25/08/2020
Paris a la fièvre
Belle version de la chanson Paris en colère, sur la musique de Maurice Jarre composée pour le film de René Clément, Paris brûle-t-il ? (1966). Melinda Million prend la suite de Mireille Mathieu et c'est une interprétation du City of Prague Philharmonic Orchestra et chœurs sous la direction de Nic Raine enregistrée en 2016.
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01/04/2009
Hommage au compositeur
Tilaaa tilalalalala tilaaaa mhmmmmmouou ouou tilalalala
Il m'est impossible, depuis des années, de monter sur le moindre tas de sable, sur un dromadaire ou un chameau, sans me sentir instantanément envahi par les accords divinement lyriques de Maurice Jarre. Rien que de fredonner je me vois vêtu de blanc, dans le vent du désert, marchand à grands pas sur les toits du train tandis que des dizaines de guerriers arabes m'acclament. Tel sont les ravages des compositions de Jarre sur mon impressionable personne.
J'ai appris qu'il avait une formation de timbalier. Cela se sent dans ce qu'il a apporté de neuf dans la musique de film à partir des années 60. Un son plus moderne souvent basé sur une utilisation créative des percussions. Ce qui ne l'empêchait pas d'écrire avec beaucoup de délicatesse. On a beaucoup cité les musiques à succès et à oscars sur lesquelles je me garderais bien de faire la fine bouche. Mais Jarre a également composé, comme Ennio Morricone et Jerry Goldsmith, ses contemporains, pour des films qui ne le méritaient pas toujours et auxquels ses accents épiques donnent un minimum de tenue. Je pense à ses westerns, Villa rides (Pancho Villa – 1968) de Buzz Kulik, El Condor (1970) de John Guillermin ou encore Red Sun (Soleil rouge – 1971) de Terence Young. Il n'est pas étonnant qu'il se soit si bien entendu avec David Lean, qui concevait le cinéma comme plus grand que nature. Épique oui.
Ce souffle de l'aventure, il l'a donné à John Huston pour The man who would be king (L'homme qui voulut être roi – 1976), à Robert Stevenson pour un film de mon enfance estampillé Disney, The island on the top of the world (L'île sur le toit du monde – 1974), à Richard Brooks pour The professionals (Les professionnels – 1966). Je suis moins fan de ses compositions à partir des années 80, quand il découvre les instruments électroniques, notamment dans sa collaboration avec Peter Weir. Mais le morceau qui accompagne la scène ou Lawrence ramène Gassim au camp d'Ali, quand il apparaît comme un point loin, très loin à l'horizon du désert, et puis avance tandis que la mélodie prend son essor, c'est tout en haut de mon panthéon personnel.
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