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02/07/2007

Motif : chevauchée

John Ford Blog-a-thon
 
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 De haut en bas : Stagecoach, Three Godfathers, Fort Apache et She whore a yellow ribbon. travellings latéraux à pleine vitesse, ivresse du mouvement. (capture DVD Montparnasse et Warner).

Commentaires

Hello Vincent et tous les admirateurs de John Ford,

bravo pour ce blog-a-thon et ces chevauchées sous le soleil.

Juste avant mes vacances, un mémo pour ne pas oublier que Ford est aussi un grand cinéaste des femmes
www.cineclubdecaen.com/cinepho/realisat/ford/fordpaires.htm

pour le jeu : touche F11 : plein écran. Vous pouvez jouer tout simplement au mémo ou chercher aussi le nom des différentes actrices. Merci alors de m'envoyer vos réponses. Publication des noms des fins limiers le 20 août sur le site du ciné-club de Caen.

Le soleil brille pour tout le monde...même bientôt en Normandie.

Écrit par : jll | 02/07/2007

Je ne m'étais pas inscrit à ton "blog-à-thon" mais je me suis quand même laissé aller à une petite contribution que je soumets à ton indulgence...

Écrit par : Dr Orlof | 02/07/2007

Je suis très touché et très honoré de ta participation. Il se fait tard, je vais prendre le temps de te lire correctement demain matin. Et je te mets en liens dans la note du 29. "Les deux cavaliers", mmmh, j'ai hâte !

Écrit par : Vincent | 02/07/2007

Il y a un très beau plan de chevauchée dans Fort Apache, quand la cavalerie attaque, où l'on voit le colonel Thursday sabre au clair charger sur l'ennemi au galop, avec en arrière plan la "pyramide" naturelle de Monument Valley montrée plus haut.

L'Histoire résumée en un seul plan: au fond le monument impassible, hiératique, éternel, et devant la fuite éperdue des hommes vers une issue et un destin tragique. Le colonel (double de Custer), ambitieux, un peu mégalomane, voulait entrer dans l'Histoire, devenir un mythe à son tour comme Napoléon ou Khan, par les guerres indiennes. (Les Américains ne savent pas où ils vont, mais ils sont déterminés à battre tous les records de vitesse pour y parvenir, disent les Anglais!)

C'est formidable ce cheval au galop éperdu et cette pyramide qui pourtant reste parfaitement immobile au centre du plan. Cela me rappelle "l'Oeil était dans la tombe et regardait Caïn". On ne peut pas s'échapper, la folle armée attaque la montagne, dans laquelle sont retranchés les indiens, l'altérité. "Suis-je le gardien de mon frère?" (Caïn à Dieu).

Plus tard la situation s'inverse, ce sont les indiens (doubles des blancs) qui chargent. On voit alors passer l'ombre d'un nuage sur une cavalerie, pied à terre, immobilisée, et qui va être annéantie en un instant, comme évaporée. Un nuage de poussière, par la faute de Thursday. L'action a lieu dans la montagne, comme si la folie du colonel l'avait conduit au coeur même de son désir d'éternité. Les indiens, hors du temps et de l'Histoire par nature, l'emportent sur le mouvement, illusion passagère et vanité cinématographique. Et entrent dans l'Histoire à leur tour.

"Pourquoi agiter l'eau dormante?" (proverbe zen)

A la fin du film, le corps d'armée à cheval, au pas cette fois et non plus au galop, vient en surimpression défiler sur le corps immobile de John Wayne (York), incarnant la lucidité et la sagesse quand à la véracité de l'Histoire, et sa morale. La reconnaissance des indiens. Les apparences sont sauves (grâce aux indiens), mais on ne se fait plus d'illusions sur soi-même, comme Thursday/Custer. Wayne est devenue la pyramide vers laquelle se dirige une nouvelle armée, éternelle.

(On trouve toujours et encore la porcelaine mais elle n'est pas encore en couleur dans Fort Apache).

Écrit par : 4roses | 04/07/2007

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