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16/10/2009

Les 11e Rencontres à Nice

C'est le début de l'automne. Il commence à faire frisquet. Pendant que certains twittent et que d'autres tumblent, je m'éloigne un temps des vertes prairies d'Inisfree, accaparé que je suis dans l'organisation des Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice. Manifestation d'envergure planétaire vers l'infini et au-delà, la 11e édition qui se tiendra du 22 au 25 octobre va rendre jalouse sa voisine cannoise. Pendant quatre jours, courts-métrages, documentaires, films expérimentaux, animations, musique, super 8 et le bon vin du Var de beau-papa. Pour les cinéphiles, une nuit enfermé dans un cinéma avec un programme de films d'animation conçu par l'Agence du Court-Métrage et proposé par  nos amis de l'association Héliotrope, Montparnasse, le nouveau Mickaël Hers, Mōjū (La bête aveugle - 1969) de Yasuzo Masumura et To live and die in LA (Police Fédérale Los Angeles - 1986), l'un des sommets de William Friedkin. Ah oui, nous ne faisons pas dans le détail à Nice.

Pour le reste, c'est du rare. Vraiment. L'autre jour, chez Frédérique, il m'a fallut un bon moment pour retrouver où j'avais vu le visage juvénile de Vincent Rottiers. Ce sera dans un court métrage d'école qui n'est même pas dans ses filmographies officielles. IMDB, la honte. Rottiers y est très bon et le film prometteur. J'ai l'air un peu léger comme ça, folâtre, mais c'est la tension à moins d'une semaine de l'ouverture.

Donc, si vous êtes curieux du travail de Xavier Ladjointe, Jérémie Lenoir, Anaïs Vaillant, Alexandra Tesorini, Jean-Pierre Ybert, Guillaume Levil, Raphaël Zamochnikoff, Loïc Nicoloff, Alizé Sambain et de quelques autres, vous pouvez passer visiter le blog des 11e Rencontres et, si vous êtes dans la région, venez prendre un verre et voir quelques films.

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23/02/2007

Pour quelques guitares de plus...

Ce n'est rien que de dire combien Ennio Morricone a révolutionné la musique de film, celle du western en particulier. Sa partition pour Pour une poignée de dollars, après quelques oeuvres mineures imitant les classiques américains, contribuera au succès du film-étalon de Sergio Léone et donnera un radical coup de jeune au genre. L'apport essentiel me semble se situer au niveau de l'introduction de sonorités modernes, les expériences « bruitistes » dont le cri fameux de Le bon, le brute et le truand est exemplaire, et l'utilisation de la guitare électrique. Son apport a littéralement changé l'illustration musicale des westerns, ouvrant la voie aux partitions plus modernes de Jerry Goldsmith, John Williams, Johnny Harris ou Neil Hefti. Sans parler de ses confrères transalpins. Mais restons sur la guitare pour vous proposer de découvrir un superbe album hommage : For a few guitars more qui comprend 16 versions électriques d'oeuvres du maestro. 16 classiques interprétés par des groupes dans le style « surf music », groupes américains mais aussi croates, australiens, suédois et italiens. Pour découvrir cet étonnant album, rendez-vous sur cette page qui vous expliquera tout et vous proposera de nombreux extraits.

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20/02/2007

Hommages

L'esclave libre

Photographie : IMDB - Paul Hesse 

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Un ange passe...

Photographie : IMDB 

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 Si toi aussi tu m'abandonnes...
 

19/02/2007

Clermont 2007 seconde partie

La jeune actrice Sophie Quinton était dans le jury national de cette édition et je suppose que c'est l'une des raisons qui ont fait que son dernier film, Dire à Lou que je l'aime réalisé par Hedi Sassi, a été présenté dans un programme régional. J'ai bien espéré la croiser tout au long de ces quatre jours, mais en vain. Le soir de la clôture, comme nous étions au balcon, je ne l'ai vue que de très loin, comme vous pouvez le constater sur la photographie de la note précédente. La petite forme blanche au milieu, c'est elle. Bon, ceci dit, je suis très content d'avoir pu compléter ma filmographie de l'actrice, et je suis ravi qu'elle continue de s'investir dans le court métrage. Avec Hedi Sassi, elle avait déjà fait Mitterrand est mort en 2003 et les deux films sont assez proches, des films de taiseux, avec un rythme lent, les mêmes défauts et les mêmes qualités au premier rang desquelles il faut mettre la capacité de Sophie Quinton à faire immédiatement vivre un personnage. Il y a quelque chose chez elle qui me fait penser à Sandrine Bonnaire, quelque chose qui la rend proche, naturelle et passionnante dans les plus simples des gestes. Ici, elle est une jeune femme qui passe Noël avec son père et se rend compte, petite à petit, que celui-ci est atteint de la maladie du « sieur Alzeimer ». Comme le précédent film de Hedi Sassi, c'est la description d'un rapport difficile entre un homme agé et une jeune femme, entre deux générations. C'est aussi un cinéma un peu trop sage, très classique dans sa forme, qui repose surtout sur les regards et les attitudes des personnages. Un cinéma qui manque un peu d'ambition purement cinématographique.

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Tout le contraire du film suédois qui a été primé cette année, Le dernier chien du Rwanda (Den sista hunden i Rwanda) de Jens Assur. J'aime beaucoup cette phrase de je-ne-sais-plus-qui (Godard peut être) qui dit que le court métrage sera véritablement considéré le jour ou on ira voir un film de dix minutes comme on va voir un film de deux heures. Même si je remarque que dès l'origine les courts métrages ont été regroupés en programmes pour le public, il y a encore trop de personnes (voir les commentaires de la note précédente) qui considèrent le court comme un genre en soi, qui disent « je vais voir des courts » comme je dis « je vais voir des westerns ». Le film de Jens Assur est un parfait contre exemple dans la mesure ou il réussi sur trente minutes là ou Hôtel Rwanda de Terry Georges ou Shooting dogs de Michael Caton-Jones échouent en deux heures sur l'écueil de la bonne conscience et de l'indignation convenue. Le dernier chien du Rwanda met en scène un photographe de guerre, David, qui a choisi ce métier par fascination pour la guerre et la violence. Une fascination qui remonte à l'enfance. Comme il le dit en introduction, sa guerre préférée, c'est celle du Rwanda, préférée comme on le dit d'un restaurant. A travers ce personnage hautement antipathique, c'est toute une attitude de l'occident qui est explorée. Il n'y a ni grand discours indigné, ni tentative de vulgarisation, le film se suffit de suivre David qui se ballade avec un gilet pare-balle par plus de trente degrés et, dans un petit passage emblématique, évite discrètement de boire dans une bouteille utilisée par un rwandais. La violence sèche du film est autant dans la lourdeur de l'atmosphère (tournage en Afrique du Sud) que dans les comportements. C'est un premier film et la maîtrise de Jens Assur est impressionnante : construction en flash-back, ellipses hardies, humour sarcastique et une façon de se situer par rapport aux scènes violentes qui glace. La portée du film dépasse son strict cadre historique pour faire le portrait de l'arrogance ordinaire.

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Une chose qui me frappe toujours dans la sélection internationale, c'est la qualité de certaines interprétations. Il y a peut être un effet du au langage, le fait que l'on a le meilleur des films de chaque pays, mais le fait est là. Il y a en international des performances extraordinaires. Jonas Karlsson dans Le dernier chien du Rwanda est un bel exemple, mais je citerais volontiers les actrices de Pluie saisonnière (Temporal) réalisé par Paz Fabrega : Sara Fischel et Annette Aguilar. Elles jouent deux jeunes filles du Costa Rica qui voient partir leurs amis pour l'université et la grande ville. Partir, rester, c'est un peu Américan graffiti ! Le film est très sensuel et les deux actrices jouent de physiques singuliers pour camper les deux adolescentes. Sara Fischel en particulier, avec une petite voix rauque et un corps menu, semble à peine sortie de l'enfance. Dans un tout autre registre, il y a le Vanya de Hannes Kaljujärv dans Vanya sait (Vanya Vet) du suédois Fredrik Edfeldt, un personnage haut en couleurs, mythomane de grande classe, immigré ukrainien en charge d'une sorte de halte garderie et dont l'histoire, l'histoire officielle, douloureuse et secrète, comme les nombreuses histoires à base de vantardise, de poésie et de sexe qu'il passe son temps à raconter, forment le récit d'un jeune garçon devenu écrivain. Il y a encore le duo Peto Menahem et Juan Carrasco, le vétérinaire et son client singulier dans Le perroquet (El Loro) de Pablo Solarz, comédie argentine casse-gueule puisque l'un des personnages est atteint de troubles neurologiques. Mais ça fonctionne. Même dans des films plus moyens, péchant soit par la mise en scène, soit par les moyens engagés (le problème de la vidéo dont je parlais plus haut), les interprétations sont souvent de très bon niveau.

Je terminerais avec quelque chose que j'aime beaucoup dans ce festival, c'est la part du hasard. Pour moi, il fait bien les choses. Ainsi, quelques heures avant la clôture, nous nous sommes retrouvés dans l'un des programmes hommages aux réalisateurs polonais Piotr Kamler et Zbigniew Rybczinski. Nous étions partis sur l'idée de voir le fameux Chronopolis réalisé par le premier en 1982 et de nous éclipser discrètement pour rejoindre le grand auditorium avant L'orchestre du second. Je dois avouer que Chronopolis a beau être visuellement superbe, je m'y suis ennuyé ferme. Je ne sais pourquoi, au moment de se lever, j'ai eu la flemme, et nous sommes restés. Coup de bol, ce fut une splendeur ! L'orchestre est un très grand film, une oeuvre musicale et expérimentale comme un grand tourbillon, un immense mouvement qui emporte, le mouvement de la vie et de l'Histoire, plein de grâce et de musique, de danse et de belles femmes, de politique et de philosophie, d'humour et de magie. Magie, oui, c'est le mot, la magie du cinéma.


Quelques films de Cette édition 2007 :


Volatiles (Birds) de Pleix de Prix du public, catégorie labo

Tygre (Tiger) de Guilherma Marcondes, prix de la presse


Photographie Temporal : Silvia Villalta/Max Myers

Photographie Le dernier chien du Rwanda : Kamerabild 

14/02/2007

Clermont 2007 images

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30/01/2007

Courts métrages en Auvergne

Clermont Ferrand, son riant climat, son nouveau tramway, sa place de Jaude, la chaleur de ses habitants et son festival incomparable du court métrage. Demain matin, je prends la route pour aller y passer quelques jours. Promis, je vous raconte à mon retour.

 

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25/01/2007

Les statues meurent aussi

"Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture.C’est que le peuple des statues est mortel. Un jour les visages de pierre se décomposent à leur tour. Les civilisations laissent derrière elles ces traces mutilées comme les cailloux du Petit Poucet mais l’histoire a tout mangé. Un objet est mort quand le regard vivant qui se posait sur lui a disparu. Et quand nous aurons disparu nos objets iront là où nous envoyons ceux des nègres, au musée."

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14/01/2007

Copinage

De façon assez flagrante, Internet a révolutionné le fanzinat. Pour ceux qui s'y sont intéressé, dans les années 70 et 80, c'était le bon temps des maquettes bricolées, des articles passionnés, des tirages microscopiques, des photocopies approximatives, des séances d'agrafage et de mise sous pli. Le bonheur. Sites et blogs ont changé tout cela mais il reste des poches de résistances. L'évènement avait été annoncé cet été, mon ami Derry Sciarra vient de sortir un numéro spécial de son fanzine, New Rockin'Nice consacré à notre ami à tous (et toutes) Giuliano Gemma. Plus de 80 pages, des vraies, pour 15 euros (port compris) qui se commandent auprès de l'auteur : derry.sciarra@wanadoo.fr. Et une information : le prochain numéro sera consacré à Michel Constantin. Que l'on se le dise.
 
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13/01/2007

Quintessence du marxisme

08/01/2007

Petit bonheur

Il faisait gris. Un peu froid aussi. C'etait la reprise mollassone. Un coup de blues et puis le nouveau numéro de Positif : Dossier Sam Peckinpah. J'ai passé un excellent week end.

12:00 Publié dans Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revue, Positif, cinéma |  Facebook |  Imprimer | |