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07/04/2020

Jeu jour 14

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Quatorzième jour avec un autre grand maître du septième art à l'imagination débridée. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

Hier il fallait trouver The Sun Shines Bright (Le Soleil brille pour tout le monde, 1953) de John Ford

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Et le conseil du jour : Découvrez l'univers et l’œuvre de Gérard Courant, filmeur infatigable, inventeur du Cinématon. Visitez son site, de nombreux films sont en ligne. (Cliquez ici).

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06/04/2020

Jeu jour 13

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Treizième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : Le festival de Clermont Ferrand propose des programmes de courts métrages en ligne (cliquez ici)

05/04/2020

Jeu jour 12

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Et le conseil du jour : Découvrez ou redécouvrez Molière ou la vie d'un honnête homme (1978) d'Ariane Mnouchkine avec le Théâtre du Soleil. Avec l'aimable autorisation de Bel Air Classiques. (Cliquez ici)

04/04/2020

Jeu jour 11

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Onzième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour, visitez le site consacré au cinéaste Marcel Pagnol, de nombreuses ressources, extraits et informations, ainsi que des propositions de randonnées sur les traces des oeuvres. (cliquer ici)

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03/04/2020

Jeu jour 10

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université.

Je me rends compte que tout le monde n'est pas familier avec le fonctionnement des blogs traditionnels à l'ère des réseaux sociaux. Un blog ne se met pas à jour automatiquement comme Facebook. Sur un jeu comme le notre, la page doit être régulièrement rafraichie (CTRL F5 sur windows) pour l'actualiser et avoir les informations en temps (presque) réel.

Dixième jour. Une image tirée d'un film. Aujourd'hui, un grand classique. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour, l'indispensable replay d'ARTE qui propose le film Saoudien Wadjda de Haifaa Al Mansour, première femme de ce pays à passer derrière la caméra. A voir jusqu'en juin, mais j'espère qu'on sera sortis d'ici là ! (cliquer ici)

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02/04/2020

Jeu jour 9

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Neuvième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : si vous aimez le cinéma classique hollywoodien et les belles photographies, visitez le site du Dr. Macro et ses centaines d'images pour rêver à l'âge d'or des studios (cliquez ici)

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01/04/2020

Jeu jour 8

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Huitième jour en ce premier avril, je ne vous ferais pas de blague. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : si vous aimez l'humour anglais déjanté, passez un moment sur la chaine youtube des fameux Monty Pythons (cliquez ici).

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31/03/2020

Jeu jour 7

Confinés, confinées, cinéphiles de tous horizons, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Septième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : Jean-François Rauger et Murielle Joudet de la Cinémathèque Française parlent du dernier opus de Questin Tarantino, Once Upon A Time In Hollywood (Il était une fois... à Hollywood, 2019) (cliquez ici)

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30/03/2020

Jeu jour 6

Confinés, confinées, amis cinéphiles, bon début de semaine ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Sixième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Le conseil du jour : découvrez le cinéaste belge Boris Lehman avec ce portrait réalisé par Nina Degraeve (cliquez ici) et visitez son site aux multiples ressources (cliquez ici).

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Grands espaces

C'est l'un des plus beaux films du monde ! Découvrez ce beau texte de Jean-Marie Buchet publié en 1963 sur Script. Revue belge du cinéma 7 autour de Hatari ! (1963), de Howard Hawks avec John Wayne, Elsa Martinelli, des rhinocéros et des girafes. Cliquer sur l'image.

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Photographie capture d'écran © Paramount Pictures

29/03/2020

Jeu jour 5

Confinés, confinées, amis cinéphiles, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Cinquième jour sous le signe du court métrage que l'on fête jusqu'au 31 mars. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : pour les amateurs de Nanni Moretti, découvrez le site www.sacherfilm.eu Outre des informations sur sa salle d cinéma à Rome et ses productions, vous trouverez en ligne ses courts métrages dont certains inédits en France.

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28/03/2020

Jeu jour 4

Confinés, confinées, amis cinéphiles, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Quatrième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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Et le conseil du jour : la cinémathèque hongroise met aussi en ligne des films de long métrage. sous titres anglais et dans certains cas français. Je recommande 80 Hussards de Sándor Sára, épopée historique située au début du XIXème siècle. Cliquer ici

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"It Ain’t Like It Used to Be. But It’ll Do"

A lire si vous avez un peu de temps et que vous connaissez assez d'anglais, un long article de Tim Pelan sur Cinephilia and Beyond au sujet de The Wild Bunch (La Horde sauvage, 1969) de Sam Peckinpah. "Comment The Wild Bunch est devenue à la fois l'éloge d'un passé mythique et un modèle pour un nouveau type de films d'action". plein de superbes photographies et des liens pour télécharger le scénario original. Cliquez sur l'image.

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Sam Peckinpah sur le tournage. DR.

27/03/2020

Jeu jour 3

Confinés, confinées, amis cinéphiles, bonjour ! 17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. troisième jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

jeu

Et le conseil du jour : (re)découvrez plusieurs films de la période anglaise d'Alfred Hitchcock sur ARTE en replay (cliquez ici), dont sa première version de The Man Who Knew Too Much (L'Homme qui en savait trop, 1935).

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26/03/2020

Jeu jour 2

17h00, c'est le moment de notre rendez-vous quotidien pour le jeu de l'atelier cinéma de Cannes Université. Second jour. Une image tirée d'un film. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université. Bonne recherche !

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En prime, le conseil du jour : La Cinémathèque Française met en ligne la consultation de ses archives avec, entre autres, les conférences du regretté Jean Douchet : www.cinematheque.fr/decouvrir

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25/03/2020

Jeu jour 1

Je vais relayer ici une initiative de l'Atelier cinéma de Cannes Université qui propose un petit jeu cinéphile pour meubler agréablement (autant que possible) la période de confinement. Il s'agit d'un quizz autour d 'une photographie tirée d'un film. Tous les jours, à 17h00, sera postée une image. A vous de deviner le titre du film (en VO ou VF) et le réalisateur. 1 point pour le titre, 1 point pour l'auteur. Des indices vous seront donnés si nécessaire. Tous les films choisis ont été étudiés lors des séances de l'atelier cinéma. L'image sera postée simultanément sur la page Facebook de Cannes Université.

Amusez-vous bien !

Jeu

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La fête du court métrage

Aujourd'hui et jusqu'au 31 mars se tient la fête du court métrage. Les événements étant ce que nous savons, elle va se tenir cette année en ligne. Vous pouvez découvrir de nombreux films via le site de la manifestation : www.lafeteducourt.com. Ils proposent de télécharger un lecteur sécurisé pour voir les sélections de films.

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De mon côté, j'ai envie de marquer le coup en vous proposant une sélection de courts métrages disponibles en ligne et, pour commencer, ce premier film de Maurice Pialat, L'Amour existe, documentaire sur la France de 1960 produit par Pierre Braunberger sur une musique de Georges Delerue, soit des noms essentiels de la Nouvelle Vague qui s'impose à l'époque.

Version multilingue mise à disposition par Les Films du Jeudi. Cliquez sur l'image :

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Découvrez ensuite Boris Lehman, cinéaste belge que nous avons eu le bonheur de recevoir début mars à Nice. Une œuvre personnelle et imposante sur une cinquantaine d'années, des centaines de films et de photographies. Je vous propose un court métrage intitulé Paradox, un film de 2013 avec Marie Losier, la cinéaste de Cassandro the Exotico (2018) et David Legrand, cinéaste, vidéaste et artiste. Une modeste entrée en matière à un univers de fantaisie et de gravité mêlée.

Comme vous le savez sans doute, j'adore le format super 8. Voici un court métrage de Lee Hardcastle réalisé en 2011 selon la technique du tourné-monté, en animation de pâte à modeler. Ça s'appelle A Zombie Claymation, c'est gore, drôle et cela fait partie des collections des Straight 8 londoniens qui organisent un concours chaque année.

Le site d'ARTE en ligne diffuse de nombreux courts métrages. Voici 22 carats d'amour, film franco-Allemand de 2019. Une comédie noire de Lea Najjar et Manuel Rees à savourer en ligne, en cliquant sur l'image :

maurice pialat,boris lehman,lee hardcastle

Et pour terminer, un film étonnant de la cinéaste pionnière Lois Weber datant de 1913, Suspense, avec une utilisation du "split screen" et du montage alterné remarquable.

12/03/2020

Marlène

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Quelle classe dans ce bel uniforme immaculé. Marlène dans Seven Sinners (1940) de Tay Garnett. Photographie ©  Universal

27/02/2020

Boris Lehman à Nice

Choses qui me rattachent aux êtres, un film de Boris Lehman / Belgique / 2010 / 15 minutes / 16 mm

Funérailles (de l’art de mourir), un film de Boris Lehman / Belgique / 2016 / 97 minutes / 16 mm

Les associations Cinéma Sans Frontières, Héliotrope et Regard Indépendant recevront le cinéaste belge Boris Lehman pour deux séances exceptionnelles les vendredi 6 et samedi 7 mars, au cinéma Mercury (16 place Garibaldi à Nice). Voici un texte de présentation de la seconde soirée avec deux films, dont son tout dernier. Je serais de la partie pour l'occasion. 

"Le sac de Lucia. Le train de Jean."... Boris Lehman nous présente une collection d'objets dont le point commun est d'avoir appartenu à d'autres que lui, ses amis pour la plupart, sa famille, mais aussi « le parapluie d'une inconnue » et « la pomme de personne ». Ils sont à d'autres mais il en est devenu le détenteur, gardien, héritier, protecteur, conservateur comme dans un musée. Nous ne saurons pas comment ces objets sont arrivés à faire partie de sa vie, même s'il y a quelques indices, ce qui compte c'est le lien que chacun d'entre eux tisse avec une personne qui a fait partie de cette vie. Ce lien est suggéré par la manière à la fois simple et intense avec laquelle Boris Lehman nous présente chaque objet. Par la manière familière dont il les manipule, dont il nous en parle. Les mots décrivent, le ton de la voix donne l'émotion. Casquette, boite à couture, table... Choses qui me rattachent aux êtres est un court métrage de 2010, un inventaire comme un bilan, à la Prévert c'est inévitable, mais sans le raton laveur. C'est aussi très proche du travail d'Alain Biet qui a dessiné inlassablement les objets de son quotidien, de sa famille, pour les faire défiler comme à la parade dans Grands canons (2018). Plus qu'un possesseur, Boris Lehman est devenu le possédé de ces objets à travers le lien affectif qu'ils renferment avec les autres. « Je suis la somme de tout ce que les autres m’ont donné ». Ces objets inanimés ont bien « une âme qui s’attache à notre âme » car elle est celle de ceux que nous aimons.

Boris Lehman

Dans La dernière (s)cène (1995), un autre court métrage, Boris Lehman nous disait, bien dans les yeux, face caméra, « Je vais mourir, n’est-ce pas ? ». Vingt ans plus tard, Funérailles (de l’art de mourir) (2016), est une réflexion sur l'organisation ce dernier pas définitif. Le metteur en scène belge le présente comme son dernier film, œuvre testamentaire, essai aux deux sens du terme sur la meilleure manière de dire adieu au monde. Si la vie est un voyage, le cinéaste se présente au moment du retour, comme Ulysse après ses aventures, échoué sur le rivage, reconnu seulement par son chien. Boris Lehman s'éloigne paisiblement en compagnie de sa chienne Cannelle. J'ai pensé à Umberto D. (1952) de Vittorio De Sica, je pense toujours à Umberto D. quand un vieil homme s'éloigne avec son chien. Comment partir ? (Brel chantait : « mais où aller ? »). Les différents essais de Boris Lehman sont parfois graves, parfois funèbres comme on pouvait-s’y attendre, mais aussi drôles lors de la visite aux pompes funèbres, quand l'employé joué par Jean-Philippe Altenlow propose différents modèles de cercueil et que le cinéaste s’allonge dans un modèle de luxe pour voir s'il est confortable. Drôle aussi l'inscription « Ni fleurs, ni couronnes, ni rabbin » sur la voiture corbillard qui mène le cortège coloré de vif des amis, fanfare en tête, pour une inhumation à Waterloo, morne plaine, « champ de bataille devenu champ de patates ». Drôle encore la lecture par Laurent d'Ursel de l'hommage savoureux rédigé par Boris Lehman qui ne laisse rien au hasard. La gravité viendra de la lecture du Kaddish, la prière pour les défunts dans la religion juive, avec l'émouvante scène du lavage du corps. Le cinéaste s'y prête avec le même courage que lors de l'essai du cercueil, comme quand il se fait enterrer dans une fosse au fond de son jardin, autant de variations qui exposent son corps et le mettent en jeu à l'écran. Gravité enfin quand Boris Lehman nous lit un testament rédigé trente ans plus tôt et où l'émotion est grande à le voir retarder l’inéluctable moment de l'adieu et du dernier plan.

Boris Lehman

A l'heure du départ, qu'est-ce qu'une vie ? Et qu'est-ce qu'une vie de cinéaste dont la vie a constitué la matière de ses films ? Que doit-il rester ? Que faut-il transmettre ? Boris Lehman envisage de faire place nette. Les objets qui l'entourent sont destinés aux flammes et à la disparition. Pour l’œuvre, Franz Kafka est convoqué à travers un extrait de sa lettre à Max Brod, écrite en 1921, où il enjoint à son ami de tout brûler, quelques livres mis à part. Boris Lehman organise alors un bûcher des ouvrages de l'écrivain (où l'on distingue quand même un Pierre Pelot de la collection Anticipation). Plus tard, juché sur un bunker de la seconde guerre mondiale en bord de mer, le cinéaste détruira les bobines de ses films. Sur l'une des boites, on lit le titre : « Babel », ensemble commencé en 1983 dont Funérailles (de l’art de mourir) est l'ultime épisode. Bien que ce ne soit jamais dit, le film évoque avec force la destruction des juifs d'Europe par les nazis, traumatisme fondamental où il était question de faire disparaître un peuple et une culture par le feu. Ce sont ces images des livres au bûcher, les vêtements en flammes qui composent une silhouette humaine, du Bunker, les sons d'avions de chasse. Le désir de ne rien laisser derrière s'oppose à la matière du film, à son existence même, comme ces photographies de Boris Lehman (qui se voit alors comme un fantôme) prises par son ami Evgen Bavkar. Ces scènes de destruction, parfois cocasses comme la tentative de détruire une plante grimpante devant sa maison, sont contrebalancées par la présence de nombreux enfants, sur la plage, en marge du cortège funèbre, ils sont l'avenir, la vie qui se renouvelle et l'espoir d'une transmission. Il faut portant se résoudre à terminer le film et à saluer une dernière fois ceux que l'on regarde depuis tant d’années depuis l'écran. Laisser son image s'effacer et les bobines, les films, l’œuvre, derrière, rester un moment encore.

A lire sur Débordements sous la plume de Benjamin Hameury

Photographies © Boris Lehman

11/02/2020

Bruxelles, la nuit

Ghost Tropic (2019) de Bas Devos

Dans le cadre du festival annuel de l'association Cinéma Sans Frontières, j'aurais le plaisir de présenter le film de Bas Devos ce mercredi 12 février à 20h00 au cinéma Mercury.

L'aventure est au bout de la ligne. Une ligne de métro qui traverse l’agglomération bruxelloise et qu'emprunte Khadija, l'héroïne du nouveau film de Bas Devos, Ghost Tropic. Une héroïne du quotidien, car Khadija travaille dans une société de nettoyage pour les entreprises. C'est aussi une femme d'une cinquantaine d'année, musulmane qui porte voile mais d'une façon très naturelle. C'est aussi une bonne nature. La première scène la montre avec l'équipe de nettoyage, partageant un moment joyeux, où elle est prise d'un irrépressible fou rire. Plus tard nous en apprendront plus sur elle, qu'elle est veuve, vit avec sa fille adolescente et qu'elle a un grand fils qui a quitté le foyer. Nous apprendrons d'autres choses encore car Ghost Tropic est un portrait, un « instantané » comme le décrit le réalisateur, une façon de pénétrer en douceur dans l'intimité et l'intériorité d'une personne d'apparence banale, de ces personnes invisibles que nous côtoyons tous les jours sans y faire attention. Comme nous ne croisons que rarement les personnes qui s'occupent de nettoyer le monde dans le quel nous vivons.

bas devos,cinéma sans frontières

Avec la petite équipe, Khadija termine tard et, ce soir là, s'endort dans la rame qui doit la ramener chez elle. Du coup elle se retrouve à l'autre bout de la ville à point d'heure et va devoir trouver le moyen de rentrer après le dernier métro. Commence alors une micro odyssée, ponctuée d’événements qui en temps ordinaire ne prêteraient pas à conséquence mais qui, passé minuit, deviennent autant de défis à relever. On se rappelle de la mécanique implacable qui faisait de la nuit du héros de Martin Scorsese dans After Hours (1985) un vrai cauchemar. Le parcours de Khadija tient plus des déambulations des personnages des premiers films de Wim Wenders, et la mise en scène comme le propos de Bas Devos nous ramènent à la Chantal Ackerman de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975). Quand même, c'est la nuit et il va falloir rentrer. Pour notre personnage, il va s'agir de trouver un distributeur pour récupérer de l'argent, tenter de prendre un bus de nuit, se réchauffer par cette nuit glaciale d'hiver en cherchant une station service encore ouverte dans un univers urbain entre hostilité et indifférence. Mais pas si désert qu'il le semble de premier abord. Le parcours de Khadija se ponctue de rencontres, autant d'îlots d'humanité qui mettent à l'épreuve sa bonté naturelle. Un vigile compréhensif, une caissière de station service accueillante et serviable, un jeune squatter, un voisin soupçonneux (pardon, vigilant), un ambulancier hésitant, deux policiers peu motivés, du personnel hospitalier de garde. Et puis un sans abri allongé dans le froid qui va susciter chez Khadija compassion et tentative pour le sauver. Et enfin il y aura sa fille, le hasard faisant bien les choses et permettant de passer du général au personnel, à relancer les enjeux de ce « road movie » sans presque de voitures et à affiner le portrait de cette femme.

A travers ce récit minimal et délicat, Bas Devos fait aussi le portrait d'une ville, Bruxelles, bien loin du centre et des quartiers chargés d'histoire. Béton, asphalte, tours de verre, ensemble urbain comme il y a tant, cette ville prend parfois l'allure d'une cité du futur comme l'Aphaville de Jean-Luc Godard construite sur le Paris moderne de 1965. A côté des sentiments de froid et d'hostilité, créés par le décor, se dégage une curieuse poésie véhiculée par la photographie de Grimm Vandekerckhove qui utilise une pellicule argentique 16mm. Le grain et la lumière très travaillée vont chercher la beauté de cet univers déprimant. Et comme en écho revient périodiquement l'idée d'un autre monde rêvé, la partie tropicale du titre. Des chants d'oiseaux exotiques se font entendre à plusieurs reprise, une affiche avec palmiers et mer bleu pacifique enjoint de se perdre, "get lost". Le rêve et l'humanité sont les deux ressorts qui s'opposent à ce monde inhumain destiné à des fantômes, la partie « ghost » du titre. Cette poésie nocturne et cet appel au rêve ouvrent à une réflexion politique. Travailleurs de la nuit, nombreuses personnes d'origine étrangère (l'ambulancier, le vigile, Khadija et certains de ses collègues), services publics toujours sur la brèche, chacun assure une fonction, un infime rouage dans la grande machinerie urbaine. Ils sont pourtant les invisibles, des ombres comme les passagers du bus qui ne partira pas. Devos nous fait voir d'un œil neuf ce que l'on ne remarque pas au quotidien. Sans jamais rien appuyer, porté par la performance de sa remarquable actrice principale, Saadia Bentaïeb (comédienne de théâtre qui a débuté au cinéma en factrice pour Yves Caumont dans Cache-cache (2005), revue chez Roman Polanski, Bertrand Bonello ou Robin Campillo), réalise une œuvre complexe qui incite à la réflexion, d'une grande rigueur dans la mise en scène. Devos impose un tempo maîtrisé qui prend le temps de donner le temps, de voir la lumière baisser dans un salon, de s'assoupir dans un wagon, de prendre un thé, de rêver à un soleil tropical au cœur de la nuit bruxelloise.

Photographie DR