Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2005-07 | Page d'accueil | 2005-09 »

30/08/2005

Etrange Festival

Avec l'association REGARDindépendant, nous avions eu, l'an dernier, le plaisir de recevoir une programmation de l'Etrange Festival à Nice. La treizième édition de ce festival effectivement étrange va se tenir à Paris à partir du 31 août et jusqu'au 13 septembre. Pour ceux qui sont dans le coin, ne le manquez pas. Plutôt que de reprendre quelques phrases maladroitement, je vous livre leur éditorial-programme et vous renvoie sur leur beau site.

medium_afficheef13.jpg

Féérique et alternatif. Engagé et musical. Expérimental et satirique. Voilà quelques-uns des adjectifs qui caractérisent le nouveau cru de L'Étrange Festival. Découvertes et redécouvertes d'œuvre de cinéastes ostracisés par l'Histoire officielle du cinéma vont émailler cette treizième édition qui, cette année offre deux cartes blanches : l'une au label Sordide Sentimental, plate-forme incontournable du rock underground au sens large, et l'autre à Hideo Nakata, réalisateur des terrifants Ring et Dark Water. Au menu également, quatre hommages à des personnalités hors normes (Udo Kier, acteur boulimique, inclassable et fascinant ; Christoph Schlingensief, provocateur corrosif et cinéaste hystérique ; Karel Zeman, le Méliès tchèque ; et Shuji Terayama, esthète nihiliste et avant-gardiste) ; deux thématiques : "Esclavage", plongée au cœur des multiples formes de l'exploitation de l'homme par l'homme, et "Histoires de fantômes japonais", tour d'horizon des classiques déjantés du genre dont Nobuo Nakagawa, l'un des mentors de Kiyoshi Kurosawa, fut le maître incontesté ; deux soirées-concerts avec comme invités les mythiques Alexander Hacke (Einstürzende Neubauten) et Mayo Thompson (Red Krayola) ; une dizaine d'avants-premières (dont Feed de Brett Leonard et Nothing de Vincenzo Natali) ; une compétition de courts métrage en forme de marathon. Et pour les noctambules, une nuit incontournable : la Nuit "Auto-Défense USA", programmée par Secondscouteaux.com, ballet de films sur la vengeance tous plus explosifs et cultissimes.

29/08/2005

Bonus Gemma

J'ai repris le boulot ce matin et j'ai retrouvé ceci dans mes archives :

medium_giulianogemma2.jpg
J'ai pensé que ma lectrice la plus fidèle en serait ravie !

28/08/2005

The kid stays in the picture

Le film aurait aussi bien pu s'appeler "Une histoire Américaine", "Evans le magnifique" où "le Dernier Nabab", tant Robert Evans fait penser au Monroe Stahr campé par Robert De Niro dans le film de Kazan.

Mais finalement, tout est dans le titre : The Kid Stays In The Picture (le gamin reste dans le film) le Cinéma, l'autorité, le coup du destin, le côté protecteur, la revendication de l'instinct dans le choix, la morale américaine grand public et la jouissance du pouvoir qui repose dans les mots du producteur hollywoodien tel que le veut la légende.

Evans, Robert Evans, est bien une légende. Il est le producteur du Parrain et de Cotton Club de Coppola, de Rosemary's Baby et Chinatown de Polanski, de Love Story d'Arthur Hiller, du Conformiste de Bertolucci, de 100 $ Pour Un Shériff qui valu son unique oscar à John Wayne. Evans est le jeune play-boy bronzé qui commmença par une carrière d'acteur vite avortée (il est le toréro dans Le Soleil se Lève Aussi) qui va devenir patron de la Paramount à la fin des années 60 et enfoncera les records de recettes avec quelques uns des films sus-cités.

medium_kidstays.4.jpg
Evans est aujourd'hui le sujet d'un documentaire de 2002 réalisé d'après son livre de souvenirs par Nanette Burstein et Brett Morgen. Sujet en or. Sa vie, son oeuvre, ses combats, ses amours, tout est du pur matériau hollywoodien. Y compris une certaine passion du cinéma, celle qui l'amènera à imposer Polanski, à batailler avec Coppola, à faire des films plus grands que nature. Sa trajectoire est digne de ces films. Quelque part entre ce Dernier Nabab et Citizen Kane. Il y a la réussite, insolente alors qu'il n'a pas trente ans, la vie de célibataire, une fille superbe à chaque bras, la romance avec Ali Mac Graw qui le quittera pour Steve McQueen, le succès, incroyable, au début des années 70, les coups vicieux des actionnaires de Paramount, et puis, la déchéance, la drogue, les procès, un meurtre, l'échec. Et puis encore, la rédemption, Nicholson qui lui récupère sa villa-Xanadu avec ses roses et ses eucalyptus géants, l'utime coup de chance et un homme à nouveau debout. Ouf !

Le documentaire nous retrace tout ceci avec un commentaire de la voix même d'Evans. L'ensemble est enlevé, précis, passionnant, traçant le portrait d'un homme et de son époque. Une époque clef dans l'évolution d'Hollywood. Celle qui voit le système traditionnel achever de s'effondrer et la montée en puissance de la nouvelle génération, celle de Coppola.

Le film est aussi un mélange de sincérité (confession touchante sur Ali Mac Graw) et d'habiles ommissions. Ainsi le mystère sur le travail du producteur hollywoodien reste entier. Mis à part une séquence où l'on voit notre héros potasser un script de Robert Towne au bord de sa piscine, le fond de son activité professionnelle reste obscur. Discuter, négocier, baratiner, très bien mais encore ? Quand il dit avoir travaillé cinq ans sur Chinatown, j'aurais bien aimé savoir à quoi faire. On retrouve là cet espèce de complexe du producteur qui refuse d'être un simple rouage financier ou logistique, mais revendique une part de la création même.

Je ne nie pas cette part, particulièrement réelle dans le système hollywoodien, mais j'aurais aimé qu'il se livre plus là-dessus. Serait-ce de la pudeur ? Ou encore une façon de préserver la légende ? Imprimez la légende !

Le DVD 

Photographie : Offoffoff Film 

14/08/2005

The Duke

"The Duke" était le surnom de Marion Michael Morrison, mieux connu sous le nom de John Wayne. Il parait que ça lui venait de son chien, comme Indiana pour Jones. Il y aurait beaucoup à dire sur Wayne qui reste l'un de mes acteurs favori pour tout un tas de raison dont certaines son avouables. Mais c'est l'été, je suis en vacances, alors je vous laisse avec un joli site que j'ai trouvé en traçant un western de 1933 tout à fait étonnant, même si c'est loin d'être un chef d'oeuvre oublié, Sagebush Trail.

medium_riders_of_destiny.jpg

Bref, je suis tombé sur la page perso de Roy Short qui a une incroyable collection de posters de films avec The Duke. Les reproductions sont très belles et certaines ont une qualité d'évocation que je qualifierais de touchante (voir juste au dessus. Vous y trouverez aussi, pour les amateurs, des extraits musicaux et des liens ainsi que quelques bricoles sur Clint Eastwood.


12/08/2005

Giuliano Gemma

Cédant à la pression forcément amicale de ma lectrice la plus fidèle, je me lance dans le portrait avec une évocation de la carrière du beau Giuliano Gemma.

Ce nom évoque surtout aujourd'hui des souvenirs de séances d'enfance. Des images déjà lointaines de films d'aventure, de peplums et de westerns. L'image d'un héros décontracté au large sourire. Gemma, le beau Giuliano, a été l'un de ces héros typiques des années 60, entre Jean Paul Belmondo, Franco Nero, Gérard Barray, Thomas Millian ou Steve Reeves, caracolant, charmeur, plein d'humour, physique et avec un poil d'innocence.

giuliano gemma,portrait,acteur,western

Né en 1938 à Rome, il entre dans le milieu du cinéma à la fin des années 50, dans une Cineccità en plein âge d'or : tournages internationaux, metteurs en scènes prestigieux, cinéma de genre en grande forme. Comme tant de beaux gosses athlétiques, Gemma débute comme cascadeur et figurant. Il rencontre en 1960 Duccio Tessari, alors assistant, qui va lui proposer son premier rôle : Crios dans Les Titans, l'un des meilleurs peplums de l'époque, traitant le genre avec humour. Le charisme et les acrobaties de Gemma font merveille et il commence à travailler régulièrement. Le film connait aussi une belle carrière internationale qui va faire découvrir notre héros dans plusieurs pays. En France, particulièrement, ou Bernard Borderie va l'engager pour le rôle de Nicolas, le premier amour d'Angélique, Marquise des Anges. Un rôle qu'il reprendra en 1965 dans la première suite, Merveilleuse Angélique, où, devenu prince des voleurs et délicieusement borgne, il meurt de façon tout ce qu'il y a de plus mélodramatique. Il ne faut pas en abuser, mais c'est quelque chose à voir.

Juste avant, il va connaitre le cinéma d'un autre calibre en intégrant la distribution du Guépard de Luchino Visconti. Petite prestation en officier, aux côtés d'Alain Delon et d'un autre débutant : Mario Girotti qui deviendra assez vite Terence Hill. C'est pourtant cette expérience qui le convainc que sa carrière est là.

En 1964, c'est désormais le western qui est à la mode. Et c'est du dernier chic de prendre un pseudonyme américain pour l'exportation. Giuliano Gemma devient donc Montgomery Wood pour ses premiers pas dans le western avec Le Dollar Troué de Giorgio Ferroni. Il retrouve ensuite son vrai patronyme et Duccio Tessari pour deux films qui auront un gros retentissement : Un Pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo. Gemma a dit un jour que la différence entre peplum et western se situait au niveau du changement de costumes. Un Pistolet pour Ringo utilise en effet le mélange d'humour parodique et de violence qui avait fonctionné dans Les Titans. Gemma joue sur sa décontraction et son physique de jeune chat, ce qui fait passer une intrigue finalement assez sombre, proche d'une certaine façon de certains films de Luis Bunuel (L'ange Exterminateur notamment).

giuliano gemma,portrait,acteur,western

Le second film est une réussite plus profonde. Inspiré du retour d'Ulysse, Le Retour de Ringo donne à Gemma son premier rôle véritablement dramatique. Il y est un ancien soldat de retour dans son village et qui découvre ses parents assassinés, ses propriétés spoliées et sa femme sur le point d'épouser un abominable bellâtre mexicain. Même si Gemma révèle un peu ses limites, il a de très belles scènes, comme celle ou, dans une ambiance quasi fantastique, il se fait reconnaitre de sa femme.

A partir de là, il va enchainer de nombreux westerns de qualité inégale, créant, entre Franco Nero et Thomas Milian, un personnage plus juvénile, plus naïf, mais tout aussi habile au six-coups. Il excellera dans les rôles de souffre douleur ou de faux coupables. Son film symbole, peut être sa plus grande réussite dans le genre, c'est Le Dernier Jour de la Colère ou il est Scott Mary, employé à vider les seaux hygiéniques d'une petite ville qui le méprise, avant de rencontrer Talby, joué par Lee van Cleef, pistoléro implacable, forcément implacable, qui fera le père de substitution avant de voir son élève se retourner contre lui, un peu comme dans L'Homme Aux Colts d'Or.

giuliano gemma,portrait,acteur,western

Il poursuit une carrière d'acteur populaire, mais sans trop prendre de risques, jouant Robin des Bois, l'aventurier aux côtés d'Ursula Andress ou le futé aux côtés de Bud Spencer. L'âge vient, les années 70 changent le visage du cinéma de genre et Cineccità n'est plus ce qu'elle était. Gemma se tourne vers des rôles plus exigeants en jouant pour Luigi Comencini dans Delitto d'amore, Valério Zurlini pour Le Désert Des Tartares, Pasquale Squitieri pour Le Préfet de Fer aux côtés de Franco Nero et, ultimement, pour Dario Argento dans son dernier grand Giallo : Ténèbres. Son interprétation du commissaire Giermani est remarquable, jouant encore sur la séduction, mais dissimulant une certaine maladresse, il est amoureux de sa collègue mais ne saura empêcher son meutre. Ni le sien.
 
Au cours des années 80, Giuliano Gemma se tourne comme tant d'autres vers la télévision, vit sur son passé et se découvre une passion pour la sculpture. Il entame alors une seconde carrière, devenant un artiste renommé. Si vous ne me croyez pas, allez donc jeter un œil sur son site : http://www.giulianogemma.it/

Il est également l'heureux père de l'actrice Véra Gemma. Aujourd'hui que le cinéma de genre de ces années d'insouciance revient en force, Giuliano, son sourire et ses grands yeux bruns retrouve sa place aux côté des autres icônes masculines de la période. Comme je l'ai dit, il ne faut pas en abuser, mais c'est quelque chose à voir.

11/08/2005

Citation

Hollywood's a place where they'll pay you a thousand dollars for a kiss, and fifty cents for your soul. I know, because I turned down the first offer often enough and held out for the fifty cents.


Marilyn Monroe

08/08/2005

Une belle blonde

De façon tout à fait gratuite
Pour le plaisir des yeux
Pour celui de mes lecteurs
Pour celui de mes lectrices aussi
Pour le soleil et les vacances
Pour le noir et blanc
Pour le glamour
medium_marilyn_monroe_starz.jpg
Photographie : The catacomb 

06/08/2005

Vacances deuxième partie

Cette fois, ce sont les grandes. Je pars me mettre au vert trois semaines. Mais ne lachez pas la bonde à vos pleurs, grace à l'excellente fonction de programmation de mon hébergeur, je vous ai laissé des petits messages pour patienter jusqu'à la rentrée. Et puis je pars avec un portable.
medium_vacances_de_monsieur_hulot.jpg
Bises à toutes et tous.
Photographie : DR 

09:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Blog |  Facebook |  Imprimer | |

04/08/2005

En route vers la gloire

Ce matin, comme souvent, je passe jeter un oeil sur mes statistiques. Et ce matin, surprise, je me retrouve avec un pic impressionnant de 700 connexions pour la journée d'hier (impressionnant pour moi, je précise). Je découvre que ces connexions viennent de Ratatium, excellent site plutôt connu autour du p2p, des échanges de fichiers et de la musique libre. Comme le saumon, je remonte vers la source et je tombe sur CECI.

Ceci qui me rend rouge de confusion et de plaisir (quand même !). Alors, un grand merci à mes lecteurs inconnus de Ratatium et, promis, je vais essayer de trouver une photo un peu mieux.

11:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Blog |  Facebook |  Imprimer | |

03/08/2005

Enervé

Ca devient de plus en plus difficile d'aller voir un film dans une salle d'un grand circuit de façon sereine. Voilà que l'on nous matraque, avec images sombres et musique lourde le message : Pirater nuit gravement à la santé du cinéma. Slogan à l'instigation du Bureau de Liaison des industries Cinématographiques (BLIC). Slogan réducteur, culpabilisant, franchement énervant. Pourquoi dans les salles de Cinéma ? Ceux qui verront le message sont quand même ceux qui font l'effort, la démarche, de se rendre dans une salle et de payer leur ticket non ? Alors qui cherche t'on à toucher ? Pourquoi ne pas diffuser ces spots à la télévision ? C'est bien là, derrière leur home cinéma, leur écran cathodique, que se trouvent ceux qui sont susceptibles d'être concernés.

Mais c'est sans doute trop réfléchi pour les gens du BLIC. Il vaut mieux nuire à la santé du cinéma en transformant les halls en confiseries, en augmentant le prix des places, en ouvrant des multiplexes, en programmant des films indignes de ce nom, en bombardant de publicité la première partie de séance, en ignorant les courts métrages, en favorisant les films pop corn, en jouant le jeu de ceux qui sortent des grosses productions avec plus de mille copies en France, en méprisant la diversité des cinémas, en s'asseyant sur la culture et en méprisant le public.

Et merde, là, je l'avais dit que j'étais énervé.

06:35 Publié dans Salles | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : droits |  Facebook |  Imprimer | |