« lun. 27 sept. - dim. 03 oct. | Page d'accueil
| lun. 11 oct. - dim. 17 oct. »
10/10/2010
Le boxeur et la mort
D'abord des coups sourds. Puis les gants de boxe qui martèlent le sac d'entraînement. Dans un petit gymnase désert, un homme s'exerce, régulier, puissant, déterminé. Il a fini. Sa blonde compagne lui tend une serviette. Quand il ressort du vestiaire, il ajuste sa casquette à tête de mort et sa veste de commandant SS. Walter Kraft dirige un camp de concentration. Boxeur dans le civil, il s'entraîne pour ne pas perdre la forme et pour tromper l'ennui de son travail de mort. Kraft est tout autant le boxeur du titre que Ján Komínek, prisonnier que le commandant extrait de la masse en tenues rayées destinée à l'extermination, boxeur lui aussi, avant, pour en faire son adversaire-partenaire et mettre du piment dans son activité sportive. Kraft boxe et donne la mort. Komínek boxe et l'attend. Tout le projet du film de Peter Solan tient dans le paradoxe né de cette situation. Situation qu'il exploite méthodiquement pour proposer une méditation sur l'univers concentrationnaire, la nature du mal et l'esprit de résistance.
Photographie : capture DVD Malavida
Un article de Marc Eliel sur Parution.com
15:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peter solan | Facebook | Imprimer | |
09/10/2010
John Ford "Making movies is easy"
14:33 Publié dans Panthéon, Réalisateur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : john ford | Facebook | Imprimer | |
08/10/2010
La dernière tentation
Je prendrais volontiers la place de l'un des deux larrons, le bon ou le mauvais, peu importe. Raquel Welch et son inoubliable bikini préhistorique photographiée par Terry O'Neill. Via Flickhead, merci Ray. (Cliquez pour agrandir).
19:50 Publié dans Actrices | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : raquel welch | Facebook | Imprimer | |
07/10/2010
Viva Ubalda
Entre deux films pétris d'élévation spirituelle, de poésie ou d'onirisme venu du lointain Orient (sauras-tu, fidèle lecteur, reconnaître ces subtiles allusions ?), le cinéphile fervent mais qui n'est pas de bois ne saurait se couper de sa base et aura à cœur de délasser son cerveau reptilien en s'offrant une virée au pays du cinéma de genre. Et pas question d'un chef d'œuvre méconnu ! Que ce soit du beau, du bon, de l'authentique en toc. Ainsi, solidaire du bon Dr Orlof qui s'inquiète d'être solitaire en ces contrées où il se repaît de femmes en prisons et de villages maudits, je me suis lancé dans l'entreprise limite que constitue la vision de Quel gran pezzo della Ubalda tutta nuda e tutta calda (1972), œuvre de l'illustrissime Mariano Laurenti à côté duquel Rossellini n'est qu'une anecdote. Cela se traduit pour les ignorants de la langue de Dante par « Ce sacré morceau d'Ubalda toute nue et toute chaude ». C'est aussi long pour un titre que celui de la dernière palme d'or, mais nettement moins poétique. Quoique. Oui, car la Ubalda en question, c'est Edwige Fenech et si Edwige Fenech n'est pas de la poésie alors Dieu n'existe pas et l'on peut tout autant passer l'age de la retraite à 75 ans. Donc Edwige Fenech est de la poésie (admirez la pureté de la démonstration) et ayant ainsi écrit son nom, j'ai dit tout ce qu'il y avait à dire sur le film, il come et il perché. Quand vous saurez en sus qu'elle y est filmée en Scope, courant quasi nue dans la campagne romaine au ralenti, vous saurez tout ce qu'il y a à savoir sur la problématique de la mise en scène selon Laurenti, vous aurez d'ailleurs déjà cessé de lire cette chronique et quitté Inisfree pour chercher des images. Restez. En voici une :
C'est gentil. Bon, faisons œuvre d'information. Ce film se rattache au double courant des « décamérotiques », films inspirés par le succès de Il Décameron (1971) de Pier Paolo Pasolini (Ah mais) et de la comédie polissonne all'italiana. De Pasolini, ces films retiendront le contexte historique (Le moyen-âge), l'utilisation de décors naturels, les histoires d'aventures sexuelles et une certaine liberté dans leur représentation. La comédie polissonne, elle, connaît son heure de gloire (si l'on peut utiliser ce mot) dans les années 70 avec des films populaires et assez médiocres pour rester diplomate. Edwige Fenech fait avec celui-ci sa première véritable expérience dans le genre après ses succès dans les gialli de Sergio Martino, Giuliano Carnimeo et de Mario Bava. Elle en devient la grande prêtresse aux côtés de Nadia Cassini et Gloria Guida. Mariano Laurenti est lui un spécialiste du genre (vous pouvez vérifier) et l'on trouve à ses côtés l'assistant Michele Massimo Tarantini qui ne tardera pas à marcher sur les pas de son mentor. Le producteur de ce film matrice, mais si, n'est autre que Luciano Martino, frère de Sergio et compagnon de la belle Edwige. Heureux homme.
L'histoire, si vous y tenez, c'est celle d'Olimpio De'Pannocchieschi qui revient de la guerre, tellement misérable qu'on se demande comment il a survécu, tellement moche que l'on se demande comment il peut être l'époux de la belle Fiamma. Effectivement, celle-ci a des amants plein la maison, mais le prudent Olimpio l'a équipée d'une ceinture de chasteté. Elle a aussi une chemise de nuit très échancrée. Fiamma, c'est Karin Shubert que vous avez sûrement vue en reine d'Espagne dans La folie des grandeurs (1971) de Gérard Oury. Très belle aussi, elle a eu un destin dramatique, mais ici elle est pleine de vie et de sensualité. Bref, je passe les détails, le héros doit se réconcilier avec un meunier, mari jaloux de la belle Ubalda. Ah ha. Olimpio en tombe raide d'où quiproquo, déguisements, ceintures de chasteté, clefs, bagarres et gags, théoriquement. Tout se passe au niveau de la ceinture, à peu près. La musique de Bruno Nicolai est primesautière mais lasse sur la distance. C'est filmé platement mais correctement, la campagne romaine et les fermes (presque) d'époque sont belles, les homme sont tous laids et/ou stupides, les femmes sont des déesses, futées et si à l'aise dans leurs corps. C'est un film pour adolescent, pas de ceux photographiés par Larry Clark, plutôt du genre réservé pas trop dégourdi, plutôt bande dessinée, mais de gare. Edwige règne.
Potographies : DR
23:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mariano laurenti, edwige fenech | Facebook | Imprimer | |
05/10/2010
Ça va être à toi
Bernard Menez et un acteur peu enthousiaste dans La nuit américaine (1973) de François Truffaut. Photographie Pierre Zucca © Sylvie Zucca, source BiFi
15:19 Publié dans Ça | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : françois truffaut, bernard menez | Facebook | Imprimer | |
04/10/2010
Panoptique
J'aurais pu en parler un peu plus tôt mais les plus curieux de mes lecteurs auront remarqué la nouvelle image de la colonne de gauche. Il est donc temps de saluer l'initiative d'Ed de Nightswimming qui propose avec Panoptique une vue d'ensemble d'avis de blogueurs cinéphiles sur les films à l'affiche. Je n'ai guère de goût pour les petites étoiles, les notes et tout ce qui s'en suit, mais l'idée fédératrice de ce "Conseil des dix" élargi me séduit et je me plie à l'exercice volontiers. Octobre en attendant...
12:29 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer | |