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24/08/2009

(In)glourious critiques

De retour d'une semaine à la montagne et au frais, loin de tout ordinateur, je n'avais qu'une hâte, savoir ce que mes petits camarades avaient bien pu penser du petit dernier de MrQ. Comme la réception cannoise le laissait prévoir, ça défouraille sec.

Basterds1.jpg

Revue :

Le cinéma n'est pas une arme métaphorique mais réelle.

Independencia

Tout est affaire de croyance et c’est cette croyance qui emporte totalement le spectateur à la vision d’Inglourious basterds.

L'avis du Bon Docteur (et celui de Julien en commentaire)

Mais, cette violence est souvent pénible en ce qu'elle pousse le spectateur à ricaner (ricaner de se voir choqué).

L'avis de de Nightswimming

Il est clair qu’avec le finale d’Inglourious Basterds, Tarantino atteint le noyau dur de son cinéma : l’ivresse à se faire le reclus volontaire du cinéma au risque de se faire dévorer par lui.

L'avis de Joachim sur 365 jours ouvrables

Fidèle à sa réputation, Tarantino nous livre ainsi avec Inglourious basterds moins un film antinazi qu’une œuvre pronaze, assumant totalement la bêtise autant que la perversion de ses personnages.

L'avis de Buster sur Baloonatic

Et puis le mien, à chaud en mai et pour rappel. Pas encore revu, pas certain que j'ai encore grand chose à ajouter. Juste une chose parce que je l'ai retrouvée à plusieurs reprises : « western spaghetti » est une expression péjorative, un sarcasme inventé par les américains qui avaient en travers de la gorge le culot de ces fichus ritals venus piétiner avec bonne humeur leurs plate-bandes. Comme disait Leone : « Ce mot de western spaghetti, c’est un des plus cons que j’aie jamais entendu de ma vie ! ».

 

Commentaires

Je n'avais pas lu ta critique au moment de la sortie cannoise mais c'est chose faite : elle est admirable et je suis en parfait accord avec elle. Bravo!
(pour Lang, peut-être que Joachim songeait à "Man hunt" et à la manière qu'à le cinéaste de "jouer" avec l'Histoire. Mais je ne développe pas plus, n'ayant pas vu ce Lang là...)

Écrit par : Dr Orlof | 24/08/2009

Vincent, je viens de lire ta critique et, outre l'adhésion qui est la notre au principe de l'imaginaire plus fort que le réel (principe que certainement Ed Wood partageait mais qui n'a pas suffi à le rendre cinéaste), et outre les scènes que tu cites, plutôt bien vues, que penses-tu de l'ensemble ? Est-ce que le film t'a semblé tenir dans un ensemble cohérent ? Selon moi, l'écueil principal du film, c'est qu'il est mal construit et que de nombreuses scènes détonnent avec l'ensemble (l'ouverture, grandiose, ne laissait pas imaginer des emprunts aussi maladroits à plusieurs genres). Cet écueil ajouté avec une direction d'acteurs que je n'ai pas trouvé bonne, finissent de classer ce film dans la catégorie des films agréables à regarder (la bonne humeur et la passion de QT sont communicatives), avec quelques belles séquences, mais qui ne parviennent pas à s'élever au-delà à cause de ses maladresses.

Écrit par : Julien | 24/08/2009

Mince, en me relisant, je me suis mal exprimé. Je voulais dire que la scène d'ouverture donne un ton, une épaisseur et une ambition au film qui est complètement gâchée par la suite par le côté bouffon, pitre, du film. Je ne sais pas encore pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas dans ce film, alors que cela fonctionnait dans Pulp, mais je me pose une autre question : la version que tu as vue est-elle celle qui est sur nos écrans, de 2h28 ? Je suis quasi certain que ce qui nous est proposé ne correspond pas à ce que QT voulait nous montrer. Je peux me tromper, mais j'ai la flemme de rechercher des infos sur le net.

Écrit par : Julien | 24/08/2009

3 commentaires pour le prix d'un (désolé) : le western spaghetti, cette appellation est devenue une convention. Un genre qui a réalisé pas mal de chefs-d'oeuvres n'est plus désigné péjorativement maintenant il me semble. Sinon, quelle autre appellation est employée (western italien ? western tout court ?).

Écrit par : Julien | 24/08/2009

Salut, Julien. Je vieillis, je croyais mon texte assez clair : c'est pour moi un film majeur. Tu as raison sur un point, la version cannoise n'est pas à priori la version sortie le 18, mais je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de différences, et je ne crois pas non plus que le film soit très différent de ce que Tarantino voulait. C'est un film très ambitieux et je comprends qu'il en ait désarçonné plus d'un, notamment ceux qui sont des habitués de son style. J'ai trouvé qu'il prenait sa forme petit à petit et que ce n'était pas facile de rentrer dedans parce qu'il demande beaucoup au spectateur. c'est peut être ce qui ressort de mon texte, à cannes on ne savait pas ce qui allait arriver et les brusques changements de point de vue en ont perdu plus d'un. mais avec le temps, les discussions festivalières et la réflexion, je pense avoir mieux compris ce qu'il voulait faire et je pense qu'il y a réussi.
Je n'ai rien à redire sur sa direction d'acteur et contrairement à beaucoup j'ai beaucoup aimé le personnage de Mélanie Laurent. Que dire d'un réalisateur capable de faire jouer la première scène par le paysan français ? Chapeau bas.
Sur le western italien, c'est un peu une boutade, à cause de la réflexion de Leone (authentique, hein) mais aussi parce que parlant de Tarantino, beaucoup trop de monde parle de ses références sans les connaitre vraiment. Tarantino connait Corbucci, Sollima, Castellari ou Tessari sur le bout des ongles et a beaucoup de respect pour ces gens.

Écrit par : Vincent | 24/08/2009

Très bien, apparemment le manque de cohérence et l'absence de liant cinégénique ne t'a pas sauté à l'œil comme moi...

J'espère que nous aurons l'occasion, un jour, dans un 20aine d'années, de revenir sur nos controverses et de voir ce que l'histoire du cinéma aura fait comme tri. Eastwood avec le Doc, bien sûr, Spielberg entre toi et le Doc, le dernier QT entre toi et le Doc, d'un côté, et moi et Ed de l'autre...

Écrit par : Julien | 24/08/2009

Hello there !
Bon, juste un vif passage pour préciser que le Leone doit bien rigoler là où il est car en matière de références, il arrive AVANT Ford... ça n'en est que plus jouissif...
Mon p'tit avis la semaine prochaine comme prévu, mais Mélanie, j'adhère pas. Autant que vous soyez prévenus pour ne pas être déçu...
A bientôt !

Écrit par : Frederique | 26/08/2009

oupsie !
"prévenu" u comme dans "déçu"
bref !

Écrit par : Frederique | 26/08/2009

Encore moi, et sans vouloir vous commander mais comme je sais que vous l'aimez, vous n'avez pas raté ça ?
http://fredmjgblogueandbulle.blogspot.com/2009/08/la-diablesse-romy-chez-clouzot-lenfer.html
Si ?
:)

Écrit par : Frederique | 26/08/2009

Je pinaillerais en notant que la toute première référence, c'est le "Alamo" de John Wayne sur lequel s'était penché l'oeil fordien. Héhéhé. On est d'accord, c'est jouissif. Mélanie, j'aime bien sa robe rouge et la très belle séquence où elle se prépare avec ce plan devant la fenêtre. Mais j'avoue qu'il lui manque un côté hawksien pour que ça fonctionne complètement. Diane Kruger, par contre, c'était l'extase.
Je n'ai pas raté votre note sur le Clouzot maudit, et cela m'a fait doublement regretté de l'avoir raté sur place. Faudra attendre le DVD.

Écrit par : Vincent | 26/08/2009

OK pour Diane, elle est parfaite et totalement épatante. La séquence avec Mélanie est belle soit mais pourquoi a-t-il fallu qu'il gâche tout avec le tube de Bowie si connoté 80's ?! ça flanque tout par terre, on y croit plus, j'ai décroché un bon moment là...
Pour le Clouzot, les avis divergent sur une sortie en salle, fin septembre, début novembre.... On l'aura peut-être pour la Noël...
;o)

Écrit par : Frederique | 27/08/2009

Je lis dans les commentaire que vous aimez le Western. C'est vrai qu'Inglorious Basterds est assez énorme niveau référence et hommage. Personnellement j'ai pris un pied d'enfer. Puis un Tarantino avec plein d'Enio Morricone dedans ça fait plaisir.

Par contre je vais éhontément faire un peu de pub même si je pense que ça s'y prête. Si vous aimez Leone et ses Westerns et si vous êtes sur Lyon entre Septembre et Octobre n'hésitez pas à participer au Festival Lumière 2009 qui se déroulera du 13 au 18 Octobre avec notamment une retrospective Sergio Leone.

Y a même des soirées de présentation organisées entre le 3 et 15 Septembre afin d'annoncer la programmation qui s'annonce (parole d'insider) plutôt bonne ! (Entrée libre, suffit de s'inscrire :) )

Bref plus d'info sur http://lumiere2009.org

Je sais la pub dans les coms c'est moyen... promis je ne le ferais plus !

o/

Écrit par : Etienne I.L | 28/08/2009

http://le-blob.blogspot.com/2009/08/cest-terrible-mais-en-vouloir-au-film.html

Écrit par : et aussi | 28/08/2009

Étienne, je n'en suis pas encore à confondre pub et information. Merci donc pour cette information :) Je ne sais pas si je vais résister à l'envie de reproduire la très belle photographie de tournage de "Giù la testa" de votre site. Je ne serais pas sur Lyon, mais ça me donne envie.

Et aussi (joli nom), j'avais vu ce texte, après ma note certes, mais elle n'avait pas prétention à l'exhaustivité. Sur le fond, je trouve ça assez outré, même si les réflexions par rapport au film de Lang me semblent justes. Avec Tarantino, on arrive vite au point Godwin.

Écrit par : Vincent | 29/08/2009

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