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17/05/2016

1988 en treize (autres) films

C'est 1988 sur Zoom arrière avec un peloton de tête éclectique comprenant les œuvres de Jean-Claude Brisseau, Sidney Lumet, John Huston, Krzysztof Kieślowski et quelques autres pointures. Mais 1988, pour moi, ce fut une belle année d'un cinéma plutôt américain et la découverte de différentes facettes du cinéma chinois. Steven Spielberg dominait l'ensemble, suivi de John Carpenter convoquant le diable dans une église désaffectée, Kevin Reynolds et sa bête de guerre, Kathryn Bigelow et ses vampires texans, Wong Kar-wai et l'apparition lumineuse de Maggie Cheung, Jackie Chan dans un numéro ébouriffant, Rob Reiner et son conte de fée hilarant, John McTiernan Yeepee Kay-hey et son vilain de classe, Ching Siu-tung et son baiser surnaturel, Francis Ford Coppola funèbre et magistral comme Huston, Michel Deville et l'érotisme de Miou-Miou, Paul Verhoeven et son policier d'acier, et un inédit que je ne découvrirais que bien plus tard, le beau film d'Alexandre Askoldov.

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08/12/2004

8 1/2 (2046)

fayewong.jpgLe débat de vendredi soir a nettement révélé combien les spectateurs manquaient de clefs pour comprendre et apprécier pleinement le 2046 de Won Kar-Wai. Si l’unanimité était (presque) de mise sur la beauté plastique du film et de ses interprètes, le fond laissait perplexe.

A Cannes, j’avais ressenti cela. Tous les éléments semblaient en place, mais il manquait un déclic, un petit quelque chose d’ineffable qui donnerait cohérence et valeur à l’œuvre. Quelque chose de l’ordre de la magie qui se dégage d’In the Mood For Love.

Vendredi soir, il m’est soudain venu à l’esprit que la clef de 2046 pouvait justement être cela : une interrogation sur la magie du film précédent. Comment dépasser In the Mood For Love ? Et un peu plus car 2046 convoque les souvenirs, les acteurs, les ambiances musicales et les situations de quasiment tous les films précédents.

Explorer cette piste est assez excitant. Wong Kar-Wai aurait-il réalisé son 8 ½ ? Un film sur la difficulté de faire un nouveau film, comme Fellini après La Dolce Vita.

Tony Leung joue bien l’alter ego du réalisateur qui, après sa passion absolue avec Maggie Cheung, multiplie les aventures en cherchant à combler cette perte tout en sachant que ce ne sera pas possible. D’ou son cynisme tendre, son refus de s’engager de nouveau et cette impression de forte mélancolie, celle du passé que l’on ne retrouve jamais. Mastroianni, lui aussi convoquait toutes ses femmes pour résoudre sa crise d’inspiration. D’ou cette métaphore de science fiction, comme la fusée de 8 ½, ce train qui file tout droit sans possibilité de retour. Métaphore d’une vie, métaphore d’une liaison et métaphore d’une carrière de réalisateur, un film après l’autre.

« Les films sont comme des trains qui filent dans la nuit » disait Truffaut, discrètement convoqué à travers un extrait musical de Vivement Dimanche. Truffaut qui s’est sans doute posé le même genre de question quand, dans L’Homme qui Aimait les Femmes, le personnage de Charles Denner entreprenait une thérapie par l’écriture d’un livre après un échec amoureux qui le bouleversait et évoquait, lui aussi, le souvenir de tant de femmes aimées.

On ne revient pas plus d’un grand amour qu’on ne revient sur un chef d’œuvre. On cherche autre chose ou l’on se perd dans le regret.

Oui, c’est bien de cela qu’est fait 2046 et Wong Kar Wai a fait de ses doutes un film question, un film somme, un film pour construire de nouveau.
Le DVD 

28/11/2004

2046

2046_2.jpgBon, j'en avais vraiment envie, je vais retourner voir le film, le pied de Zhang Ziyi, les trois plans avec Maggie Cheung (puisqu'elle avait disparu de la version cannoise) et tout le nouveau montage. Pour ceux qui sont dans la région, ce sera le vendredi 3 décembre à 20h45 au Cinéma Mercury, 16 place Garibaldi à Nice dans le cadre du ciné club de Cinémas Sans Frontière. Il y aura un débat et ça sera virulent, je vous le dit.
 
Et pour les mélomanes, j'ai acquis le CD de 2046. Lors de la vison du film, la bande musicale m'avait aussi laissé une impression de déception, une impression de redites. Et un coup de Nat King Cole, et un coup de violons déchirants... rien de neuf depuis les accords majeurs d'In The Mood For Love. Mais à l'écoute du CD, pas pareil. Au contraire, une impression de cohérence, un charme irrésistible et l'impression d'écouter quelque chose d'original. Pourtant Nat King Cole et les violons, mais ça fonctionne.. En plus, il y a un très beau livret.

Alors, à vendredi.