« lun. 23 mars - dim. 29 mars | Page d'accueil
| lun. 06 avril - dim. 12 avril »
04/04/2009
5 x 13
Ah, un questionnaire ! Plutôt originale, cette variation en titres proposée par Joachim de 365 jours ouvrable (qui fête ses deux ans, soit dit en passant et en lui souhaitant un bon anniversaire) :
5 films dont la deuxième vision est meilleure que la première, puis la troisième meilleure que la deuxième puis la quatrième meilleure que la troisième puis la cinquième... : Rio Bravo (Hawks), The quiet man (Ford), Lawrence d'Arabie (Lean), Heaven's gate (Cimino), Mon voisin Totoro (Miyazaki)
5 films que j’ai dû voir trois, quatre, cinq, six fois et plus, mais je n’aimerais pas trop que ça se sache : On l'appelle Trinita (Barboni), Cul et chemise (Zingarelli), L'aile ou la cuisse (Zidi), La grande évasion (Sturges), Le maître du kung-fu attaque (Wang-Yu)
5 réussites incontestables (qui plus est, signées de grands cinéastes) mais qui ne me touchent pas trop : Persona (Bergman), Stalker (Tarkovski), Théorème (Pasolini), La ligne rouge (Malik), Elephant (Van Sant)
5 films qui m’ont laissé de mauvais souvenirs, mais vu le calibre de leurs auteurs, j’ose à peine le dire : Hook (Spielberg), Dieu est mort (Ford), Les communiants (Bergman), L'avventura (Antonioni), Eraserhead (Lynch)
Saint questionnaire, priez pour nous
5 films réputés mineurs ou oublié, signés par des cinéastes reconnus, mais qui m’ont davantage impressionné que certains de leurs titres emblématiques : Always (Spielberg), Peggy Sue got married (Coppola), Madadayo (Kurosawa), La montée au ciel (Bunuel), The trouble with Harry (Hitchcock)
5 grands chocs cinématographiques malgré les conditions déplorables de leur découverte : Casino (Scorcese) malade comme un chien, Crash (Connenberg) séance houleuse à Cannes, 8 1/2 (Fellini) vu d'abord une demi-heure dans le cadre d'un concours, L'idiot (Kurosawa) inversion de bobines, Lawrence d'Arabie (Lean) première vision à la télévision, en français et noir et blanc (!)
5 films dont j’ai eu une vision totalement différente selon la période de la vie à laquelle je les ai vus : La prisonnière du désert (Ford), Rio Bravo (Hawks), King Kong (Schoedsack et Cooper), 2001 (Kubrick), Il était une fois la révolution (Léone)
5 films dont j’ai dit à tout le monde que je les avais vus, alors que ce n’était que par fragments, parfois espacés de plusieurs années, au hasard des diffusions télé, de la disponibilité du magnétoscope ou du DVD : Le seul qui s'approche de cette définition, en tant que spectateur, c'est L'avventura d'Antonioni. je crois bien que je me suis endormi avant la fin. Mais dans mon travail associatif, il m'arrive d'interrompre un film avant la fin quand je le trouve très mauvais et de rester diplomatique avec son auteur.
5 films que tout le monde aime, mais moi j’y arrive pas : L'aldilà (Fulci), Coeurs (Resnais), Cendrillon (Disney), Les dames du bois de Boulogne (Bresson), L'avventura (Antonioni)
Notre héros réfléchit aux réponses
5 films où j’ai d’abord souffert / été déçu au début de la projection puis au bout d’un moment, whaoooaaaaah : Le retour de Ringo (Tessari), Rosetta (Les frères Dardenne), Pierrot le fou (Godard), Flowers of Shanghai ( Hsiao Hsien), Alamo (Wayne)
5 films que je continue à défendre bien que signés de cinéastes qu’on adore détester : Schindler's list (Spielberg), Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Yanne), Katyn (Wajda), Sudden impact (Eastwood), Le syndrome de Stendhal (Argento)
5 films d’abord aimés puis ensuite rejetés : Midnight express (Parker), High Noon (Zinnemann), Le gaucher (Penn), The Killer (Woo), Le gendarme de St Tropez (Girault)
5 films d’abord incompris ou rejetés puis ensuite aimés voire adorés : Roma (Fellini), Les deux cavaliers (Ford), Un condé (Boisset), Je t'aime, je t'aime (Resnais), Annie Hall (Allen)
Pour la question subsidiaire, je me souviens surtout d'avoir vu La rage du tigre de Chang Cheh en séance spéciale à Cannes avec Tsui Hark et David Carradine (c'était l'année Tarantino).
17:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : questionnaire | Facebook | Imprimer | |
01/04/2009
Hommage au compositeur
Tilaaa tilalalalala tilaaaa mhmmmmmouou ouou tilalalala
Il m'est impossible, depuis des années, de monter sur le moindre tas de sable, sur un dromadaire ou un chameau, sans me sentir instantanément envahi par les accords divinement lyriques de Maurice Jarre. Rien que de fredonner je me vois vêtu de blanc, dans le vent du désert, marchand à grands pas sur les toits du train tandis que des dizaines de guerriers arabes m'acclament. Tel sont les ravages des compositions de Jarre sur mon impressionable personne.
J'ai appris qu'il avait une formation de timbalier. Cela se sent dans ce qu'il a apporté de neuf dans la musique de film à partir des années 60. Un son plus moderne souvent basé sur une utilisation créative des percussions. Ce qui ne l'empêchait pas d'écrire avec beaucoup de délicatesse. On a beaucoup cité les musiques à succès et à oscars sur lesquelles je me garderais bien de faire la fine bouche. Mais Jarre a également composé, comme Ennio Morricone et Jerry Goldsmith, ses contemporains, pour des films qui ne le méritaient pas toujours et auxquels ses accents épiques donnent un minimum de tenue. Je pense à ses westerns, Villa rides (Pancho Villa – 1968) de Buzz Kulik, El Condor (1970) de John Guillermin ou encore Red Sun (Soleil rouge – 1971) de Terence Young. Il n'est pas étonnant qu'il se soit si bien entendu avec David Lean, qui concevait le cinéma comme plus grand que nature. Épique oui.
Ce souffle de l'aventure, il l'a donné à John Huston pour The man who would be king (L'homme qui voulut être roi – 1976), à Robert Stevenson pour un film de mon enfance estampillé Disney, The island on the top of the world (L'île sur le toit du monde – 1974), à Richard Brooks pour The professionals (Les professionnels – 1966). Je suis moins fan de ses compositions à partir des années 80, quand il découvre les instruments électroniques, notamment dans sa collaboration avec Peter Weir. Mais le morceau qui accompagne la scène ou Lawrence ramène Gassim au camp d'Ali, quand il apparaît comme un point loin, très loin à l'horizon du désert, et puis avance tandis que la mélodie prend son essor, c'est tout en haut de mon panthéon personnel.
23:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : maurice jarre | Facebook | Imprimer | |