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21/03/2006

Parfum d'époque

Un autre site assez incroyable qui propose des documents magnifiques de l'âge d'or Hollywoodien. Le Greenbriar Picture Show. L'homme qui anime ce site doit avoir une collection impressionnante de pavés de presse, de revues, de photographies de plateau, que sais-je encore. Toujours est-il que, pour ceux qui sont sensibles à ce glamour, chaque note est un régal pour les yeux.

 

En date du 23 février, c'est Maureen O'Sullivan qui est mise à l'honneur avec quelques photographies de Tarzan et sa Compagne, le film de Cédric Gibbons (décorateur fameux à la MGM) et Jack Conway (non crédité). Elle y joue Jane aux côtés de Johnny Weismuller. Ce film, que j'ai redécouvert avec le superbe coffret Warner, est sans doute le meilleur et surtout le plus sensuel et le plus érotique de tous les films de la série, voire même de tous les films de Tarzan jamais tournée, y compris ceux dont l'érotisme était délibéré. Et quand je parle de redécouverte, je pèse le mot. En effet, si vous connaissez le film, comme moi, par les programmations familiales de FR3, il y a une trentaine d'années, le film est sensiblement différent. Outre qu'à l'époque, vers 10/12 ans, on se préoccupe plus des exploits de l'homme-singe que des formes de sa compagne, la version DVD réintégre une séquence de ballet aquatique dans laquelle Jane nage entièrement nue. Je m'attendais peu à de telles images dans un film de grand studio de 1934. Pourtant...

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Aujourd'hui ce film dégage le même type d'érotisme que le King Kong de Ernest B.Schoedsack et Merian C.Cooper ou les films de Josef Von Sternberg avec Marlène. Un érotisme très physique, animal, plein de santé. De fait, Le Tarzan de 1934 est l'un des derniers films d'avant le tristement fameux code Hays. Tarzan et Jane y ont des pagnes juste ce qu'il faut avant que, dans les films suivants, ils ne soient allongés aux dimensions ridicules de tabliers. De nombreux plans et petites scènes détaillent l'intimité sensuelle du couple, les formes épanouies de Maureen O'Sullivan, la poitrine virile de Weissmuller, bref, c'est le bonheur. Sur le fond, on restera quand même encore loin des romans échevelés de Edgar Rice Burroughs, c'est de la belle aventure classique avec une dose de racisme d'époque, mais bon sang, qu'elle est belle dans son pagne en cuir.