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17/12/2007

Eloge de la paresse

« [À son chien] Bouge pas comme ça, tu me fatigues. Toujours dans mes jambes, toujours à me renifler, à pousser du museau, à faire le gai. Oui. Je bouge, tu dors couché en rond, je m'arrête pour attendre, te voila en arrêt à renifler le vent. Bouge pas comme ça, tu me fatigues, je te dis. Tu aussi, faut que tu remues, que tu cavales, mais qu'est-ce qu'ils ont tous ? On a le temps. Faut prendre son temps. Faut prendre le temps de prendre son temps. Comprends-tu ? Regarde-les, mais regarde-les donc : d'un bout du champ à l'autre, ils courent. Après quoi, je te le demande, hein ? Crevés comme moi, ils sont, le soir. Ils s'endorment fatigués et ils se réveillent plus fatigués encore. Et ça continue, et ça n'en finit pas de durer et d'être pareil. Pfff ! Y'a un moment, je sais pas, moi, mais je sais bien que c'est pas ça, quoi. Dis-donc, chien, pareil qu'on condamne des gars aux travaux forcés. Je connais ça, les travaux forcés, pourtant j'ai rien fait, moi. Bouge pas comme ça, tu me fatigues, puis tu me rappelles quelqu'un. Dis-donc, tu as déjà regardé une fleur de carotte ? Eh, tiens, bah regarde ça, ben tu vois, c'est ça la vie. Tiens, je m'en roule une, puis je vais me la faire moi-même, puis je vais prendre le temps de me la faire, puis je vais prendre le temps de me la fumer, puis je vais prendre le temps d'en profiter, et puis je vais prendre le temps... »


Alexandre le bienheureux

Yves Robert – 1967

(Source Wikipedia) 

06:45 Publié dans Panthéon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Yves Robert |  Facebook |  Imprimer | |

09/10/2007

The big Sky (la captive aux yeux clairs)

Je suis tombé dessus en découvrant un autre forum sur le western (uniquement américain) : Passion western US

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25/09/2007

Deneuve chez Bunuel

 

 

25/08/2007

Rappelle-toi, Barbara

J'ai passé deux ans à Hollywood, cette saloperie de ville où je ne faisais rien et où j'avais honte de l'argent que je gagnais. Ecoeurée, je suis retournée en Europe. A Rome, j'ai rencontré Fellini. « Aimez-vous les chats ? » me demande-t'il. « Oui », ai-je répondu. « Très bien, vous jouerez dans 8 1/2 »

 

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Entretien avec Barbara Steele réalisé par Yvette Romi pour le Nouvel Observateur 

Photographie :  Scifipedia

 

10/07/2007

Hommages

Le temps ne nous laisse aucun répit, la vache. 

Il avait été Gulliver, Sinbad, OSS117 et surtout Jack le tueur de géant, Kerwin Matthews a rejoint Gordon Scott au paradis des aventuriers.

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Il était l'un des plus doués des réalisateurs de Taiwan, comme beaucoup de monde j'avais été très impressionné par Yi-Yi et son petit héros qui photographiait les mouches en vol et les nuques des gens. Edward Yang est mort la semaine passée.

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Photographies : Meeker museum et Cinéasie.com.

29/06/2007

John Ford (et moi, et moi, et moi)

John Ford blog-a-thon

 

Je suis né en décembre 1964. John Ford sort son dernier long métrage, Seven women (Frontière chinoise) en 1966. Pourtant son oeuvre n'a cessé de m'accompagner et, contrairement à celle de tant d'autres cinéastes, elle n'a cessé de me fasciner, c'est un fait qui n'aura échappé à personne. Mes plus vieux souvenirs de cinéma, si vieux que je ne saurais les dater, sont liés à ses films. La poursuite finale dans Stagecoatch (La chevauchée fantastique)qui est peut être un des tout premiers films que j'ai vu de ma vie, la marche de John Wayne dans le canyon de Three godfathers (Le fils du désert), la charge des cadets et l'amputation de Horse soldiers (Les cavaliers), les bateaux de They were expandable (Les sacrifiés), la chute de Wayne dans l'escalier de Wings of the eagle (L'aigle vole au soleil)... Il est sans doute le premier réalisateur que j'ai identifié en tant que tel, avec Disney, mais ce dernier était déjà plus une marque qu'une signature. Plus tard, c'est la programmation de Stagecoatch qui m'amènera en 1978 à m'inscrire à la Cinémathèque de Nice. C'est la diffusion de My Darling Clémentine (La poursuite infernale) qui m'attirera à la Cinémathèque de Bruxelles. C'est une soirée Ford qui me décidera à retourner faire un tour l'an dernier à Cannes.

Ford me fascine et je ne cesse de me demander pourquoi. Une première approche, forcément superficielle, me laisse songeur. John Ford était un américain d'origine irlandaise, catholique, croyant, militaire de carrière (il a finit amiral, je crois, et a fait du contre espionnage), démocrate longtemps, il vire conservateur républicain au milieu des années 60, attaché aux traditions toujours ainsi qu'aux valeurs familiales. C'était un homme assez secret, un secret qu'il a savamment entretenu pour avoir la paix ; tout comme il entretenait son sale caractère. Au fil des témoignages, biographies et documentaires, on le découvre tour à tour colérique, tyrannique, irascible, porté sur la boisson (il était loin d'être le seul), capable de dureté voire de cruauté avec ses acteurs, rancunier, bref possédant autant que d'autres la « dark side of the genius ». Ses films peuvent s'attaquer au choix sur les angles du machisme, du paternalisme, du militarisme, de l'impérialisme et d'un tas d'autres trucs en « isme », y compris, ça s'est entendu, du communisme. Alors ?

Alors, tout cela compte très peu en regard d'une oeuvre qui aura mis l'homme en son centre, l'homme sous toutes ses facettes, les nobles comme les abjectes, et avec toutes ses contradictions. Peut-être inspiré par les siennes propres, Ford aura filmé une chose et son contraire, non en les opposant dans des corps différents comme il se pratique le plus souvent, mais en les mêlant dans le même individu et en faisant de la résolution de cette contradiction le moteur de ses histoires. Ainsi cohabitent chez Mary Kate Danaher dans The quiet man (L'homme tranquille) les valeurs traditionnelles irlandaises (la place de la femme, la valeur de l'argent, le respect au frère) et ses désirs de femme (désir sexuel, volonté d'exister par elle même) qui rendent au final assez peu pertinentes les critiques de machisme faites à ce film (j'y reviens). Ainsi Ethan Edwards dans The searchers (La prisonnière du désert), doit résoudre la contradiction interne entre son racisme viscéral pour les indiens et son sens de la famille, résolution qui se fera à travers la quête de sa nièce enlevée par les comanches et qui en fera un homme apaisé mais condamné à errer à jamais. Ainsi Marty Maher dans The long gray line (Ce n'est qu'un au-revoir) doit apprendre à vivre avec sa fascination et son dévouement à l'armée (ici West Point) et son désespoir de voir partir à la guerre de jeunes hommes qui parfois ne reviennent pas. Et lorsque Ford s'engage dans la voie plus classique de l'incarnation en différents personnages de différents points de vue, il se débrouille le plus souvent pour renverser les repères. Ainsi dans les célèbres fins de The man who shot Liberty Valance (L'homme qui tua Liberty Valance) et Fort Apache(Le massacre de Fort Apache) ce que l'on tient pour acquit (Stoddart est un héros, le colonel Thrusday est un salaud, je simplifie) est remis en cause. Ford nous montre que la réputation de l'intègre avocat est bâtie sur un mensonge et que le courageux et progressiste capitaine York justifie son supérieur devant les journalistes. Avec cela, on comprend que les films de Ford soient pleins de perdants magnifiques, exaltent l'esprit de sacrifice, et baignent dans une douceur mélancolique, parfois teintée d'amertume dans les oeuvres les plus sombres.

La vision de Ford me semble mêler avec grâce le simple et le complexe, ce qui le rend à la fois immédiatement compréhensible et analysable en profondeur. Il y a une notion forte et claire du bien et du mal chez Ford, mais aussi la notion de leur relativité et les rapports ambigus qu'ils entretiennent. Dans Stagecoach les marginaux sont les héros, le banquier est un voleur et l'aristocrate sudiste un homme déchu. Chez Ford, un homme (une femme) vaut par son humanité tout en état fortement ancré dans une réalité sociale. La première transcende la seconde, comme chez ce timide avocat appelé Abraham Lincoln. Ce qui explique, et j'aime tellement cette idée, que les hommes changent, qu'ils sont capables d'évoluer, de s'ouvrir comme Tom Joad qui comprend le sens de l'engagement, comme dans ce final de The searchers qui n'a jamais finit de me bouleverser lorsque Wayne prend Nathalie Wood dans ses bras. Si l'on pleure à ce moment, c'est un peu à cause du mélo, mais surtout parce que l'on voit un homme découvrir son humanité. La pulsion de vie prendre le pas sur la pulsion de mort. C'est ce que Ford n'a cessé de filmer.

Et a ces mouvements internes répondent de vifs mouvements externes. De l'action pure. On a souvent définit le plan fixe comme la figure type du cinéma fordien. Pourtant ce sont ses merveilleux travellings latéraux accompagnant diligences, cavaliers ou hordes indiennes qui me semblent son inimitable signature. Ford était un grand portraitiste mais il avait aussi un oeil remarquable pour traduire la dynamique exaltante du mouvement.

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Ford est aussi plus cinéaste que la plupart des cinéastes. Formé à l'école du muet, il maîtrise ce langage comme très peu d'autres. Il est notable qu'il soit sans doute le plus discret, le moins disert des metteurs en scène, refusant de s'expliquer, pirouettant, envoyant bouler ceux qui tentent de lui faire dire ses images. Il est tout entier dans son art. Comme les plus grands, il a délimité un espace personnel, un monde de fiction purement cinématographique, entre Monument Valley et Innisfree. Un monde de fiction peuplé de sa troupe, la « John Ford stock company », ces visages inoubliables qui incarnent cow-boys, marins, militaires, cavaliers, indiens, mères, prostituées, docteurs alcooliques, journalistes, barmen irlandais et tant d'autres. Une troupe que l'on retrouve derrière la caméra avec ses collaborations répétées avec tel opérateur, tel musicien, tel cascadeur. Une troupe de fidèles dévoués. Une conception du cinéma comme mode de vie collectif.

Son destin de réalisateur est assez exceptionnel, il arrive à Hollywood naissant alors qu'il n'a pas 20 ans. Il tourne son premier film à 23 et il n'a pas 30 ans qu'il est aux commandes d'une épopée comme The iron horse (Le cheval de fer). Ford aura eu toute la liberté possible dans un système à la fois ambitieux et contraignant. Sa carrière épouse l'histoire de Hollywood, de la naissance à la première chute en passant par l'apogée du muet, la révolution du parlant, l'âge d'or et les premières lézardes. Elle épouse aussi l'histoire de son pays, les deux guerres, la seconde surtout qu'il fera et filmera, la crise de 1929, le New Deal, la Corée, le guerre froide, l'ère Kennedy et jusqu'aux doutes des années 60. Au-delà de son vécu, Ford aura revisité tout la brève histoire de son pays depuis l'époque des pionniers de la vallée de la Mohawk jusqu'aux années 60, passant par la guerre de sécession, la conquête de l'ouest, les guerres indiennes et la naissance de la civilisation industrielle. Un peu plus de 130 films, un poil de télévision et quelques documentaires. Ford en impose à la fois par la qualité et la quantité. Ses méthodes de tournage qui tirent le meilleur et de son art et du système lui permettent par exemple, entre 1939 et 140, de réaliser à la suite Stagecoach, Young Mr Lincoln (Vers sa destinée), Drums along the Mohawks (Sur la poste des Mohawks), Grapes of Wrath (Les raisins de la colère) et The long Voyage home (Le long voyage). Ca donne le vertige. Mais Ford est aussi celui qui a dit « J'ai mené cent combats contre les studios et je les ai tous perdus ». Encore une façon de nuancer les choses pour celui qui, dans une oeuvre riche en succès commerciaux et grosses productions, disait préférer Wagonmaster (Le convoi des braves) ou The sun shine bright (Le soleil brille pour tout le monde), de « petits films ».

John Ford, poète en cinéma, « divin barde » comme le furent en leurs temps Homère pour la Grèce antique ou Shakespeare pour l'Angleterre élisabéthaine, aura filmé l'épopée de son pays et le mécanisme de cette épopée, la scène et les coulisses. Il aura filmé le vent dans les chevelures, les roches immémoriales, les cours d'eau scintillants, les robes qui ondulent, la poussière rouge sur les bottes, les services en faïence bleue, les chants, les steaks, les couvertures indiennes, les cieux d'orages sur la lande, les cieux si bleus du pacifique, les frissons au froid du petit matin, les vertes prairies irlandaises, le noir profond des mines du pays de Galles, la mélancolie douce des cimetières, la tempête tropicale, le calme crépuscule africain, la vitesse des chevaux, la joie des chiens, le courage des hommes, la beauté des femmes et vice-versa.

 

Le John Ford blog-a-thon est donc ouvert. Je publie ci-dessous les liens avec les différents participants et je mettrais à jour cette liste régulièrement jusqu'au 9 juillet. Si quelqu'un échappe à ma vigilance, qu'il n'hésite pas à me mettre un petit message.

Rétrospective Ford au festival de La Rochelle (très beau texte de Thierry Frémaux) 

Bande annonce d'époque sur Cher Nanni 

La contribution de Blogart (la comtesse)

Initiative originale, un jeu autour des actrices sur le Ciné-club de Caen. Et bien sûr leur fiche sur Ford.

Les deux cavaliers selon le bon Dr Orlof. Merci de ta participation,  Pierrot.

"Quand la légende..." Steamboat round the bend par Sonic Eric, merci pour ce texte, proche de ce que j'aurais aimé écrire sur Judge Priest

Lee Marvin on John Ford, un superbe document sur Cinébeats. Thanks a lot for this posting.

L'héritier rock sur l'Hispaniola (un jour, je développerais cette idée).

Peter Nellhaus du blog  Coffee, coffee and more coffee (en anglais), propose une relecture de What price glory ? (1952) qui vient de sortir en France dans un coffret de films rares. Thanks a lot Peter, it is an honor to have your contribution.

 

 

26/05/2007

Marion Michael Morrison, né le 26 mai 1907

J’ai rêvé que John Wayne jouait merveilleusement du bassin au pôle Nord (Serge Daney)

Est-ce que ce n'était qu'un rêve ?

Parce que je l'ai vu saisir la main de Mary Kate Danaher et l'attirer à lui, avec la grâce et la force d'un Gene Kelly, dans le cottage d'Innisfree.

Je l'ai vu pivoter comme un Fred Astaire gigantesque pour frapper de sa winchester un des salauds qui humilient Dude dans le saloon de la bière sanglante.

Je l'ai vu, désespéré et héroïque, empalé sur la porte de l'église de la mission d'Alamo.

Je l'ai vu se fondre dans les profondeurs marines, prisonnier de son scaphandre, dans une dernière étreinte avec son navire, La sorcière rouge.

J'ai vu son doux sourire amusé quand il relève le visage vers Dallas, le corps plié dans la diligence : « Sorry, no gold cup ! ».

Je l'ai vu sortir d'un arbre creux. Si, si.

Je l'ai vu retenir ses larmes derrière ses petites lunettes rondes quand il regarde la gravure sur la belle montre en argent que vient de lui offrir son régiment pour sa retraite.

J'ai vu sa bouche réduite à un pli de colère quand il marche vers son fils adoptif, Matt, qui s'est opposé à lui et lui a piqué ses vaches du côté de la Red River.

Je l'ai vu tout jeune et tout gêné, se rendre compte qu'il a brisé les oeufs dans le paquet qu'il porte.

Je l'ai vu prendre son bras comme ça (voir fig.1).

Je l'ai vu souffler d'exaspération amoureuse face à l'insolente sensualité de Feathers.

Je l'ai vu balancer d'un large geste sa tasse de café la veille du débarquement, dans la salle où sont suspendus les parachutes.

Je l'ai vu tenter de rester debout une minute encore sous les balles de Long Hair et le regard de ses jeunes cow-boys.

J'ai vu son regard effaré devant la poitrine sublime de la pilote soviétique.

J'ai vu son grand corps pataud, n'osant se mouvoir dans les délicates maisons japonaises du XIXe siècle.

Je l'ai vu aussi, je m'en souviens bien, marcher au bord de l'épuisement dans un sombre canyon, avec les fantômes de ses amis à ses côtés, ses pieds trébuchant à chaque pas, le fils du désert dans les bras.

Je l'ai vu bien solidement campé, sa jambe droite légèrement pliée en avant, faisant face à Liberty Valance : « It was my steack, Valance ».

Je l'ai vu assis avec ses grosses lunettes de protection, sur l'aile avant de la vieille camionnette lancée à fond de train dans la savane tanzanienne, à la poursuite du rhinocéros femelle.

J'ai vu le trou entre ses larges épaules, sur la butte d'Iwo-Jima.

Je l'ai vu s'avancer dans la poussière du désert, son chien sur les talons, sa selle sur l'épaule.

Comment puis-je le haïr quand il soutien Barry Goldwater et l'aimer tendrement quand à la fin de La prisonnière du désert, il prend tendrement Nathalie Wood dans ses bras (Jean-Luc Godard).

Cela aussi, je l'ai vu.

Alors, ce n'est peut être pas un rêve, parce qu'il y a bien un film dans lequel John Wayne n'est pas très loin du pôle nord. Un vieux souvenir d'enfance, monsieur Daney? 

04:10 Publié dans Panthéon | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : John Wayne |  Facebook |  Imprimer | |

05/05/2007

Volonté (Nothing is written)

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02/03/2007

Des trains dans la nuit

"Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends, comme des trains dans la nuit. Des gens comme toi, comme moi, on est fait pour être heureux dans le travail, dans notre travail de cinéma"

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Photographie : source Allociné

15/12/2006

Billy Wilder

- Bien sûr, il faut de la subtilité ; mais veillez à ce qu'elle soit évidente.
 
- J'aime la télévision, parce qu'autrefois on disait le cinéma un art inférieur. Aujourd'hui, nous pouvons regarder quelque chose de haut.
 
- Le bonheur, c'est de travailler avec Jack Lemmon.
 
- Au lendemain de la guerre, des Allemands m'ont proposé de mettre en scène la Passion. Nous avons découvert que six des apôtres étaient des anciens de la Gestapo et que le charpentier qui devait jouer le Christ avait appartenu aux S.A. J'ai accepté, à la condition que les clous soient vrais.
 
- Décerner un prix au metteur en scène d'une pièce de théâtre équivaut à donner un premier prix de sculpture aux déménageurs qui ont transporté la Pietà à la Foire Internationale de New York.
 
- Après l'échec de Embrasse-moi idiot, I.A.L. Diamond et moi nous sommes regardés pendant des semaines comme un couple qui aurait fait un enfant à deux têtes et n'oserait plus avoir de rapport.
 
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- On m'accuse d'être vulgaire, tant mieux, ça prouve que je suis très proche de la vie.

 
- Il existe plus de livres sur Marilyn Monroe que sur la seconde guerre mondiale. Et il y a une certaine analogie entre les deux. C'était l'enfer, mais cela valait la peine.

 
- Je ne surestime jamais les spectateurs, mais je ne les sous-estime pas non plus. J'ai seulement une idée très rationnelle des personnes à qui nous nous adressons : nous ne faisons pas un film pour la faculté de droit de Harvard, nous faisons un film pour des gens de la classe moyenne, pour les gens que l'on voit dans le métro ou pour les gens que vous voyez dans un restaurant. Juste des gens normaux.

 
Photographie : Statsbibliotek 

 

26/11/2006

Ford

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26/08/2006

Quatre minutes et vingt-trois secondes de bonheur

La révélation et la transfiguration d'Audrey Hepburn sur "How long have this been going on ?" dans Funny face de Stanley Donen. Quelque chose comme l'essence de l'esprit de la comédie musicale.

I could cry such chin tears
Where have I been all these years
A little while come on and tell me now
How long has this been going on?

25/07/2006

Ne pas s'encombrer

Geoff Carter: Got a match?
Bonnie Lee: Say, don’t you ever have any?
Geoff: No, don’t believe in laying in a supply of anything.

Bonnie: Matches, marbles, money or women, huh?
Geoff: That's rig
ht.
Bonnie: No looking ahead, no tomorrows, just today.
Geoff: That's right.

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Jules Furthman – Howard Hawks

Only angels have wings (Seuls les anges ont des ailes – 1939)

Source image : Gonemovies 

27/06/2006

Johnny Guitar

Johnny: Tell me something nice.

Vienna : Sure, what do you want to hear?

Johnny: Lie to me. Tell me all these years you've waited. Tell me.

Vienna : (without feeling) All those years I've waited.

Johnny: Tell me you'd a-died if I hadn't come back.

Vienna : (without feeling) I woulda died if you hadn't come back.

Johnny: Tell me you still love me like I love you.

Vienna : (without feeling) I still love you like you love me.

Johnny: (bitterly) Thanks. Thanks a lot.

 

(Extrait du scénario original)

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