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03/01/2014

2013, et pour quelques films de plus...

Une nouvelle année riche en découvertes en tous genres, mais essentiellement en DVD, en grande partie grâce à ma collaboration avec les Fiches du Cinéma. Impossible cette fois encore de me livrer à l'exercice si prisé du top, du flop ni même du non-top, vu le peu de films de l'actualité en salles que j'ai réussi à voir. Néanmoins, entre les occasions qui font le larron, les festivals et les rattrapages de Zoom Arrière, voici une petite sélection des films qui m'ont marqué cette année avec inévitablement :

Lincoln– Steven Spielberg

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Ensuite, une jolie dizaine :

Springsteen and I - Baillie Walsh / Dream baby dream - Thom Zimny et Chris Hilson

10 millions – Foniké 2012 – Jérémie Lenoir

Qurban (Sacrifice) - Anar Abbasov

Soshite Chichi ni Naru (Tel père, tel fils) - Hirokazu Kore-eda

Jodorowsky's Dune - Franck Pavich

The grandmaster – Wong Kar-wai

La vénus à la fourrure – Roman Polanski

Dast-neveshtehaa nemisoozand (Les manuscrits ne brûlent pas) - Mohammad Rasoulof

Tram - Michaela Pavlátová

Borgman- Alex van Warmerdam

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liste,2013

Et puis quand même :

Nos héros sont morts ce soir - David Perrault

La fille du 14 juillet - Antonin Peretjatko

Le sens de l’orientation - Fabien Gorgeart

Tian Zhu Ding / A touch of sin - Zhangke Jia

Et puis, d'un peu plus loin :

Jūsannin no Shikaku (13 assassins - 2010) de Takashi Mike

The exiles (1961) de Kent McKenzie

Man Hunt (Chasse à l'homme – 1941) de Fritz Lang

L'amour d'une femme (1954) de Jean Grémillon

Pick up on south Street (Le port de la drogue - 1953) et China gate (1957) de Samuel Fuller

Odd man out (Huit heures de sursis - 1947) et Fallen idol (Première désillusion- 1948) de Carol Reed

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Photographies : 20th Century Fox / ARP Sélection / Anar Abbasov / Wild Bunch Distribution / Gaumont.

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14/10/2010

Les 10 salopards - Partie 2

L'histoire fourmille d'ordures en tout genre, dictateurs, tyrans, inquisiteurs, chefs de guerre et de milice, dont le cinéma s'est emparé avec gourmandise. L'une des figures les plus gratinées est celle de l'empereur Caligula. Oderint, dum metuant. Les épisodes de son règne, réels ou légendaires, sont connus. Rien n'égale le portrait qu'en a donné Malcolm McDowell dans le Caligola (1979) de Tinto Brass. McDowell, déjà, rien que de voir son visage de poupon pervers, les poils du dos se hérissent. Ici, lâché en liberté, il promène son rictus en forme de sourire sadique dans les décors opératiques de Danilo Donati. Il faut l'avoir vu, nu sous l'orage, arpenter les terrasses de son palais, le pouce levé, criant à la face du ciel qu'il est Dieu. Il faut l'avoir vu.

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De Caligula à Messaline, il n'y a qu'un pas que je m'empresse de franchir. L'impératrice scandaleuse a inspiré pas mal de monde mais la plus vicieuse selon moi est celle de Belinda Lee dans le Messalina, venere imperatrice (1960) de Vittorio Cottafavi. Grande, féline, sublime, les mains longues et dansantes, elle séduit puis frappe, retorse et sans pitié, usant de tous ses charmes pour frayer sa voie dans ce monde d'hommes. Elle retourne ainsi de son œil de biche l'officier joué par le juvénile Giuliano Gemma, venu pour la tuer, puis à l'issue d'une nuit que l'on imagine torride, le fait exécuter. Ah ! Mante religieuse.

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Des salauds ordinaires, Jean Yanne en aura joué de bien beaux. Pour Maurice Pialat bien sûr, Godard aussi. J'aime tout particulièrement sa composition en Paul Decourt dans Que la bête meure (1969) de Claude Chabrol, un spécialiste. Il est l'homme que vous aimerez haïr. Bourgeois parvenu, garagiste vicieux qui tripote sa bonne, macho, égoïste, dur avec les faibles et faible avec les forts, fort en gueule, prétentieux et violent, il est évidemment lâche. Il a fuit après avoir renversé le fils de Charles Thénier (Michel Duchaussoy) qui le traque et finit par le retrouver pour découvrir quel bonhomme atroce il est.

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Dans le film de cape et d'épée à la chinoise, on ne s'embarrasse généralement pas de nuance quand il s'agit des méchants. Le méchant est très méchant, vicieux et redoutable jusqu'à la moelle. Doué en art martial, personne ne lui résiste, sauf le héros. Et encore, c'est pas toujours facile. A ce jeu, Ku Feng aura personnifié une jolie galerie de salopards fourbes pour, entre autres Chang Cheh. Il porte souvent la moustache et la barbe, surtout la moustache longue à trois poils qu'il caresse avec volupté tout en méditant de noirs desseins. Dans San duk bei do (La rage du tigre – 1971), il est Long Zi-Yhi dont l'apparence de vieux sage dissimule une technique perverse: il amène les chevaliers qu'il combat à se trancher le bras, jouant sur une botte secrète et leur sens extrémiste de l'honneur. C'est ainsi qu'il coince Lei Li, ce qui ne lui portera pas bonheur puisque le manchot compensera son handicap par un coup avec trois épées. Encore raté.

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Le méchant est finalement assez rare dans le cinéma de John Ford. Sa profonde humanité le retenait peut être de s'étendre sur des portraits de terribles canailles (sauf si elles sont sublimes). Il nous aura pourtant donné un méchant des plus mémorables avec Liberty Valance dans le film qui se demande qui l'a tué. Valance, c'est Lee Marvin et il incarne sans trop de nuance tout ce que Ford pouvait détester: violence sadique, désir d'humilier, attaques contre les principes démocratiques américains et la liberté de la presse. Valance est l'homme primitif et la face sombre de l'homme de l'ouest qui s'oppose à la figure de Tom Doniphon joué par John Wayne. Deux routes possibles pour des hommes grandis dans un pays encore libre et sauvage. Mais là où Doniphon a construit sa ferme et vit selon des règles plutôt chevaleresques, Valance a laissé s'exprimer ses instincts les plus vils et s'est vendu aux grands propriétaires. Il est le redoutable valet.

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Dans le cinéma de genre à la française, son visage à la Lee Van Cleef, œil sombre et fine moustache, en ont fait l'incontournable sbire. Traître idéal, exécuteur des basses œuvres, homme de main et de tous les coups fourrés, Guy Delorme n'a cessé de mettre des bâtons dans les roues des héros personnifiés par Jean Marais et Gérard Barray, se délectant à enlever leurs douces dulcinées. Immanquablement, à l'issue d'un duel acharné, il finissait par tomber de la muraille ou du toit, embroché en beauté. Difficile d'isoler un rôle plutôt qu'un autre, ce paragraphe est un hommage à sa carrière d'affreux sublime.

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Photographies : Camp academy , Notre cinéma , Allociné (collection Christophe L.), HKcinemagic, LEFT of cyber-center, Tout le ciné.

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13/10/2010

Les 10 salopards - Partie 1

A force de parler de choses horribles, elles finissent par arriver. Il y a quelques temps, Frédérique avait établi une liste de ses dix méchants préférés au cinéma, suivie en cela par Ran et Nolan du blog De son coeur le vampire. Stimulé par l'exercice, j'ai commencé à ruminer tout cela mais le temps, l'amour, les vaches... Je n'avais pourtant pas oublié et, chose promise, chose dure, voici une collection de 10 estimables salopards avec une contrainte supplémentaire, ne pas recouper les listes de mes trois camarades, excluant ainsi les morceaux de choix que constituent Tigrero, la reine de Blanche Neige et HAL 9000.

Honneur aux femmes, aucune ne m'a paru aussi pathétiquement ignoble que Emma Small campée par Mercedes McCambridge dans le Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954). Elle irradie dune haine très pure envers Vienna (Joan Crawford) dont elle jalouse tout à la fois l'amour du Dancing Kid, l'indépendance, la séduction, l'assurance et le flair économique. Vieille fille encore jeune mais totale frustrée sexuelle, c'est une femme de pouvoir vêtue de noir (elle porte le deuil de son frère) qui réprime ses passions féminines. Elle fera tout pour abattre sa rivale: mentir, dénoncer, calomnier, promettre la vie sauve au jeune Turkey avant de le faire pendre, exciter les bons citoyens à libérer leurs instincts de lyncheurs, et tuer filialement, ivre de ressentiment, celui qu'elle aime. Glaçante, l'œil d'acier, la lèvre tremblante de rage, elle est plus terrifiante que bien des méchants du western classique, de Jack Palance à Arthur Kennedy en passant par Dan Duryea.

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Dans le registre de la salope froide et calculatrice, personne n'égale à mon sens Ève Harrigton. Anne Baxter a personnifié à la perfection cette jeune femme d'allure modeste, réservée voire timide, dissimulant l'âme du serpent le plus venimeux dont Joseph L. Mankiewicz nous dit tout dans All about Ève (1950). Rêvant de gloire théâtrale, elle s'introduit dans l'entourage de la célèbre Margot Channing (Bette Davis) et manœuvre subtilement pour lui prendre (presque) tout et se hisser au sommet. Ce personnage se situe dans la lignée de femmes redoutables du cinéma américain de l'époque, les Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwyck dans Double indemnity (1944) de Billy Wilder), Diane Tremayne (Jean Simmons dans Angel face (1952) d'Otto Preminger) ou Elsa Bannister (Lady from Shangai (1947) d'Orson Welles). Mais le combat femme contre femme et l'écriture subtile de Mankiewicz atténue les accents misogynes attachés aux portraits de ces femmes fatales.

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Le cinéma français a donné quelques figures inoubliables d'ignobles, en particulier ceux écrits par Jacques Prévert pour Marcel Carné, Jean Grémillon et Jean Renoir. J'ai un faible pour le Paul Batala de Jules Berry (qui a un sacré palmarès à son actif) dans Le crime de monsieur Lange (1936) de Renoir. Capitaliste décomplexé, vicieux, pervers, manipulateur et ignoble donc jusqu'à l'exubérance, rien ne manque à ce portrait à charge que Berry rend lyrique dans la caricature. Son meurtre accidentel, assez radical, n'en fait pas moins plaisir à tout le monde.

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De Sentenza à Tigrero en passant par les personnages joués par Jack Palance et le Franck de Henry Fonda, le western all'italianna a donné quelques figures incontournables de méchants tout ce qu'il y a de plus vicieux. La gâchette leste et l'œil sans pitié, ils tuent hommes femmes et enfants comme on prend un verre. Je porterais mon choix, puisque j'ai l'embarras, sur le colonel Gunther Reza de Giù la testa ! (Il était une fois la révolution – 1971), joué par Domingo Antoine (pseudonyme du français Antoine Saint-John), Némésis de Juan et John. Inspiré à Leone par les officiers fascistes de sa jeunesse, Reza a la parole rare et le poteau d'exécution rapide. Le visage anguleux, émacié, d'Antoine marque les esprits, comme se gravent les petits détails terrifiants: sa façon de manipuler les essuie-glaces, de se laver les dents, de gober un œuf. L'horreur militaire.

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Photographies : Kinodrome, DR, Mubi.com, capture DVD MGM.

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03/01/2010

La décennie fantastique

Exercice de beaucoup plus délicat, la liste des films marquants de la décennie 2000/2009. Déjà qu'il est dur de sélectionner une dizaine de titre par année. Je me suis fixé quelques règles : ne pas relire les listes de films sortis, ne pas exclure à-priori courts métrages et documentaires (et pourquoi non ?) et favoriser des cinéastes qui ont donné, qui m'ont donné durant cette décennie, plus ou autre chose qu'en d'autres moments de leur carrière. A lire les nombreuses autres listes qui fleurissents sur les blogs (compilées par Ed sur Nightswimming) et ailleurs, je me rends compte que je continue à avoir un goût prononcé pour un certain classicisme qui me fait non pas rejeter, mais moins apprécier des auteurs célébrés comme Lynch, Van Sant, Gray ou Cronenberg. Je regrette aussi que certains auteurs qui me sont chers ne m'aient pas marqué autant que je l'aurais voulu, même s'ils n'ont pas démérité (Je pense à Nanni Moretti par exemple). Il faut dire aussi que derrière ces titres, il y a pour moi un ensemble de films, une cohérence d'ensemble autour d'un réalisateur dont les films n'ont cessé de me passionner (Guédiguian, Spielberg, Rivette, Miyazaki, Tarantino, Hark, Lioret, Eastwood, Chabrol...), un goût pour certaines cinématographies (l'Italie, l'Asie), et le plaisir de découvertes dont j'attends beaucoup pour la décennie à venir (Hers, Dudok de Vit, Imbert, Taylor-Young). Enfin, il faut se résoudre à citer ces fichus titres.

Sen to Chihiro no Kamikakushi (Le voyage de Chihiro – 2001) Hayao Miyazaki. Un chef d'oeuvre au sens le plus classique du terme pour ouvrir la décennie, un film-somme d'une grande beauté plastique pour la clore et un superbe exercice formel de vitesse et de merveilleux entre les deux. Miyazaki impose définitivement un canon alternatif en animation à la déferlante numérique. Un maître.

Minority report (2002) Steven Spielberg. Quatre films majeurs (plus un Terminal mineur) qui explorent les angoisses de l'Occident en général et des Etats-Unis en particulier tout au long de la décennie. Spielberg arrive à faire la synthèse de sa veine divertissante (Stars, budgets, imaginaire du cinéma de genre) avec ses ambitions de grand cinéaste. Minority report est le plus emblématique de ses films, réflexion sur une société verrouillée et paranoïaque, saturée d'images et d'informations que l'on arrive plus à lire. Du coup, je passe sur l'Indiana Jones de trop. Le cinéaste de la décennie.

Va savoir (2001) Jacques Rivette. Théâtre et cinéma, deux actrices lumineuses, peut être le film le plus accessible de Rivette, le plus charmant dans le sens charmeur. Symbole de la vitalité du cinéma de l'ancienne génération (Resnais, Rohmer, Chabrol), il a également donné un beau rôle à Emmanuelle Béart et une adaptation rigoureuse de Balzac. Et puis toujours Jeanne Balibar.

No pasaran, album souvenir ( 2003) Henri-François Imbert. L'histoire de l'Europe à travers l'histoire de ses camps. Concentration, transit, rétention, extermination. Un voyage vertigineux dit sur un ton tranquille à partir d'un tout petit souvenir familial. L'aboutissement du cinéaste à la première personne, comme Smolders ou Cavalier.

In the mood for love (2000) Wong Kar-wai. Belle conclusion de la décennie précedente, mais impossible de résister à la fascination excercée par cette histoire d'amour et de frustration ni à la beauté de Maggie Cheung.

La ville est tranquille (2001) Robert Guédiguian. Il reste pour moi l'un des cinéastes français qui me parle le plus, que j'admire pour sa constance et pour la faculté qu'il a eu, sur cette décennie, de synthétiser tout ce qui faisait son cinéma depuis 1980 pour faire passer à son cinéma un cap. Il a quitté son Estaque rêvée pour revenir à ses racines et s'intéresser à la Grande Histoire que ses personnages jusqu'ici subissaient (Le socialisme au pouvoir, la fin du bloc de l'Est, la Résistance). Son cinéma a pris des ailes et une ampleur assez rare chez nous.

Kill Bill (2003/2004) Quentin Tarantino. Dans un tout autre registre, le fils spirituel de Sergio Leone a donné deux oeuvres de total divertissement, déclarations passionnées à tout un cinéma de genre qu'il arrive à investir de personnages sensibles. Au sein mais en marge d'un cinéma miné par le second degré, il fait toute la différence. Le dyptique à la gloire de La Mariée est un pur objet de jouissance tandis que son petit dernier laisse espérer de nouvelles ambitions.

Father and daughter (Père et fille – 2000) Mickael Dudok de Wit. Comment avais-je écris à l'époque de la découverte de ce petit bijou de moins de dix minutes : le genre de film qui rend tous les autres insignifiants.

Ghosts of Mars (2001) John Carpenter. L'exception qui confirme la règle. La décennie a dù être terrible pour John Carpenter, ce film étant son dernier. C'est pourtant l'un de ses plus beaux, seule authentique véritable superbe série B. Et puis Nastacha Henstridge. Il paraît que Big John a retrouvé le chemin des plateaux de tournage. Respect.

Primrose Hill (2007) Mikhaël Hers. Je ne sais pas si Hers sera, comme l'a dit Luc Moullet, le grand réalisateur de demain, mais j'ai envie de le croire. Deux moyens métrages superbes, prenants, au charme insidieux mais tenace. Des films qui ne vous lâchent pas. Pourtant, ils ont tous les éléments du tout venant du cinéma français que l'on a trop vu, de celui qui a trop déçu. Mais il y a de la magie dans la façon de filmer les visages, la ville, le froid, la nuit, les frémissements de l'amour et tous ces jeunes acteurs superbes. Vivement la décennie suivante.

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Et dix de plus :

Time and tide (2000) Tsui Hark

Love you more (2008) de Sam Taylor-Wood

Munich (2005) Steven Spielberg

L'équipier (2004) Philippe Lioret

Oasis (2002) Lee Chang-dong

La 25e heure (25th hour - 2002) Spike Lee

Moolaade (2004) Ousmane Sembène

La Meglio Gioventù (Nos meilleures années – 2003) Marco Tullio Giordana

La fille coupée en deux (2007) Claude Chabrol

Millions dollar Baby (2004) Clint Eastwood

 

Photographies : © Le Studio Ghibli / Pixel Surgeon / DVD Beaver / Editions Montparnasse / A and H / AlloCiné / © TFM Distribution / SciFi-movies / Les films du préau

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10/12/2009

Beyond and futher the canon

Vous vous souvenez peut être de l'opération Beyond the canon lancée par Iain Stott. L'idée était, pour sortir des listes canoniques des meilleurs films du monde, de proposer une consultation qui exclue au départ 300 titres se retrouvant systématiquement dans diverses listes. A partir de là, 155 personnes, dont votre serviteur, venues de 28 pays différents ont soumis leur 100 titres. Vous pouvez découvrir les résultats, sensiblement original par rapport à ce qu'on a l'habitude de lire. Je vous livre les 10 premiers titres :

Eyes Wide Shut (1999) .. Stanley Kubrick

Mulholland Dr. (2001) .. David Lynch

The Killing (L'ultime razzia - 1956) .. Stanley Kubrick

Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) .. Michel Gondry

Shadow of a Doubt (L'ombre d'un doute - 1943) .. Alfred Hitchcock

In the Mood for Love (2000) .. Wong Kar Wai

The Thin Red Line (1998) .. Terrence Malick

Two-Lane Blacktop (Macadam à deux voies - 1971) .. Monte Hellman

F for Fake (1974) .. Orson Welles

Pickup on South Street (Le port de la drogue - 1953) .. Samuel Fuller

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Plus intéressant encore, Iain a eu l'idée de pondérer les résultats en fonction de sa « visibilité » en se basant sur IMDB, ce qui donne une prime aux films moins connus mais particulièrement bien notés. Là le résultat est franchement « au delà du canon ». Je n'ai vu aucun des dix films ! En voici les 10 premiers titres :

La Femme Qui Pleure (1979) .. Jacques Doillon

Evolution of a Filipino Family (2004) .. Lav Diaz

Du Côté d'Orouët (1973) .. Jacques Rozier

The Messiah (1975) .. Roberto Rossellini

Tsuma yo bara no yo ni (Ma Femme, sois comme une rose - 1935) .. Naruse Mikio

Anma to onna (Une femme et ses masseurs - 1938) .. Shimizu Hiroshi

Le Tempestaire (1947) .. Jean Epstein

Sink or Swim (1990) .. Su Friedrich

Anatahan (1953) .. Josef von Sternberg

La gueule ouverte (1974) .. Maurice Pialat

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Photographies sources Scanner : blog et K-Stalker

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24/09/2009

Beyond the canon (5)

Suite fin et déjà des regrets, des "ah oui, zut, j'ai oublié celui-ci"...

Always (1989) Steven Spielberg

Palombella rossa (1989) Nanni Moretti

Madadayo (1989) Akira Kurosawa

¡Átame! (Attache moi ! - 1990) Pedro Almodovar

Days of Being Wild (Nos années sauvages – 1991) Wong Kar-wai

Leung juk / The lovers (1994) Tsui Hark

A close shave (Rasé de près - 1995) Nick Park

Land and freedom (1995) Ken Loach

Usuals suspects (1995) Brian Singer

Al Massir (Le destin - 1997) Youssef Chahine

Dieu seul me voit (1998) Bruno Podalydès

Father and daughter (Père et fille – 2000) Mickael Dudok de Wit

Guizi lai le (Les démons à ma porte - 2001) Jiang Wen

Sen to Chihiro no Kamikakushi (Le voyage de Chihiro – 2001) Hayao Miyazaki

Va savoir (2001) Jacques Rivette

Oasis (2002) Lee Chang-dong

No pasaran, album souvenir ( 2003) Henri-François Imbert

Moolaade (2004) Ousmane Sembène

Le promeneur du champ de Mars (2005) Robert Guédiguian

Inglourious Basterds (2009) Quentin Tarantino

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Le style Wong Kar-wai (image source : Wongkarwai.net)

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23/09/2009

Beyond the canon (4)

La suite...

San duk bei do (La rage du tigre – 1971) Chang Cheh

L'An 01 (1973) Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch

Pat Garret and Billy the Kid (1973) Sam Peckinpah

Lacombe Lucien (1974) Louis Malle

Profondo rosso (Les frissons de l'angoisse – 1975) Dario Argento

The outlaw Josey Wales (Josey Wales, hors la loi - 1976) Clint Eastwood

Kéoma (Kéoma – 1976) Enzo G.Castellari

Buffet froid (1979) Bertrand Blier

Heaven's gate (la porte du paradis – 1980) Michael Cimino

Airplane ! (Y a t'il un pilote dans l'avion – 1980) Jim Abrahams et David Zucker

Gloria (1980) John Cassavetes

Le roi et l'oiseau (1980) Paul Grimault

The thing (1982) John Carpenter

The right stuff (L'étoffe des héros – 1983) Philip Kaufman

Flesh + blood (La chair et le sang – 1984) Paul Verhoeven

Peggy Sue Got married (Peggy Sue s'est mariée – 1986) Francis ford Coppola

Ferris Bueller's day off (La folle journée de Ferris Bueller - 1986) John Hughes

Innerspace (L'aventure intérieure – 1987) Joe Dante

Tonari no Totoro (Mon voisin Totoro – 1988) - Hayao Miyazaki

Hotaru no Haka (Le tombeau des lucioles – 1988) Isao Takahata

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La plus délicate des histoires de voyage dans le temps (Image source : EW.com)

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22/09/2009

Beyond the canon (3)

La suite...

Les demoiselles de Rochefort (1966) Jacques Demy

Nihon shunka-kô (A propos des chansons paillardes au Japon - 1967) Nagisa Oshima

Se sei vivo spara (Tire encore si tu peux – 1967) Giulio Questi

Koroshi no Rakuin (La marque du tueur - 1967 ) Seijun Suzuki

Two for the road (Voyage à deux – 1967) Stanley Donen

Casino Royale (1967) Val Guest, Kenneth Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish

The charge of the light brigade (La charge de la brigade légère – 1968) Tony Richardson

A walk with love and death (Promenade avec l'amour et la mort – 1968) John Huston

La fée sanguinaire (1968) Roland Lethem

Il mercenario (Le mercenaire – 1968) Sergio Corbucci

Il grande silenzio (Le grand silence – 1968) Sergio Corbucci

Mon oncle benjamin (1969) Édouard Molinaro

The party (1969) Blake Edwards

La sirène du Mississippi (1969) François Truffaut

Le genou de Claire (1971) Eric Rohmer

Giù la testa (Il était une fois la révolution – 1971) Sergio Leone

The beguiled (Les proies – 1971) Don Siegel

Blindman (Blindman – 1971) Ferdinando Baldi

Lo strano vizio della signora Wardh (L'étrange vice de madame Wardh - 1971) Sergio Martino

Max et les ferrailleurs (1971) Claude Sautet

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Mon couple mythique par excellence, Belmondo et Deneuve chez Truffaut (Image source : Tout le ciné)

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21/09/2009

Beyond the canon (2)

Les 20 suivants :

The band wagon (Tous en scène – 1953) Vincente Minelli

French cancan (1954) Jean Renoir

Silver lode (Quatre étranges cavaliers - 1954) Alan Dwan

Ensayo de un crimen (La vie criminelle d'Archibald De La Cruz - 1955) Luis Bunuel

The man without a star (L'homme qui n'a pas d'étoile – 1955) King Vidor

The trouble with Harry (Mais qui a tué Harry ? - 1955) Alfred Hitchcock

Forbidden planet (planète interdite – 1956) Fred M. Wilcox

Nuit et brouillard (1956) Alain Resnais

Kanal (1957) Andrej Wajda

The vikings (Les vikings – 1958) Richard Fleischer

Les yeux sans visage (1959) Georges Franju

Underworld, USA (Les bas-fonds de New-York - 1960) Samuel Fuller

The errand boy (Le zinzin d'Hollywood - 1961) Jerry Lewis

Una vita difficile (Une vie difficile -1961) Dino Risi

Carnival of souls (1962) Herk Harvey

The Haunting (La maison du diable – 1963) Robert Wise

Un drôle de paroissien (1964) Jean-Pierre Mocky

Plague of the zombies (L'invasion des morts-vivants – 1965) John Gilling

The war lord (Le seigneur de la guerre - 1965) Franklin J. Schaffner

Operazione paura (Opération peur - 1966 ) Mario Bava

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Carnival of souls ou la fête des morts (Image source : Movie morlocks)

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20/09/2009

Beyond the canon

J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais des listes du genre « les 100 meilleurs films du monde ». Il se trouve que j'ai été sollicité cet été par Iain Scott du blog britannique The one-line review pour une approche un peu plus originale : Beyond the canon. Si j'ai tout bien compris, il avait déjà mené une enquête classique qui avait donné évidemment les résultats attendus, avec Citizen Kane au premier rang. Quelque peu frustré, il a eu l'idée de solliciter 100 films mais cette fois en excluant 300 titres qui reviennent dans la plupart des enquêtes du genre. Exit, donc le film de Welles et les oeuvres majeures des cinéastes canoniques (d'où le titre). Ca devrait être intéressant. Quand je lis les palmarès de fin d'année dans les revues, j'ai tendance à me pencher sur les listes individuelles pour voir les titres qui se détachent. Avec Beyond the canon, nous devrions avoir une liste composée essentiellement de ce genre de titres.

Voici donc ma liste, que je vais publier par ordre chronologique tout au long de la semaine histoire d'alléger.  Impossible d'établir une hiérachie là-dedans, ce serait trop me demander. J'ai essayé de ne pas multiplier les oeuvres de mes réalisateurs fétiches et de ne pas systématiquement évacuer les ténors en allant vers des films qui me sont chers et généralement moins cités. Si le coeur vous en dit, vous pouvez envoyer votre liste à Iain à l'adresse : onelinereview@hotmail.co.uk avant le 30 septembre. Je sais que le bon docteur en avait fait une en 2006. Listeurs, en lice.

Beyond the canon partie 1

The unknown (L'inconnu -1927 ) Tod Browning

The sign of the cross (Le signe de la croix – 1932) Cecil B. De Mille

Design For Living (sérénade à trois – 1933) Ernst Lubitsch

Tarzan and his mate (Tarzan et sa compagne – 1934) Cedric Gibbons

Le roman d'un tricheur (1936) Sacha Guitry

Remorques (1940) Jean Grémillon

The mortal storm (1940) Frank Borzage

The long voyage home (Les hommes de la mer – 1940) John Ford

Le silence est d'or (1947) René Clair

The ghost and Mrs Muir (L'aventure de madame Muir - 1947) Joseph L. Mankiewicz

Wake of the Red Witch (Le réveil de la sorcière rouge - 1948) Edward Ludwig

San Mao, Liuglangji (San Mao, le petit vagabond - 1949) Yang Gong et Zhao Ming

Törst (La fontaine d'Arethuse – 1949) Ingmar Bergman

Bakushu (Été précoce – 1951) Yasujiro Ozu

The quiet man (L'homme tranquille – 1951) John Ford

Apache drums (Quand les tambours s'arrêteront – 1951) Hugo Fregonese

Bend of the river (Les affameurs – 1952) Anthony Mann

The big sky (La captive aux yeux clairs – 1952) Howard Hawks

The big heat (Règlement de comptes – 1953) Fritz Lang

Manon des sources (1953) Marcel Pagnol

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