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24/12/2005

Joyeuses fêtes

Les vacances de fin d'année... Petits bilans et grands gueuletons. Je pars une dizaine de jours me mettre au vert et au calme.

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Selon la formule consacrée, ou du moins ce que je m'en rappelle, je vous souhaite à tous une bonne fin de 2005, de joyeuses fêtes et de ne pas trop vous angoisser sur vos listes type "mes dix meilleurs films de l'année".

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Je médite encore la mienne. A l'an prochain.
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23/12/2005

Revue des popotes

Une nouvelle rubrique pour faire le point sur les sujets du moment et vous inciter à partir en exploration. Sur Flickhead, c'est de saisons, vous pouvez télécharger la bande originale du film A Charlie Brown Christmas par le Vince Guaraldi trio. Délicieux. Toujours d'actualité, les listes-bilan de fin d'année. Celle de Sébastien : dix films solides. Celle d'Hyppogriffe sur Notre Musique est plus particulière puisqu'il relève « deux mille cinq film nuls ». Pas un bon cru pour lui, 2005. Toujours dans le ton, Chris Lynch revient sur Marry Poppins, nostalgie, nostalgie... Chez Sandrine, discussion autour de figures hitchcockiennes (Psychose et Marnie) et étude coloriste sur le Psycho de Gus Van Sandt. Château de sable évoque Henri Texier et poursuit sa politicanalyse. Ludovic et Sugar nous souhaitent de bonnes fêtes à leurs façons inimitables. Pierrot poursuit sans mollir son exploration de films « difficiles » dans des notes hilarantes et érudites. Anne Sophie nous montre une vidéo des essais de ses comédiens et un petit nouveau nous accueille à coup de violons derrière le paravent suédois. Avec tout cela, vous pourrez occuper vos longues veillées de fin d'année.

08:45 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blog |  Facebook |  Imprimer | |

21/12/2005

Le roi

Je vais garder tout mon calme. Je vais aborder ce film sans à-priori. Si je me décide à aller le voir, ce sera l'esprit ouvert et le corps décontracté. Je pense donc attendre un peu mais il y a quelques réflexions que je préfère faire avant. Pour exorciser, on dira. D'une façon assez générale, je n'ai rien contre les nouvelles versions, les « remakes »; Ford, Hawks, Hitchcock en ont fait avec des résultats parfois estimables. Always de Steven Spielberg est un remake tout en étant l'un des films les plus intimes de son auteur. Rien de choquant à ce qu'un réalisateur donne sa vision d'une histoire déjà portée à l'écran, par un autre. Là où je tique, c'est quand la mise en chantier d'une nouvelle version répond à des besoins purement économiques ou traduit un manque d'imagination, une trouille d'actionnaire devant l'invention et l'imagination, la recherche ou le risque artistique. C'est l'attitude hollywoodienne moderne de base, enfoncée dans une impasse faite de remakes, suites et adaptations minables de séries télévisées. Cela conduit par exemple à l'édulcoration récente de classiques du cinéma indépendant fantastique (Massacre à la tronçonneuse, Zombie, Assaut...).

Là où je tique aussi, et ou peut me saisir un bref moment d'énervement, c'est quand la mise en chantier d'une nouvelle version se fait prétentieuse et entend « moderniser », « dépoussiérer », « donner un coup de jeune » à la version précédente. C'est en particulier l'argument le plus pénible des tenants du tout numérique. C'est en numérique, donc c'est mieux, forcément. Argument minable d'esprits bornés qui confondent comme le chantait Brel « l'érotisme et la gymnastique ». Symbolique est le tripatouillage des trois premiers Star Wars au nom de la Nouvelle Perfection Numérique. On réactive les mythes d'hier ou d'avant-hier en pensant retrouver leur éventuelle magie via ce que j'appelle le syndrome de monsieur plus. Plus de figurants (digitaux), plus de vaisseaux spatiaux, des gouffres plus profonds, des châteaux plus hauts, des monstres plus gigantesques. Assez ! Assez d'armées d'ici jusque là bas. Assez de fleuves de cafards. Assez de héros en varappe sur le dos d'éléphants de dix mètres. Et assez d'avenues new-yorkaises des années trente avec des voitures comme si on y était.

Ce sont ces quelques plans dans les bandes annonces du King-Kong de Peter Jackson qui me font craindre le pire. Là où Ernest B.Schoedsack et Merian C.Cooper ne montrent de New York qu'un coin de rue et un café, Jackson y va de son avenue interminable et bondée. Là ou il y avait un tyrannosaure, on en retrouve trois. Là ou l'histoire était racontée en un peu plus d'une heure trente, il en faut le double à l'australien. Comment imaginer qu'il tiendra le rythme ? Bon, j'ai dit que je ne m'énervais pas. Jackson dit qu'il adorait l'original. Moi aussi, et alors ? Il paraît qu'il respecte l'histoire, très bien, alors, comme pour le Psychose de Gus Van Sandt, à quoi ça sert ? L'original étant un classique parfait, à quoi bon le refaire quasiment à l'identique. Jeux de couleurs (voir chez Sandrine) pour Van Sandt, effets numériques « époustouflants » pour Jackson. Tout cela ne me convainc pas. Je préfère, et de loin, l'attitude d'un Tarantino qui brode sur les oeuvres qu'il admire ses propres histoires. Ou encore l'hommage de Spielberg à King Kong et à Hatari dans Le Monde Perdu pour rester dans le registre grosses bêtes et bien que le film ne soit pas terrible.

Il y a en ce moment un très beau film à voir. Une grande oeuvre épique sans presque aucun effet spécial numérique. Un film ou chaque figurant, chaque cheval pèse son poids de chair et d'os. Où chaque pierre de chaque château est une pierre véritable. Ce film pourtant ne se refuse ni les grands combats, ni les grands sentiments. Ce film est aussi un hommage à un grand classique du cinéma, mais c'est aussi une oeuvre à part entière et un délice de mise en scène. Ce film, c'est Seven Swords de Tsui Hark. Respect.

19/12/2005

Qu'est-il arrivé à Steve Kloves ?

Steve Kloves est le scénariste des trois derniers films tirés des aventures de Harry Potter ainsi que du prochain à venir en 2008. C'est au générique du dernier en date (et oui, j'avais promis) que j'ai noté son nom et que je me suis dit que je l'avais déjà vu quelque part. Vérification effectuée, il est également réalisateur et c'est à lui que je dois une sacrée émotion avec Susie et les Baker Boys (The Fabulous Baker Boys) en 1989. Kloves, c'est l'homme qui a fait se rouler Michelle Pfeiffer en robe rouge sur le piano noir de Jeff Bridges en sussurant « Makin' Woopee ». Une scène inoubliable qui aurait pu figurer en bonne place dans l'enquête de Pierrot. Le film, son premier, se situait dans la lignée prestigieuse des comédies sentimentales classiques américaines. Pfeiffer y était alors grande, belle, drôle, vulgaire, touchante, sexy et chantait d'une petite voie rauque délicieuse. Elle était aussi dans la période faste de sa carrière. Bridges jouait les ours taciturnes façon Mitchum avec classe aux côté de son frère Beau. Steve Kloves était un nom à suivre.

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Je l'ai suivi en 1993 sur Flesh and Bones, western moderne un peu dans le style Trois Enterrements avec une distribution de grande classe : Dennis Quaid, Meg Ryan et James Caan. Un beau film sombre, taiseux et fort comme une ballade folk. Steve Kloves confirmait. Et puis, plus grand chose jusqu'au sorcier de Pouldar. Péripéties prévisibles entre Star Wars et Le Seigneur Des Anneaux, maître des ténèbres et esprit de compétition à tous les étages, parcours initiatiques et bestioles digitales. Qu'est-il arrivé à Steve Kloves ? Il est devenu riche sans doute mais nous avons perdu un metteur en scène.

14/12/2005

Le roi, c'est moi

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13/12/2005

Les résultats

Il y a quelques temps, Pierrot a lancé une grande consultation autour des films les plus érotiques pour les blogueurs cinéphiles. Un gros travail dont il nous livre le résultat ICI. Et le gagnant, c'est :
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Le palmarès est riche en enseignements, non seulement sur la notion d'érotisme au cinéma mais aussi sur la façon dont nous voyons les films aujourd'hui. Je vous en laisse découvrir les détails ainsi que les nombreux commentaires chez Pierrot.

12/12/2005

Ouais !

Tire Encore Si Tu Peux (Se Sei Vivo Spara !) de Giulio Questi, un de mes films fétiches dont je vous avait parlé ici vient d'être édité en DVD chez Seven7. Copie impeccable et version intégrale et en version originale italienne s'il vous plaît. J'ai donc découvert que notre héros ne s'appelait pas Barney mais qu'il n'a tout siplement pas de nom et puis, s'il y a des ellipses si radicales, c'est aussi que le film avait été amputé de près de vingt minutes. Là, il prend toute son ampleur, toute sa force. 
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Le DVD 


10/12/2005

Two For The road - bande image

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08/12/2005

Two For The Road - texte

Il y a quelques mois, nous avions eu un échange avec Ludovic à propos du couple dans le cinéma. Coïncidence comme je les aime, moins de quinze jours après, je découvre Voyage à Deux à l'occasion de la rétrospective Stanley Donen organisée par la Cinémathèque de Nice. Et je tombe amoureux du film. J'en ai revu un bon morceau lors de sa diffusion sur ARTE, dans le cadre d'un cycle consacré à Audrey Hepburn. J'étais dans un hôtel à Rennes, en déplacement, et je suis immédiatement retombé sous le charme.

 

A l'image de ces voitures délicieuses aujourd'hui qui s'entrecroisent sur l'écran, Donen fait s'entrecroiser les temps et les sentiments du couple formé par Joanna (Audrey Hepburn) et Mark (Albert Finney). Trois voyages en terre de France, la vie à deux comme un voyage, ce film m'aurait sûrement ennuyé à quinze ans. Aujourd'hui je le trouve irrésistible. Si juste dans sa façon de saisir les petits mouvements, les petits moments qui forment le quotidien épique d'un couple. Le film est à fois une histoire simple et une grande aventure. Une plongée dans le couple aussi intense que chez Bergman ou Rossellini. L'exploration de ce qui fait que « ça colle » comme le dit Maureen O'Hara chez Ford. « L'amour au travail » comme le concevait Hichcock.

 

Je suis là.

Tu m'humilie... Tu m'humilie et puis tu me dis : « je suis là ».

Oui !

 

La force irrésitible entre deux êtres. La force de l'évidence. Une très belle idée : Mark n'a jamais son passeport avec lui. C'est toujours sa femme qui le lui retrouve. Elle sait. Il lui faut Joanna pour savoir qui il est. Quel homme il est. Et elle a besoin de lui comme de l'air qu'elle respire. Sans lui elle s'étiole. Elle a besoin de lui pour se sentir vivante.

 

Autre chose de si vrai : les coups de soleils et les moustiques. Quand c'est joué par quelqu'un comme Hepburn, ça fonctionne à un point incroyable parce que c'est trivial, mais que ça ne peut pas l'être. Un peu le même coup de génie que quand c'est John Wayne qui accepte de faire rentrer dans sa famille sa nièce enlevée par les peaux-rouges. Que ce soit Wayne donne une crédibilité inédite à l'acte.

 

Voyage à deux sort en DVD pour les fêtes.

Un article passionnant en anglais avec de nombreuses informations sur le site d'Audrey Hepburn

07/12/2005

Two for the Road - Bande son

If you're feeling fancy free,
come wonder through the world with me.
And any place we chance to be,
will be our rendezvous.

Two for the road we'll travel down the years,
collecting precious memories.
Selecting souvenirs,
and living life the way we please.

In summer time the sun will shine,
in winter we'll drink summer wine.
And every day that you are mine,
will be a lovely day.

As long as love still wears a smile,
I know that we'll be two for the road,
and that's a long, long while.

As long as love still wears a smile,
I know that we'll be two for the road,
and that's a long, long while.

(Musique de Henry Mancini, Paroles de Leslie Bricusse)