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30/04/2018

Et surtout, pas de psychologie !

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Catherine Deneuve et Luis Buñuel sur le tournage de Belle de jour (1967). Photographie Manuel Litran / DR

17/11/2013

Politique et cinéma (partie 2)

Suite (et fin) sans langue de bois du questionnaire de Cinématique.

11) L'anarchisme au cinéma, c'est qui ou quoi ? 

Quoi : les petites communautés autonomes des films de Howard Hawks, Hatari ! (1962) de façon exemplaire.

Qui : Luis Bunuel.

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12) Quelle est la meilleure biographie filmée d'une femme ou d'un homme de pouvoir ? 

Lincoln (2012) de Steven Spielberg, qui est aussi une réponse possible à la question 10.

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13) De quelle femme ou quel homme de pouvoir, aimeriez-vous voir filmer la biographie ?   

Michel Rocard sous forme de comédie musicale. Pierre Larrouturou incarné par Denis Podalydès.

14) Au cinéma, quel personnage de fiction évoque le style des politiciens français suivants : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ? (vous pouvez en choisir d'autres) 

ken loach,luis bunuel,george miller,fritz lang,sacha guitry

De gauche (!) à droite : Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Marine Le Pen : le personnage joué par Al Mulock (Quand on tire, on raconte pas sa vie)

François Bayrou  : Le frère de Tuco

Jean-François Copé : le mexicain au brin d'herbe (T'as pas la tête de celui qui va les toucher)

Jean-Louis Borloo : le capitaine nordiste (facile)

15) Quel film de propagande n'en est-il pas moins un grand film  ?

Beaucoup de grands films sont des films de propagande, tout dépend de ce que l'on met dans ce mot. Le dernier vu en date, et bien que Lang s'en soit défendu, : Man hunt (Chasse à l'homme – 1941) qui milite ouvertement pour l'intervention de l'Amérique. Dans un registre plus léger :

16) Quel a été pour vous, en France, le meilleur Ministre de la Culture ? Expliquez pourquoi en deux mots.  

Jack Lang. Je ne sais pas vraiment dans quelle mesure il y était pour quelque chose, mais de 1981 à 1986, j'aimais le cinéma à la télévision (et d'autres choses aussi). Après...

17) Quel est le meilleur « film de procès » 

La poison(1951) de Sacha Guitry.

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18) Quel film vous paraît le plus lucide sur le quatrième pouvoir (les medias) ? 

Deadline U.S.A. (Bas les masques - 1952)de Richard Brooks.

19) Citez un film que vous aimez et qui vous semble assurément « de droite ». 

Mad Max (1979 de George Miller.

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20) Citez un film que vous aimez et qui vous semble certainement « de gauche ».

Land and freedom(1995) de Ken Loach.  

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29/07/2013

1956 en 10 (autres) films

En attendant 1957 et 1958 au plus fort de la chaleur estivale, Zoom Arrière vous propose un retour sur l'année 1956 avec quelques titres indispensables signés John Ford, Charles Laughton, Orson Welles, Fritz Lang ou Robert Bresson. Mais sur Inisfree, j'aime descendre un peu plus bas dans le classement pour rappeler que 1956, c'était aussi Shirley McLaine aérienne dans l'un des sommets du tandem Lewis-Martin, Coleen Miller étreignant Rory Calhoun sous la pluie, Simone Signoret en robe du soir dans la jungle pour Bunuel, Robert Taylor dans un de ses rôles les plus sombres, Lucia Bosè et ses copines sur la Piazza di Spagna, la somptueuse Eva Dahlbeck chez Bergman, la sublime Jane Russel chez Walsh, le bain inoubliable d'Elsa Martinelli en princesse indienne, monsieur Jambier au 45 rue Poliveau et le plus charmant des films du maître du suspense avec, encore, une adorable Shirley McLaine.

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30/09/2007

Luis Bunuel, une galerie

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Source : l'indispensable Carteles 

29/09/2007

Souvenirs de Luis Bunuel

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Le premier film de Luis Bunuel dont je me souvienne, c'est La mort en ce jardin (1956), un film d'aventures dans la jungle dont j'ai un bon et lointain souvenir. Souvenir de machettes progressant à travers les lianes, de Simone Signoret en robe du soir au coeur de la forêt vierge, de Michel Piccoli en curé faux-cul, de Georges Marchal en héros de marbre classique et cette image d'un serpent dévoré par les fourmis,

Une image qui ramène immédiatement aux fourmis dans la main de son premier coup d'éclat : Un chien andalou. Un chien andalou, bien sûr, que je ne me lasse jamais de voir et que, suivant les conseils de son auteur, je me garde bien d'interpréter, que je regarde comme on écoute un instrumental de jazz sophistiqué et joyeux. Ludovic s'interroge sur la force subversive de Bunuel dans notre époque si friande de récupération. La force de ses images me semble toujours redoutable et j'ai beau l'avoir vu et revu, le passage de l'oeil tranché au rasoir est toujours insoutenable. Il fait toujours crier dans les salles. Force non des images mais de leur enchainement. Force de pur cinéma.

Le cinéma de Bunuel, pourtant, J'ai eu un peu de mal au début. La première fois que je l'ai vu, j'ai rejeté en bloc Le fantôme de la liberté. Trop jeune sans doute. J'ai appris depuis ce qu'était un cadavre exquis et à apprécier à leur juste valeur le pantalon percé aux fesses de Michael Lonsdale, les cartes postales de Brialy et cet extraordinaire séquence qui inverse les conventions de la salle à manger avec celles des toilettes. Et pour faire le chemin vers le cinéma de Luis Bunuel, j'ai suivi ses femmes.

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La présence de Catherine Deneuve dans la note précédente n'est pas une simple expression de mon obsession favorite, c'est véritablement par elle que je suis venu à Bunuel et c'est largement par ses deux rôles de Tristana, d'abord, puis de Séverine dans Belle de Jour que j'en suis venu à la mettre très haut dans mon panthéon d'actrices. Deneuve donc, puis quelques classiques comme Los Olvidados, l'un des rares films à monter dans l'enfance la dimension de cruauté mais aussi d'érotisme avec ce lait qui coule le long des jambes de l'adolescente, Alma Delia Fuentes. Et puis les seins de Simone Mareuil. Et le regard noir d'Angela Molina. Et l'étreinte finale dans l'autobus de Subida al cielo (La montée au ciel). Et les bottines de Jeanne Moreau. Et le mannequin d'Archibald de la Cruz dont toutes les femmes de ce film sont plus sublimes les unes que les autres. Et la robe de mariée de Silvia Pinal. Et puis encore Deneuve attachée, Deneuve fouettée, Deneuve alanguie sur le gisant, Deneuve et son regard d'indécente innocence, Deneuve en nuisette, Deneuve et ses béquilles, Deneuve nue sous ses voiles... Ah ! Luis Bunuel, les deux genoux en terre et les larmes aux dents, je vous remercie d'avoir ainsi nourri inlassablement mes fantasmes. Et avec élégance encore, avec pudeur et, ce qui est sans doute capital, avec humour.

Le véritable pouvoir subversif de Bunuel, il est là, dans sa façon de mettre le plaisir en avant, l'amour fou cher aux surréalistes qui dévaste la société bien ordonnée de L'Age d'Or. Et puis de celles qui ont suivi. Ce dérèglement des sens qui bouleverse la bonne éducation, c'est ce qui perd tous les vieux beaux bunueliens possédant la barbe grisonnante de Fernando Rey, se laissant aller à leurs pulsions érotiques. C'est ce qui fait exploser les conventions, le vernis de civilisation et amène l'homme respectable à se balader fesses à l'air à la recherche de quelques coups de fouets.

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Comme je l'écrivais pour Bergman, le cinéma de Luis Bunuel est bien vivant. Il appartient à cet âge d'or où se sont bâties des oeuvres résolues et puissantes, des visions qui arrivaient à trouver et séduire un public large. Luis Bunuel est toujours allé au bout de ses visions avec élégance et détermination. Dans ce film sublime qu'est El angel exterminador (L'ange exterminateur), il pousse ainsi une idée fantastique jusque dans ses derniers retranchements et se refuse avec superbe à donner la moindre prise à une explication rationnelle. Le rationnel ne l'intéressait pas. Les films de Luis Bunuel sont « de l'étoffe dont on fait les rêves ».

 

Photographies : El Ojo de Buñuel  (avec une superbe photographie de Bunuel entouré du gratin hollywoodien) et Cinemexicano100.

25/09/2007

Deneuve chez Bunuel

 

 

21/09/2007

Don Luis et double programme

Les lecteurs d'Inisfree connaissent mon goût pour ces moments de réflexion collective que sont les blog-a-thons. Une durée, courte, et un sujet, original si possible. Des rendez vous pour passionnés. En voici deux auxquels j'espère avoir le temps de participer : Le Bunuel blog-a-thon sous titré « Cette étrange passion » initié par Flickhead se tiendra du 24 au 30 septembre. Ca va être court.

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Et sur Broken projector, un Double bill-a-thon qui vous propose de travailler sur un article en forme de double programme. Deux films, une idée commune. Prévu du 22 au 26 octobre, j'ai déjà ma petite idée. Western ? Qui parle de western ? Ah, il y a des télépathes dans le coin.

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Dernière minute : je signale sur Eccentric cinéma un dossier sur le western italien avec des articles sur les grands classiques du genre (Léone, Corbucci, Sollima...) plein de photographies et du son.