Mako, acteur américain d'origine japonaise, c'était l'asiatique type à Hollywood. Il a été le coolie chinois Po-Han, formé par Jake Holman – Steve McQueen dans La canonnière du Yang-Tsé de Robert Wise, celui qui rentrait dans le lard de Simon Oakland avant de subir le terrible supplice des « mille coupures » interrompu par la balle miséricordieuse de Holman. Po-Han lui vaudra une nomination aux oscars pour le meilleur second rôle. Il a été homme d'affaire taïwanais pour Sam Peckinpah dans Killer elite (Tueur d'élite). Il a été eskimo, le courageux mais superstitieux Oomiak dans L'île sur le toit du monde entre explorateurs anglais et vikings polaires. Il a été sorcier d'un monde de fantaisie dans les deux Conan aux côtés d'Arnold Schwartzenegger. Il a été japonais, bien sûr, tout au long d'une carrière de plus de 130 titres à la télévision comme au cinéma. Il n'accédera à un premier rôle que sur les planches de Broadway. C'est dommage pour le cinéma car il a toujours mis un petit supplément d'humanité et de fantaisie dans des personnages presque toujours proches du cliché. Et tout le monde connaît son visage. Il vient de disparaître à 72 ans.
Jack Warden, c'était l'homme sûr de lui. Quarante cinq ans de carrière à travers le cinéma américain de Tant qu'il y aura des hommes de Fred Zinnemannn en 1953 à Bullworth de son ami Warren Beatty en 1998. Boxeur professionnel, videur, marin, parachutiste pendant la seconde guerre mondiale, il a la biographie type du dur à cuire vu par Hollywood. Et les seconds rôles pour Sidney Lumet, John Ford, Robert Wise, Hal Ashby, Woody Allen, Alan J. Pakula et l'ami Beatty qui lui apportera deux nominations à l'oscar pour Shampoo et le remake du Ciel peut attendre. Soldat, policier, président des USA, médecin, juré n°7, il est l'homme des certitudes, celui qui est l'ami du héros ou son antagoniste, celui qui le mettra en relief. Lui aussi fera beaucoup de télévision, lui non plus n'accédera pas au premiers rôles au cinéma. Et tout le monde connaît son visage. Il vient de disparaître à l'age de 85 ans.
Bruno Kirby, c'était le bras droit, l'ami, le confident, le partenaire. Il est aux côtés de Don Corléone jeune – Robert De Niro dans la seconde partie du Parrain de Francis Ford Coppola. Il est le pote bavard de Harry - Billy Cristal dans Quand Harry rencontre Sally de Rob Reiner. Il résiste comme il peut à la tornade Robin Williams dans Good morning Vietnam de Barry Levinson. On le verra chez Paul Verhoeven, Mike Newell, Neil Jordan et Alan Parker. Pas de nomination, une carrière plus courte, bien remplie néanmoins. Un visage que l'on reconnaît. Il vient de disparaître à l'age de 57 ans.
Sources photographies :
Mako : Mako tribute (site trés complet sur l'acteur)
Warden : théage.com
Kirby : Gonemovies.com
Commentaires
Bel hommage !
Ps: Name dropping : Jacques Aumont (L'Ancien, Mon Sensei), Luc Moullet (de l'humour et le reste aussi), Alain Bergala (Nounours brillant), Pierre Berthomieu (la synthese de l'Ancien et du Moderne, une droiture de pensée virant à la pinaillerie mais un penchant pour le champagne.) Marc Ciresuelo (Esprit brillant plus porté sur la chair fraiche et le champagne en vieillissant, on s'entendait bien. Le plus serieux des Modernes.) Charles Tesson (le pionnier des modernes de belles paroles mais des cours inconsistants-marques de fabriques des modernes-, dommage...) et puis ceux qui ont suivit mes recherches: Jean Louis Leutrat (que j'espere revoir un jour) et Michel Chion (Esprit brillant et humainement puant.).....Alors oui c'est sur j'ai eu des professeurs plutot sympathiques pour le name dropping en général, mais pas toujours pour le reste. (c'est pourquoi je n'ai pas parlé d'Olivier Père qui symbolise "les modernes"....)...Et puis il y a ceux qui n'ont pas de "Nom" car n'ayant pas un rapport direct avec le cinéma et pourtant ils m'ont ouvert les yeux comme personnes....
Bon j'arrete là de parler de moi, surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer la mémoire des morts...
Écrit par : L'Anonyme de Chateau Rouge | 21/08/2006
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