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21/04/2006

Trucs en vrac

Ecrans nous informe qu'ARTE a diffusé jeudi le magnifique western de Sergio Corbucci : Le Grand silence avec Jean Louis Trintignant en pistolero vengeur muet et Klaus Kinski en tueur cynique, inquiètant comme jamais. Un film exceptionnel aux paysages enneigés et au final très sombre dont je ne dirais rien de plus pour ceux qui ne le connaissent pas. De très belles photographies ICI. ARTE s'encanaille, j'ai également vu qu'ils passaient les films de templiers morts vivants d'Armando de Ossorio qui semblent avoir plu à Pierrot.
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Cannes, il y a deux ans, je n'avais pas supporté de me rendre aux projections entre deux rangées de CRS bottés et casqués. L'an dernier, je suis allé au festival du court métrage de Caen, c'était plus agréable. Cette fois, je me suis décidé et j'y retourne faire un tour. Je suis ravi que ce soit Wong Kar-wai qui préside, quoi qu'avec lui, on peut s'attendre à tout. Ceci dit, cela donne toujours une belle affiche. Côté sélection, le festival ménage une nouvelle fois tradition et modernité. Plutôt bien de retrouver Moretti, Loach, Almodovar. Plutôt excitant de découvrir le nouveau Sofia Copolla, malgré un sujet... heu, pas très révolutionnaire. Plutôt inquiet de la sélection française rien moins qu'enthousiasmante. Y aura-t'il des surprises ? Quien sabe. Tous les détails ICI.

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Godard à Beaubourg. Le Centre Pompidou présente l'exposition "Voyages en utopie, Jean-Luc Godard 1946-2006". Rétrospective intégrale avec la projection de 140 films et 75 documents autour de son oeuvre. Joli. Sortie aussi du DVD de son film avec les Stones.


La Boutique. Pour ceux qui l'on remarqué, j'ai retiré les publicités de ce site depuis quelques temps ainsi que de l'Hispaniola. Néanmoins, je trouve intéressant de pouvoir donner des liens pour trouver certaines oeuvres dont je parle. J'ai donc ouvert un blog à part avec toute la pub dessus et signé de mon sang un pacte avec Amazon. Si vous êtes intéressé, vous pouvez passer jeter un oeil. Ainsi, pour les fans de Giuliano Gemma, je signale la sortie de l'un de ses premiers western, peu connu : Wanted de Giorgio Ferroni.


Enfin, je signale qu'un mouvement s'est mis en place pour protester contre la loi DADVSI (encore et toujours) et propose la grève de l'internet pour le 1er mai. Tous les détails ICI. Le paravent suédois sera replié ce jour et moi, j'irais faire du vélo. Au fait, Imposture, OSS 117, je suis d'accord avec toi, c'est vraiment bien. J'y reviendrais.

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19/04/2006

Angie D. en vidéo

Je suis en train de m'initier à la mise en ligne de vidéo. Voici la bande annonce du film Big Bad Mama dont je vous parle ci-dessous. Merci à Flickhead pour le lien.

Angie

Chère Angie Dickinson,

Vous avez des jambes magnifiques, comparables en beauté à celles de Cyd Charisse qui reste une référence en la matière. C'est sans doute pour cela que vous aviez souvent les jambes en l'air sur vos photographies promotionnelles, ou bien que vous portiez collants, shorts courts et courtes jupes, bref de tout ce qui peut mettre en valeur leurs lignes exquises.

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J'adore cette photographie où vous êtes en compagnie de Howard Hawks sur le plateau de Rio Bravo. Vous y portez ces collants noirs diaphanes qui ont fait votre gloire et que vous utilisez avec tellement de sensualité et d'humour, détonnant mélange, pour séduire et réduire à votre merci le viril shérif incarné par John Wayne. Cette photographie suscite en moi de nombreuses questions. Je me suis toujours interrogé sur ce que vous teniez dans la main. Un étui à cigarette ? En offriez vous une à votre pygmalion ou est-ce le sien ? Est-ce un présent de sa part ? Est-ce de ces petits objets que s'échangent ses personnages amoureux dans ses films et qui entretiennent cette complicité qu'il savait si bien décrire ? Est-ce un poudrier et seriez vous en train d'écouter les ultimes recommandations pour un ultime raccord maquillage ? Autre chose : si mes souvenirs sont bon, il n'y a aucune scène d'extérieur ou vous portiez cette tenue dans le film. Alors, est-ce un simple moment de détente sous le soleil californien sous l'oeil approbateur de Hawks ? Est-ce l'une de ces leçons que le maître aimait à donner à ses jeunes actrices ? Hawks est connu pour cela. Il a « créé » Lauren Bacall, révélé le potentiel de Rita Hayworth avant Welles, imaginé Carole Lombard en actrice de comédie, magnifié Rosalind Russel, Ann Shéridan, Joanne Dru, Elisabeth Threatt, formé la fascinante Ella Raines (qui le délaissera et ne tournera donc pas avec lui), Michelle Carey, Paula Prentiss et quelques autres. Vous restez l'une de ses plus belles réussites. Sans doute cela tient à ce couple insolite et excitant que vous formez avec Wayne. Vous, la toute jeune femme, jeune actrice mince presque fragile, face à la star, le cow-boy invincible et sûr de lui. Pourtant, avec cet humour qui caractérise Hawk, c'est vous qui le menez par le bout du nez avec insolence et tendresse. Impossible d'oublier cette réplique : « Hey, sheriff, you forgot your pants. ». Impossible d'oublier son air exaspéré quand vous l'agonissez de paroles pour lui proposer une aide qu'il refuse avec obstination. Impossible d'oublier votre moment d'ivresse. Impossible d'oublier votre jeté de pot de fleurs. Impossible de vous oublier, portant l'estocade finale avec vos collants noirs que, malin, Hawks a réservé pour la dernière scène. Votre couple à l'écran a l'étoffe du mythe et il est si drôle.

Mais, chère Angie, il serait dommage de vous réduire à cette prestation. Vous aimez les réalisateurs et les partenaires très masculins. Vous avez ainsi tourné pour Samuel Fuller, John Boorman, Don Siegel, Arthur Penn, Gordon Douglas, Brian de Palma ; et avec, outre Wayne, Kirk Douglas, Lee Marvin, John Cassavetes, Marlon Brando et... Ronald Reagan. Rien que des « durs » ! Reagan mis à part, ce sont tous des acteurs puissants, aux côtés desquels il est toujours difficile d'exister. Vous y arrivez sans peine, de votre grâce, votre humour et votre élégance. La finesse de votre corps, la douceur de vos traits masquent un tempérament déterminé et une force intérieure qu'utilisera Steve Carver, produit par Roger Corman, dans l'amusant Big Bad Mama où vous jouez avec conviction un chef de gang façon Ma Baker. Grand corrupteur de mythes, Brian De Palma vous offrira une mort de cinéma inoubliable dans l'ascenseur de Pulsions, un meurtre hautement graphique qui démarque celui de la douche de Psychose et où vous finissez lacérée à coup de rasoir. Un autre moment inoubliable de votre carrière.

Vous l'aurez compris, chère Angie Dickinson, vous êtes chère à mon coeur de cinéphile à travers Feathers et vos autres compositions remarquables. C'est aussi avec joie que je paye en ce jour mon tribut à l'hommage qui vous est rendu sur la Toile.

Les participants à la journée :

Retrouvez une sélection des films avec Angie Dickinson sur La Boutique

18/04/2006

Tonnerre de Brest

Il n'y a pas qu'à Nice que l'on peut avoir des soucis avec les salles Art et Essais. A Brest aussi comme le montre cette initiative de l'association La Sentinelle qui sollicite votre soutien :
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La Sentinelle est une association qui a été créée en janvier 2006 pour la défense du cinéma art et essai, recherche et répertoire, pour la diffusion d'une cinématographie et d'un langage audiovisuel inventifs et éclectiques à Brest.

La fin de l'activité cinématographique au Mac Orlan a précipité une initiative qui avait germé dans l'esprit de certains de ses membres depuis bien plus longtemps. Dans le sillage de la mobilisation qui a suivi l'annonce de la fin des projections régulières dans la salle de la rive droite, des hommes et des femmes de tous horizons - sociaux, culturels, géographiques - et de tous âges, cinéphiles passionnés ou amateurs épisodiques, se sont retrouvés début janvier 2006 pour évoquer la suite à donner à ce mouvement populaire et polymorphe qui avait fait de la défense du Mac Orlan la cristallisation d'un certain nombre d'espoirs et d'attentes.

L'association fait appel aujourd'hui aux spectateurs pour faire savoir à la Ville de Brest qu'il existe un public de cinéma, en manque de certains films et désireux de voir une décision politique prise en faveur de la cinéphilie.

« Nous, cinéphiles déçus par l'offre cinématographique sur Brest, souhaitons une décision politique favorisant un accès régulier aux oeuvres qui ne trouvent pas leur place dans les circuits commerciaux d'exploitation. ». Cliquez ci-dessous pour signer la pétition de soutien.

 

 

Pétition La Sentinelle