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07/04/2006

Autres chroniques (modifié le 29 avril)

Pendant quelques mois, entre 2001 et 2002, j'ai eu le plaisir d'être chroniqueur sur le site internet de l'Autre Cinéma. Depuis 2005, le site est en sommeil et je me suis mis au blog, trouvant enfin une forme qui convenait à mon envie de parler de cinéma et des films que je vois avec ferveur. La pratique du blog et les nombreux échanges avec les autres bloggueurs amène à réfléchir sans cesse à ce que l'on écrit ainsi qu'à la façon dont on l'écrit. L'émulation y est intense.
 
J'ai eu la curiosité de voir à quoi ressemblaient ces quelques vingt et une chroniques et j'ai trouvé amusant de les regrouper dans un e-livre. Mon premier. Au fil des pages, on y croise Tsui Hark, Eric Rohmer, Giulio Questi, Bertrand Tavernier, Steven Spielberg... Tout le cinéma que j'aime.
 
Je l'ai mis en chargement sur Inisfree durant avril et aujourd'hui, je teste le fameux service paypal en mettant ce merveilleux ouvrage en vente au prix de 2 €. L'oeuvre est sous Créative Commons, vous pouvez la copier et l'échanger à votre guise. Pour ceux qui sont intéressés, vous pouvez utiliser le bouton ci-dessous qui vous mènera à une transaction sécurisée. Dès réception de votre paiement, je vous envoie le fichier pdf mis en page de mes habiles mains. Bonne lecture.
 
AUTRES CHRONIQUES par Vincent Jourdan
85 pages en fichier pdf.
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Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

05/04/2006

Sommeil et cinéma

Longtemps, je n'ai pas compris que l'on puisse s'endormir au cinéma. Cela me semblait le fait de personnes qui ne l'envisageaient que comme simple distraction. Je me souviens d'un ami qui s'endormait systématiquement 10 minutes après le début de la séance pour se réveiller 10 minutes avant la fin. Sur le chemin du retour, il me disait souvent qu'il avait trouvé le film «génial». Je pensais avec compassion qu'il devait souffrir d'une maladie de langueur. Même quand je voulais dormir dans une salle, je n'y arrivais pas. Pour le Parsifal de Hans Jürgen Syberberg qui m'avait profondément ennuyé (et qui est très long), rien à faire. Pareil pour mon premier festival de Cannes. J'avais dû voir six films de suite et j'ai cherché une séance qui me permettrait de me reposer un peu. Je suis allé voir Une Caste Criminelle de Yolande Zauberman, rien à faire non plus, l'attrait du film restait le plus fort.

 

Finalement, je ne sais pas si c'est l'effet de l'âge ou du travail (dangereux, ça), mais cela a finit par m'arriver. Je me suis sentit partir sur un film de Wim Wenders. Je ne me souviens plus duquel. Panique. Efforts désespérés. Rien à faire, cette fois, je me suis bel et bien endormi. Et cela a continué. Je me suis endormi à plusieurs Wenders de suite (il y avait un cycle), et puis à d'autres films. Petit à petit, je me suis rendu compte que cela n'avait rien à voir avec la qualité du film, même si je ne me suis jamais endormi à un film de John Ford, même Dieu est Mort. J'ai appris aussi qu'il vaut mieux ne pas lutter. Au début, on culpabilise, alors on lutte. On garde désespérément un oeil ouvert, pensant reposer l'autre. Bientôt, les deux yeux brûlent, la tête bascule brusquement. On sursaute. On chope des maux de tête et finalement, on perd tout le film.

 

Aujourd'hui, je sais que le mieux, c'est de se laisser aller. Généralement, on ne s'assoupit qu'un petit quart d'heure et on se réveille avec une attention régénérée et le film n'en pâtit pas trop. Mieux, j'ai eu des expériences intéressantes à voir un film dans un état de forte fatigue. In The Mood For Love, par exemple, a été présenté à Cannes le dernier jour et je l'ai vu à la séance du matin, épuisé par dix jours intenses. Le film m'a éblouit. A ce stade, on le perçoit de façon purement instinctive, en abandonnant tout réflexe intellectuel et la beauté de l'oeuvre vous submerge. C'est agréable.

 

Tout cela pour arriver à Hou Hsiao Hsien. Je me suis endormi à tous ses films. La Cité des Douleurs, que j'avais trouvé passionnant mais j'avais à l'époque du mal à m'y retrouver avec les acteurs. Les Fleurs de Shanghai, le plus beau, qui m'a donné une émotion esthétique comparable à celle du film de Wong Kar-wai. Millénium Mambo qui n'a beaucoup déçu, étant complètement réfractaire aux musiques électroniques modernes. Et puis, il y a eu le dernier, Three Times, et là, j'ai très bien tenu le coup. Je craignais de piquer du nez et puis non. Le film m'a séduit, normalement, lui qui résume d'une certaine façon avec ses trois histoires, les trois films que je connaissais déjà. La troisième partie, proche de Millénium Mambo, m'a même semblé agréable quoique je la trouve la plus faible des trois. Voilà, j'étais tellement content d'avoir rompu la « malédiction du sommeil » que cela m'a inspiré ce petit texte que je dédie à cet homme qui s'était endormi à une séance de Lawrence d'Arabie et que nous avons dû réveiller à la sortie. Sinon, il y serait encore.

03/04/2006

Claudia

Un site anglais magnifique avec de très belles photographies.
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