Samuel Fuller. Qui ne l'avait pas reconnu avec son cigare ? La photographie est de Roland Godefroy et a été prise à Deauville en 1987. Cliquez dessus pour en avoir une plus grande et avec une très belle résolution.

 

ddf6bdd1823e51d697a5881f3a45de63.jpg

10/06/2007

Ousmane Sembene 1923 - 2007

Le camp de Thiaroye, Moolaade...

881008817faeae1564eaa380ad962347.jpg
 Photographie : filmreference.com

31/05/2007

Big John

Le petit échange sur Rio Bravo avec Tepepa ainsi que l'appréciation d'Hyppogriffe m'a remis en mémoire cette vieille photographie : John Carpenter, l'air visiblement inspiré (il était très pâle) présente le film de Howard Hawks lors du 17e Torino Film Festival en novembre 1999. Un hommage lui avait été rendu à l'occasion et il avait fait une programmation de ses films fétiche.
64f8e78bf0118a96b70634b230b7c614.jpg
Photographie Vincent Jourdan 

17/05/2007

Portfolio anniversaire

C'est marrant comme on parle beaucoup de Jésus Franco en ce moment dans quelques uns de mes blogs favoris. Ludo sur Série bis s'intéresse aux Maîtresses du Dr Jekyll, un film de sa grande époque classique, le bon Dr Orlof le cite toujours avec délectation et Cinébeats vient de lui rendre un vibrant hommage à l'occasion de son 77e anniversaire le 12 mai (superbe illustration). Ce n'est pas encore Manoel de Oliveira, mais on s'approche. Cet excellent blog anglophone signale également l'existence d'un incroyable I'm in a Jess Franco state of mind tout à fait dans l'esprit du maître. J'y ai d'ailleurs appris la disparition de Gordon Scott, ce qui m'a peiné mais ce n'est pas le sujet. Et je profite de l'occasion pour signaler à tous ceux qui vont se gargariser de « grindhouse » à l'occasion du nouvel opus de Tarantino d'aller jeter un oeil sur ce que c'est, vraiment. Voilà. Je ne pouvais oublier que l'une de mes toutes premières notes était dédiée au petit Jésus. Aussi, avec un peu de retard, bon anniversaire, monsieur Franco.
medium_Franco1.jpg
medium_Franco2.jpg
medium_Franco3.jpg
medium_Franco4.jpg
Source : Carteles 

28/04/2007

Proposition

La 35e édition du festival international du film de La Rochelle (29 juin – 9 juillet) rendra hommage à John Ford en proposant une rétrospective en collaboration avec l'Institut Lumière. Il m'est venu l'envie de proposer à mes camarades bloggeurs de profiter de l'occasion pour organiser ce que nos amis cinéphiles américains appellent un blog-a-thon. Vous avez peut être en mémoire ceux auxquels j'ai participé sur Angie Dickinson et Alfred Hitchcock.

 

Le principe en est simple. Sur la période du festival, ceux qui le souhaitent publient sur leur blog une ou plusieurs notes sur le sujet et l'ensemble est mis en réseau à partir d'Inisfree (ce qui, en l'occurrence ne manque pas de sel). Nous devrions obtenir sans aucun doute un superbe ensemble critique aussi divers que nos écritures respectives. Je précise qu'il n'y a rien à gagner sinon le plaisir d'échanger sur le grand homme. Je vous propose donc la tenue du :

Blog-a-thon John Ford

29 juin au 9 juillet 2007

Si vous êtes intéressés, inscrivez-vous en commentaire. Pour les lecteurs qui souhaiteraient participer mais qui n'ont pas de blog, je serais ravi d'héberger leurs textes pour l'occasion. Qu'on se le dise !

 

medium_Ford.jpg

Quelques repères :

Filmographie sur IMDB

Dossier John Ford sur le littéraire.com

Fiche Wikipedia

John Ford sur le Ciné-club de Caen

Photographie : le maître dirigeant Tim Holt à Monument Valley lors du tournage de Stagecoach (La chevauchée fantastique). Source Moviediva

16/03/2007

L'entretien avec le grand homme

On commence par voir des films. De plus en plus. Puis on parle des films. Puis on lit des revues, des livres, des études sur les films et le cinéma. Puis l'on réfléchi sur les films et le cinéma. Et l'on commence à écrire sur les films et le cinéma. Et l'on sort les grands mots et les grandes théories. Et puis l'on disserte, on critique, on analyse. Et puis on tombe sur (ou l'on retrouve) cet entretien avec John Ford réalisé en 1971 par Peter Bogdanovich.

 

 

Traduction (personnelle je vous préviens)

Ford : Allez, action

Bogdanovich : M Ford, j'ai remarqué que votre vision de l'Ouest était devenue de plus en plus triste et mélancolique... Si l'on compare Wagonmaster (Le convoi des braves) à The man who shot Liberty Valance (L'homme qui tua Liberty Valance) ?

Ford : Non.

Bogdanovich : Etes vous conscient de ce changement de ton ?

Ford : Non.

Bogdanovich : Maintenant que j'en parle, y-a t'il quelque chose de vous souhaiteriez dire à ce sujet ?

Ford : Je ne sais pas de quoi vous parlez.

Bogdanovich : Puis-je vous demander quels aspects particuliers du western vous plaisent, depuis le début ?

Ford : Je ne sais pas.

Bogdanovich : Etes vous d'accord que le sujet de Fort Apache (Le massacre de Fort Apache), c'est que la tradition militaire est plus importante que l'individu ?

Ford : Coupez !

17/10/2006

Hitchcock blog-a-thon

Squish vient de me le rappeler fort opportunément, le 15 novembre, ce sera le jour du Alfred Hitchcock blog-a-thon. J'avais participé à celui autour d'Angie Dickinson et j'avais trouvé ça plutôt intéressant comme événement. Il s'agit d'écrire sur son blog, à la date prévue, un article autour du sujet proposé. Les blogs se mettent en lien et l'on obtient une sorte de revue internationale avec de nombreux articles souvent passionnants. Hitchcock donc le 15 novembre, si certains de mes confrères (je peux écrire comme ça ?) sont intéressés, c'est ICI pour s'inscrire.

Hitchcock est un réalisateur sur lequel il a beaucoup été écrit, son oeuvre se prêtant assez facilement à des études poussées, ce qui ne l'empêche pas de rester un cinéaste populaire et toujours agréable à regarder. Son oeuvre reste vivante. J'ai parfois l'impression d'avoir fait le tour de ses films mais il suffit de me décider à en regarder un de nouveau pour être séduit, encore une fois. Pour cette date anniversaire, je cogite à un petit quelque chose sur mon film fétiche, Mais qui a tué Harry ? dont les couleurs d'automne iront parfaitement avec la saison.

medium_hitchcock.jpg

Photographie : tournage de Fenêtre sur Cour

Source : New York Film Academy 

13/10/2006

Un homme est passé

Il aura fait parler de lui cette année, sur ce blog entre autres. Gillo Pontecorvo vient de décéder hier soir à Rome, à l’âge de 86 ans. Cinq films de long métrage en un peu plus de vingt ans de carrière mais aussi une importante activité comme directeur du festival de Venise. Cinq films et deux titres éminemment polémiques : Kapo, son travelling et l’article de Jacques Rivette, et La bataille d’Alger longtemps interdit en France, tout autant célébré pour sa modernité que conspué pour sa vision parfois réductrice, mais emblématique d’un homme engagé à gauche qui n’a cessé de s’intéresser à l’histoire immédiate de notre monde et à ses convulsions (les camps, la décolonisation, la dictature, le terrorisme).

medium_ponteco2.jpg

 

Photographie : gossipnews.it

31/05/2006

Shohei Imamura, cinéaste

1926-2006
medium_kanzo.jpg

17/05/2006

Tout Ozu (ou presque)

J’ai découvert le cinéma de Yasujiro Ozu d’un bloc, il y a quelques années, à l’occasion d’une rétrospective organisée par la Cinémathèque de Nice. Pour moi qui étais surtout un admirateur inconditionnel d’Akira Kurosawa, j’avais cette image d’Ozu cinéaste rigoureux jusqu’à l’ascèse, les cadrages au millimètre, la caméra au raz du sol et les intrigues minimalistes. Je gardais aussi en mémoire un texte hilarant paru dans un numéro de Fluide Glacial (…) . Ce fut donc une révélation. Non seulement son cinéma ne m’ennuya pas mais je le trouvais passionnant. Peut être un effet de l’âge ! Sa rigueur est au service d’une profonde humanité envers ses personnages et sa science du cadrage qui signe son style, est du plus grand cinéma. La plus belle surprise, ce fut sans doute de découvrir qu’il avait aussi le sens de l’humour, un humour fin et discret, à la Lubitch parfois, qui allège le tragique de la plupart de ses histoires.
medium_atsuta_ozu.jpg
Ce petit texte pour signaler à ceux qui partagent mes sentiments sur Ozu ce superbe site, en anglais certes, mais qui propose outre des chroniques, biographie, filmographie, analyses et photographies, une sélection de MP3 des musiques composées pour ses films (dans la section ressources). De très belles mélodies de Senji Ito ou surtout Kojun Saito, qui accompagna nombre de ses films des années 50 et 60 avec des accents qui font penser au Nino Rota de Fellini. C’est très beau.

16/05/2006

Richard Fleischer, cinéaste

Richard Fleischer est le réalisateur de quelques uns des pires films de l'histoire du cinéma. Il a signé Che !, portrait hollywoodien de Ernesto Guévara avec Omar Sharif dans le rôle titre et Jack Palance en Lider Maximo, pour un résultat souvent cité dans les listes des plus savoureux navets. Red Sonja (ou Kalidor) est un ratage intégral d'héroic fantasy façon Conan avec l'extraordinairement inexpressive Brigitte Nielssen et un Schwarzenegger auto-parodique. Ashanti, pour ceux qui s'en souviennent, est un film d'aventure hilarant ou désolant selon l'humeur. Quand à Amityville 3, bien que tourné en relief, c'est le plus mauvais épisode d'une série fort médiocre.


Richard Fleischer est le réalisateur de quelques uns des plus beaux films d'enfance d'avant Star Wars. On lui doit Kirk Douglas et James Mason combattant le calamar géant de 20 000 mille lieues sous les mers, l'une des plus belles adaptations de Jules Verne. Les Vikings est une date dans l'histoire du film d'aventure, une référence en matière de scénario, de reconstitution et de sens épique. Le Voyage fantastique est de la science fiction très années 60, amusante, sérieuse et enlevée avec, ce qui ne gâte rien, le souvenir de Raquel Welch attaquée par les anticorps dans sa combinaison moulante. Bandido Caballero était un joli western décontracté avec Robert Mitchum nonchalant au possible et Docteur Doolittle une fantaisie musicale dont je garde un bon souvenir.

medium_nemo.jpg

 

Richard Fleischer est le réalisateur de quelques films marquants, noirs assez souvent, engagés dans leur époque et qui ont parfois conservé une puissance de fascination. Je pense à Soleil vert et ses questions écologiques (et à la superbe scène de la mort de Sol joué par E.G Robinson), L'Etrangleur de Boston et plus encore 10 Rillington Place avec ses portraits froids de tueurs en série Tony Curtis et Richard Attenborough, Tora !, Tora !, Tora ! et sa vision conciliatrice du conflit américano-japonais, Le Génie du mal et son approche originale de la peine de mort, ou encore La Temps de la colère et sa façon nouvelle à l'époque de montrer la guerre et son effet sur les hommes, contemporain de Attaque ! de Robert Aldrich.


Richard Fleischer est aussi, c'est moins connu, le réalisateur d'une demi-douzaine de petits films noirs dont le plus connu, L'Enigme du Chicago Express est un modèle de suspense, toujours intense, avec Charles McGraw, épaules carrées, machoire carrée, esprit carré, et la trop rare Marie Windsor.

medium_narrow_margin.jpg

Richard Fleischer est tout cela et c'est sans doute pourquoi le réalisateur qui s'est éteint le mois dernier, n'a pas une image très forte. Comme Robert Wise dont je vous avais parlé ici, il entre en cinéma pendant la guerre et fait ses débuts dans la série B noire. Anthony Mann, Richard Brooks, Robert Aldrich, Edward Dmytryck, John Sturges feront de même. Ce groupe de réalisateurs dominera Hollywood pendant une quinzaine d'années, incarnant un certain modenisme cinématographique, modernisme à vrai dire plus souvent formel que de fond. Dans les années 60, ils seront en compétition avec la troupe suivante, venue de la télévision et plus radicale dans ses sujets comme dans ses images avec des gens comme Arthur Penn ou Sidney Pollack.

 

Ils prendront un coup de vieux définitif avec l'arrivée de ce que l'on appelle les "Movie Brats", le gang des barbus : Scorcese, Spielberg, Lucas, Coppola, De Palma... Mais si Anthony Mann, en grande partie grâce à son travail sur le western, a acquis une véritable stature d'auteur, Fleischer comme Wise dont la carrière et les choix sont proches, restera comme un homme de studio, un faiseur diront ses détracteurs, dilettante sur les sujets, grand professionnel techniquement et piètre personnalité. C'est sans doute injuste au vu de ses plus beaux films, et relève sans doute d'une difficulté qu'il y a à appréhender son discours, faire la synthèse entre les différents Fleischer pour révéler l'homme et le cinéaste. Mais lui même a entretenu cette difficulté, semblant toujours privilégier le défi technique et les changements radicaux d'univers à une vision personnelle qui ne transparait qu'occasionnellement.

medium_soleil_vert.jpg
© Swashbuckler Films

 

Pistes

Hommage sur Objectif Cinéma

Hommage sur DVD Classik

Texte sur le site du ciné-club de Caen

Quelques textes sur quelques uns de ses films (en anglais)

Sélection sur La boutique

Rétrospective Richard Fleischer à la Cinémathèque française, du 31 mai au 23 juillet 2006

14/05/2006

Ryan Larkin

Gentleman mendiant. Pionnier de l'animation canadienne. Finaliste dans la course aux Oscars. Pauvre clochard. Artiste incapable de créer. Dieu observant le monde, ange déchu. Arrogant. Timide. Brisé, mais non anéanti.

 

Flickhead (note du 21 avril) m'a permis de découvrir fin avril le travail et l'étonnante destinée de Ryan Larkin. Il intégre à 19 ans le National Film Board of Canada et, dans les années 60, Larkin est pris sous l'aile du grand Norman McLaren. Il réalise plusieurs bijoux dont Syrinx d'après un morceau de Claude Debussy en 1965 et Walking en 1968 qui sera nominé à l'Oscar. Trente ans plus tard, Larkin est un SDF survivant avec le RMI local. En 2004 le réalisateur Chris Landreth réalise Ryan qui s'inspire de la vie de Ryan Larkin, un court métrage mêlant animation et documentaire, présenté à Cannes et Annecy. Dans la foulée, la réalisatrice Laurence Green met les deux hommes et leurs parcours en perspective dans Alter Ego et un mouvement de solidarité s'organise pour remettre l'animateur en selle. Aujourd'hui, Ryan Larkin s'est remis au travail et prépare un film intitulé Spare Change. Une belle histoire qui n'est pas terminée.

Le mieux est de vous laisser regarder Syrinx. Fusain, sables et poudres se mêlent et se dissolvent pour conter, sur les notes délicates de Debussy l'histoire de Syrinx, une hamadryade (nymphe des bois vivant à l'intérieur d'un arbre) dont Pan tomba amoureux et qui échappa à ses ardeurs en se métamorphosant en roseau.

 

Pistes :

L'article de Chris Robinson Last exit on St Laurent street (en anglais)

Un article du Montreal Mirror (en anglais)

La fiche du film Ryan sur le site des Films du paradoxe avec deux extraits

La légende de Syrinx selon Ovide

La fiche de Syrinx au NBF

Le site de Spare Change

Ryan Larkin au NFB


28/03/2006

Richard Fleischer 1916 – 2006

Soleil Vert, 20 000 Lieues sous les Mers, le Voyage Fantastique, Bandido Caballero, L'Etrangleur de Boston, Les Vikings, ah, Les Vikings...
medium_vikings1958dvd.jpg

Nécrologie du Monde

27/03/2006

Abel Ferrara

Je tenais à marquer le coup pour l'hommage rendu à Abel Ferrara par plusieurs blogs cinéphiles via le blog-a-thon. J'aurais voulu pondre quelque chose de plus consistant, j'ai dégoté la semaine dernière le DVD de King Of New York qui m'avait laissé un fort souvenir, comme Bad Lieutenant, Snake Eyes et Nos Funérailles. Hélas, trois fois hélas, je n'ai pas pu trouver le temps de le revoir. Qu'à cela ne tienne.

medium_bad_lieutenant2.jpg
Les participants(mise à jour le 29 mars) :
Mubarak Ali at Supposed Aura.
Zach Campbell at Elusive Lucidity.
Charles Bronson vs. God.
Matt Clayfield at Esoteric Rabbit.
Brian Darr at Hell On Frisco Bay.
Martin Degrell at Detoured.
Filmbrain at Like Anna Karina’s Sweater.
Girish
Flickhead.
Richard Gibson.
Ed Gonzalez at Slant.
Aaron Graham at More Than Meets The Mogwai.
Michael Guillen at The Evening Class.
Eric Henderson at When Canses Were Classeled.
Aaron Hillis at Cinephiliac.
Darren Hughes at Long Pauses.
David Lowery at Drifting.
Peter Nellhaus at Coffee Coffee And More Coffee.
Matt Zoller Seitz at The House Next Door.
Harry Tuttle at Screenville.

02/02/2006

Cher Nanni

Après avoir déchaîné les passions avec Spielberg, je vais passer à quelque chose de complètement différent. Cherchant un peu ce qui existait en blogs italiens, je suis tombé sur cette information qui m’a réjouis : il y aura un film de Nanni Moretti cette année. Le Caïman sera sans doute à Cannes puisque sa sortie française est prévue pour le 17 mai. Pour la première fois, il ne joue pas dans son film qui sera interprété par le fidèle Silvio Orlando, Margherita Buy, Jasmine Trinca (déjà présente dans La Chambre du Fils) et Michele Placido. « Le Caïman sera un film de fiction sur Berlusconi, mais pas un documentaire » a-t’il déclaré, envisageant le film "dans la tradition des films d'implication citoyenne" un peu comme Main Basse sur la Ville de Francesco Rosi, un film d’intervention citoyenne ce sera donc. Il ajoute, non sans humour que le film ne sera ni pour faire changer les gens de droite, ni pour rassurer les gens de gauche dans leurs certitudes. « Au contraire, j’espère que Le Caïman pourra simplement susciter des doutes ». Tiens.

Un article en italien ICI