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11/12/2007
Le travail rend libre (et ta soeur)
Inisfree a bien plus vocation à commenter les éventuels mérites de Georges Hilton ou de Marisa Mell que l’actualité. La cinématographique comme les autres. Pourtant ma journée est plombée par ce sondage qui m’affirme et me confirme que je suis entouré d’une très large majorité de compatriotes prêts à travailler plus. Prêts à sacrifier leur temps libre pour gagner plus de quoi se rendre dans les magasins désormais ouverts le dimanche pour se payer les gadgets technologiques à la mode leur permettant de voir des films idiots et d’écouter de la musique immonde. Et je veux citer personne. Pourtant, mes amis, mes frères, bande d’emplâtres, le temps n’a pas de prix (croyais-je naïvement). Ainsi, aux « salisseurs de mémoire », je me permets de rappeler, comme je le fis voici quelques mois, les sages paroles des grands maîtres :
La liberté, c'est toute l'existence,
Mais les humains ont créé les prisons,
Les règlements, les lois, les convenances
Et les travaux, les bureaux, les maisons.
Ai-je raison?
Alors disons:
Mon vieux copain, la vie est belle,
Quand on connaît la liberté,
N'attendons plus, partons vers elle,
L'air pur est bon pour la santé.
Partout, si l'on en croit l'histoire,
Partout on peut rire et chanter,
Partout on peut aimer et boire,
A nous, à nous la liberté!
A nous la liberté (René Clair - 1931)
Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié.
L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence, nous ne ressentons pas assez et nous pensons beaucoup trop. Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d’humanité.
Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités humaines, la vie n’est plus que violence et tout est perdu.
The great dictator (Le dictateur - Charlie Chaplin – 1940)
Photographie : Wikipedia
12:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Charlie Chaplin, René Clair, polémique | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
Il fallait que ces choses soient dites : bravo!
Je profite du thème de cette note pour faire honteusement ma propre pub et renvoyer à un petit florilège de citations plus que nécessaires en ces temps troublés :
http://drorlof.over-blog.com/article-6275020.html
Écrit par : Dr Orlof | 11/12/2007
Amigo Vincent: la Cinemateque Francaise ha homenajeado a Edwige Fenech.
Écrit par : filomeno | 12/12/2007
Mon cher Vincent,
Tu as bien fait de citer cet extrait du "Dictateur".
Mais, certains jours sombres, j'aurai tendance à penser que beaucoup d'entre nous ne sont non seulement pas cultivés, mais encore bêtes et méchants, et que la vie n'est plus que violence !
Bises.
Message pour le Dr Orlof : je vais aller consulter votre florilège de citations.
Écrit par : Marie Thé | 12/12/2007
Marie-Thé, Pierrot, nous sommes peut être le dernier carré de résistance mais nous sommes du moins en bonne compagnie.
Amigo Filomeno, vous lisez dans ma pensée ! Je prépare quelque chose sur Lo strano vizio della signora Wardh !
Écrit par : Vincent | 13/12/2007
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