« Et alors là, Marcello, tu fais comme ça | Page d'accueil | La femme selon Howard Hawks »
11/11/2008
Onomatopées
Ah ! Les vacances de M Hulot ! Ca Ed, c'est un film qui a à voir avec la bande dessinée.
La porte du restaurant : chtonk !
Tati, il a à voir avec Franquin, le Franquin de la grande époque. Sur l'affiche, Hulot, il a l'air d'un cousin de Fantasio.
Sur le quai de la gare : aoaowashawashabashawowhoshowbashawasha aoao
Les mêmes trois cheveux rebelles, grand et sec, la même démarche un peu cassés, les mêmes gestes interrompus, la même maladresse, la même volonté de bien faire. Un goût de l'aventure.
La cloche du village : dongdelongdongdelong
Et la même voiture, je ne me souviens plus de l'épisode mais bien avant la turbotraction, il y avait un vieux tacot tout pétaradant.
La voiture de Hulot : krakapet pafapaf kapet Tinnnntintin krakpouf pouf, paf
Voilà, ce sont des onomatopées de bande-dessinée, une mise en scène façon ligne claire dans la tradition de Jijé avec, déjà, quelques envolées de style du Franquin plus nerveux, du Franquin plus moderne.
La chambre à air dans le cimetière : pfffffsssss...
C'est un film sur l'enfance, sur les sensations de l'enfance, un film de vacances, de mer et de soleil. La partie de tennis, les baignades, le bateau. Et puis les feux d'artifices. C'est un film sur les bêtises.
Les feux d'artifices : Siiiiiissssssssiiiiiii fuiiiiiiiiiiiiiouuuu kk kkk kboom !
C'est un film de mon enfance, un film vu dans mon cinéma de quartier du XIIe, un film de mes vacances en Bretagne, des week-ends chez mes grand parents en Picardie.
Le ressac : aschhhh aschhhhh...
C'est un monde de rêve, le souvenir d'une France qui n'a pas existé, enfin pas vraiment. C'est une utopie en quelque sorte.
La balle de tennis : poka poc poka poc !
Et quel temps fait-il à Paris ?
08:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jacques tati | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
Tiens donc, c'est quoi le Franquin de la grande époque? Je ne pensais pas qu'il était permis d'opérer une classification de valeur chez Franquin. Tu es sûr que c'est autorisé? :)
Je ne suis pas trop d'accord avec ta vision de Tati en cousin de Fantasio (un cousin plus sympathique que Zantafio donc...). Même au début, Fantasio était beaucoup plus dynamique, plus nerveux que Tati dont le caractère distrait est plus affirmé. M'enfin bon, c'est une très belle évocation de ce film, de ses onomatopées et de sa France utopique (Est-ce la même que la Douce France de Trenet ?).
Écrit par : tepepa | 12/11/2008
Mon commentaire va faire pshiiiiitttt : je n'y connais vraiment pas grand chose en bd. Bon, bien sûr, je sais ce que désigne l'expression "ligne claire" et la comparaison me paraît de ce point de vue très juste.
Écrit par : Edisdead | 12/11/2008
La grande époque de Franquin, pour moi, c'est quand il s'est émancipé de l'influence de Jijé, quand son style s'affirme dans les années 50, jusqu'à son passage aux "idées noires". Il y a aussi la rupture avec sa dépression (l'époque "QRN sur Bretzelburg", tu dois savoir ça mieux que moi). Bon, j'espère que tu ne vas pas me dénoncer pour avoir classifié sans autorisation :)
C'est joli le rapport avec Trenet, très juste.
Et puis effectivement, Hulot est moins nerveux que Fantasio. Mais il y a l'ambiance, les costumes, les voitures... C'est aussi l'atmosphère de Tillieux, j'adore.
Écrit par : Vincent | 13/11/2008
Écrire un commentaire