« 2007-02 | Page d'accueil
| 2007-04 »
27/03/2007
Du bon usage de La Marseillaise (histoire de s'inviter dans le débat)
07:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Michael Curtiz, musique | Facebook | Imprimer | |
23/03/2007
Manifestation
10:40 Publié dans Festival | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, association | Facebook | Imprimer | |
16/03/2007
L'entretien avec le grand homme
On commence par voir des films. De plus en plus. Puis on parle des films. Puis on lit des revues, des livres, des études sur les films et le cinéma. Puis l'on réfléchi sur les films et le cinéma. Et l'on commence à écrire sur les films et le cinéma. Et l'on sort les grands mots et les grandes théories. Et puis l'on disserte, on critique, on analyse. Et puis on tombe sur (ou l'on retrouve) cet entretien avec John Ford réalisé en 1971 par Peter Bogdanovich.
Traduction (personnelle je vous préviens)
Ford : Allez, action
Bogdanovich : M Ford, j'ai remarqué que votre vision de l'Ouest était devenue de plus en plus triste et mélancolique... Si l'on compare Wagonmaster (Le convoi des braves) à The man who shot Liberty Valance (L'homme qui tua Liberty Valance) ?
Ford : Non.
Bogdanovich : Etes vous conscient de ce changement de ton ?
Ford : Non.
Bogdanovich : Maintenant que j'en parle, y-a t'il quelque chose de vous souhaiteriez dire à ce sujet ?
Ford : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
Bogdanovich : Puis-je vous demander quels aspects particuliers du western vous plaisent, depuis le début ?
Ford : Je ne sais pas.
Bogdanovich : Etes vous d'accord que le sujet de Fort Apache (Le massacre de Fort Apache), c'est que la tradition militaire est plus importante que l'individu ?
Ford : Coupez !
06:40 Publié dans Réalisateur | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : John Ford, Peter Bogdanovitch, entretien, documentaire | Facebook | Imprimer | |
14/03/2007
Catherine Deneuve, moments
Son regard lointain dans Tristana.
Quand elle prépare le cake d’amour dans Peau d’âne.
Quand elle refait le lit de Xavier Beauvois et asperge discrètement de son parfum l’oreiller dans Le vent de la nuit.
Ses cheveux roux et ses lunettes dans Agent trouble.
Quand elle prend un bain de soleil dans Pola X.
Quand elle s’apprête à sortir, hésitant sur son chapeau (Oh puis oui ! Oh puis non !) dans Les demoiselles de Rochefort.
Quand, attachée, Michel Piccoli lui jette de la boue au visage dans Belle de Jour.
Son regard perdu dans Répulsion.
Quand elle sort de la voiture sous la neige à la fin de Les parapluies de Cherbourg.
Quand elle aboie dans Dancer in the dark.
Son énergie juvénile et ses gestes sautillants dans La vie de château.
Quand ses jambes s’emmêlent à celles de Fanny Ardant dans 8 femmes.
Ses cheveux mouillés dans Liza, Le sauvage et L’africain.
Quand, en combinaison, elle se regarde dans la glace dans La reine blanche.
Son menton haut, autoritaire, dans Le dernier métro.
La cinémathèque française lui rend hommage tout le mois de mars et jusqu’en avril. A lire, un long entretien avec l'actrice.
06:45 Publié dans Actrices | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Catherine Deneuve | Facebook | Imprimer | |
11/03/2007
Nettoyage de printemps.
08:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blog | Facebook | Imprimer | |
09/03/2007
In(n)isfree
10:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : John Ford, blog | Facebook | Imprimer | |
07/03/2007
Le grand sourire
Je crois que je me souviendrais toujours de l'effet que me fit le final du Grand silence, le film de Sergio Corbucci. A ceux qui ne l'ont jamais vu et en ignorent tout, je conseille de lire une autre note de ce blog. Les autres me comprendront. C'était donc au début des années 80, à la télévision, un après midi. Je me souviens en être resté choqué, littéralement, d'avoir appelé un ami pour lui dire : « Mais tu as vu ce film, là, il manque pas un morceau ? ». C'était cela l'idée générale : je n'arrivais pas à croire ce que je venais de voir. Je ne voulais pas le croire et, pendant le générique de fin, j'espérais encore que quelque chose de normal allait se passer. Et je me souviens très bien que j'étais persuadé que le shérif, joué par Franck Wolf, allait surgir et régler son compte à l'abominable Tigrero, joué avec délectation par Klaus Kinski. C'était dans la logique du western classique. Je crois que, sur le coup, j'ai véritablement haï le film. Détesté son réalisateur, son scénariste, ses acteurs et toute son équipe. Plus tard, j'ai appris à apprécier l'ironie de tout cela et, petit à petit, j'ai appris à l'aimer. J'ai appris aussi qu'une fin alternative avait été tournée pour le film, pour les États-Unis semble-t'il, une fin positive qui rendait bien compte de l'ampleur de la transgression de Corbucci. Mais je ne savais pas ce qu'il y avait dans cette fin. Elle a été éditée dans le DVD de Canal+ et, voici quelques jours, je l'ai découverte sur Youtube. Et bien, figurez vous que c'est bien mon idée qui était la bonne. C'est bien le shérif qui surgit pour sauver la mise à Silence – Trintignant ! Étonnant non ? Voici donc ce morceau culte, hautement improbable, virant à la parodie avec ce superbe sourire de Trintignant et le clin d'oeil au final de Pour une poignée de dollars de Léone.
Tepepa avait joliment écrit que l'on pouvait voir ces images comme l'ultime rêve de Silence, la façon dont il aurait voulu que ça se passe. C'est surtout le fantasme du spectateur qui, comme moi habitué à des dizaines de duels remportés quelques soient les difficultés par les bons, se refuse à accepter la victoire totale du mal et cherche la moindre échappatoire pour son imagination. Et je crois que Corbucci a intentionnellement laissé planer le doute sur le sort du shérif pour laisser ouverte cette soupape à son public. Et mieux asséner son final nihiliste. On aura beaucoup écrit et parlé autour de cette fin. Foin de métaphysique et de politique, Corbucci a, avec humour, vengé des générations de méchants de James Bond, de romains d'Astérix, de Daltons, d'apaches attaquant les diligences, d'Iznogoud, de Shérif de Nottingham, tous qui malgré les plans les plus sophistiqués ont toujours fini par échouer. Et de répondre à la question que l'on se pose tous : « Et s'ils gagnaient pour une fois à la fin ? ».
Bonus : Jean-Louis Trintignant parle du film sur une archive de l'INA
04:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : western, Sergio Corbucci, document | Facebook | Imprimer | |
05/03/2007
Temps oubliés
Le bon Dr Orlof n'hésitant pas à plonger dans les tréfonds du cinéma bis, voire ter, j'ai voulu apporter ma pierre à l'édifice du regard critique sur ces films qui, sans nous, seraient à jamais couverts du sombre voile de l'oubli. The people that time forgot (Le continent oublié, 1977) de Kevin Connor, est la séquelle directe de The Land that time forgot (Le sixième continent, 1975) et le troisième volet d'une tétralogie inspirée des écrits d'Edgar Rice Burroughs (avec un peu de Jules Verne quand même) comprenant également At the earth's core (Centre terre, septième continent, 1976) et Warlords of Atlantis (Les sept cités d'Atlantis, 1978). Le premier de la série est un film qui a marqué mon enfance avec son sous marin découvrant un monde perdu au milieu de la banquise, monde peuplé de dinosaures en caoutchouc, d'hommes préhistoriques, de volcans en éruption, de héros inoxydables et de sauvageonnes charmantes. Ce film que je n'ai jamais revu, typique d'un cinéma fantastique pré-Star Wars, avait tout pour réjouir l'enfant de 10 ans que j'étais alors. Il avait également eu pas mal de succès et donc une première suite fut mise en route.
A suivre les nombreuses péripéties, je me dis que le scénariste Patrick Tilley a du soigneusement étudier Le secret de la planète des singes, la première séquelle du chef d'oeuvre de Franklin J. Schaffner réalisée en 1969 par Ted Post. On retrouve donc un nouveau héros (Ici Patrik Wayne fils de son père) partit en expédition à la recherche du héros du film précédent (Doug McClure). Arrivé dans le monde perdu, il retrouve la trace de son collègue grâce à une belle femme préhistorique et leur périple les amène dans une étrange cité de mutants vénérant une puissance dévastatrice (une bombe H ici, un volcan là). Les deux héros se retrouvent dans la prison des mutants et s'évadent. La puissance dévastatrice fait tout péter, monde perdu comme planète entière, mais l'essentiel des héros du continent oublié s'en sortent ce qui fait du film de Connor un film moins pessimiste que celui de Post. Mauvaise pioche pour le scénariste, le second volet des histoires simiesques est d'assez loin le plus mauvais, un authentique navet label rouge. Tilley et Connor en reproduisent malheureusement avec application les incohérences et naïvetés, la moindre n'étant pas la facilité avec laquelle le héros (le nouveau je veux dire) rencontre la sauvageonne au milieu de toute cette jungle. Le film perd avec dignité toute crédibilité par paliers. Au premier étage, le premier dinosaure, une sorte de stégosaure utilisé comme treuil. Second étage, la rencontre avec la belle Ajor, dont le décolleté sublime, la coiffure impeccable et le teint délicieusement halé la hissent à la hauteur des prestations similaires de Raquel Welch, Martine Beswick ou Victoria Vetri. Troisième étage, la découverte des mutants qui fait basculer le film dans le carnavalesque avec leurs armures japonaises et leur palais façon Conan. En passant, c'est David Prowse qui joue l'exécuteur, Prowse qui n'a pas joué que Dark Vador dans sa vie. Dernier étage, le combat avec le monstre de la caverne, grand moment de n'importe quoi qui force le respect par le sérieux manifesté par les acteurs. Pourtant...
Pourtant, le film dégage encore un certain charme. Il est facile d'ironiser sur les effets spéciaux et j'imagine que ceux qui n'ont connu que les prouesses du numérique disqualifieront aisément les monstres statiques de ce monde oublié. Mais les décors de la première partie, la banquise dans la brume, le vieil hydravion, fonctionnent bien. L'atterrissage catastrophe rappelle ceux du film de Howard Hawks, Seuls les anges ont des ailes. La musique de John Scott est une belle réussite, ample, aux sonorités tout à tour épiques ou étranges dans la lignée du travail de Jerry Goldsmith sur La planète des singes. Kevin Connor a un certain sens du rythme et une scène comme l'attaque du ptérodactyle est habilement montée. Il est aussi nettement plus à l'aise dans les extérieurs (tournage aux Canaries) que dans les décors de carton pâte qu'il peine à faire exister un minimum. Reste que j'apprécie toujours que les acteurs prennent leurs rôles au sérieux dans de telles conditions et ne succombent pas au second degré facile. Patrick Wayne est un héros correct qui marche sur les traces de son père dans le style célibataire bourru un poil machiste, Sarah Douglas campe une héroïne émancipée avec humour, ce qui lui vaudra, j'en suis resté surpris, une nomination aux oscars. Dans les seconds rôles, outre David Prowse, il faut mentionner Thorley Walters, pilier de la Hammer Films, en savant forcément farfelu, Doug McClure en héros invité et, surtout, surtout, la très belle Dana Gillespie dans le rôle du fantasme adolescent, Ajor, femme des cavernes à la sensualité nature. Pour elle, il sera beaucoup pardonné à ce monde perdu en mode mineur.
Photographie : capture DVD MGM et meekermuseum
Une belle série de photographies sur Monster Island
Critique sur DVDcritiques
Critique sur scifilms (en anglais)
Critique sur 100misspenthours (en anglais)
Critique sur Monster Hunter (en anglais)
Le DVD
15:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Fantastique, Kevin Connor | Facebook | Imprimer | |
02/03/2007
Des trains dans la nuit
"Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n'y a pas d'embouteillages dans les films, pas de temps morts. Les films avancent comme des trains, tu comprends, comme des trains dans la nuit. Des gens comme toi, comme moi, on est fait pour être heureux dans le travail, dans notre travail de cinéma"
04:40 Publié dans Panthéon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : François Truffaut, Jean-Pierre Léaud, citation | Facebook | Imprimer | |