Politique et cinéma (partie1) (16/11/2013)
Un nouveau questionnaire élaboré par Ludovic du blog Cinématique sur le thème de la politique en 20 propositions, voilà quelque chose à ne pas manquer. Passez donc voir sur sa note les nombreuses contributions et découvrez, en deux parties, mes suspects habituels :
1) Quel film représente le mieux à vos yeux l'idéal démocratique ?
John Ford est pour moi un maître en la matière. Le plus intéressant, peut-être, parce qu'il l'exprime, en montre les mécanismes au quotidien, tout en soulignant ses faiblesses, c'est The man who shot Liberty Valance (L'homme qui tua Liberty Valance– 1962).
2) Au cinéma, pour quel Roi avez-vous un faible ?
Charles 5 et 3 font 8 et 8 font 16 de Takicardie
3) Quelle est la plus belle émeute, révolte ou révolution jamais filmée ?
Le rire de Greta Garbo dans Ninotchka(1940) de Ernst Lubitsch.
4) Si vous étiez ministre de la Culture, à quelle personnalité du cinéma remettriez-vous la Légion d'Honneur ?
Je ne suis pas très prix et ils n'ont pas besoin de ça.
5) Au cinéma, quel est votre Empereur préféré ?
Caligula sous les traits de Malcolm McDowell ou Jay Robinson
6) Si vous étiez Ministre de la Culture, quel serait votre premier mesure, premier acte symbolique ou premiers mots d'un discours, concernant le cinéma ?
Faire occuper les multiplexes par la troupe.
7) Quel film vous semble, même involontairement, sur le fond ou sur la forme, d'inspiration fasciste ?
Dark of the sun (Le dernier train du Katanga - 1968) de Jack Cardiff.
8) Quel est le meilleur film sur la lutte des classes ?
La grande illusion(1937) de Jean Renoir, parce qu'il se limite pas à la lutte.
9) Au cinéma, qui a le mieux incarné la République ?
En France, la jeune femme qui pleure en chantant la Marseillaise dans Casablanca (1943) de Michael Curtiz.
Ailleurs, Alberto Sordi et Lea Massari mangeant de pâtes dans Una vita difficile (Une vie difficile - 1961) de Dino Risi.
10) Quel film vous paraît le plus pertinent sur les coulisses du pouvoir dans le monde d'aujourd'hui ?
Giù la testa ! (Il était une fois la révolution– 1971) de Sergio Leone, en particulier la tirade de Juan à Sean que les lecteurs d'Inisfree doivent commencer à connaître.
(A suivre demain)
09:15 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : john ford, steven spielberg, ernts lubitch, paul grimault, jack cardiff, michael curtiz, dino risi | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
Salut, Vincent ! Je n'aime pas Ninotchka, mais je dois avouer que ta réponse à la question 3 est imparable ! Bravo !
Écrit par : Griffe | 16/11/2013
Oui, excellente !
Je me souviens d'une de vos notes, Vincent , sur le film de Cardiff, que je vais chercher de ce pas
Écrit par : Ludovic | 16/11/2013
Bonjour Vincent, le filme de Sergio Leone est le plus politique que j'ai pu voir! Le refus des idéologies totalitaire était là bien dénoncée, seul l' amitié et peut-être les amours trahis peuvent sauver l'homme de son adversité! C'est pas très optimiste mais bon! Vive l'amitié et les femmes!
Écrit par : claude kilbert | 17/11/2013
Vincent qui commence par John Ford, quelle surprise ;) C'est comme si j'oubliais de citer Jess Franco dans l'un de ces questionnaires.
Jolies réponses, en tout cas.
Écrit par : dr orlof | 17/11/2013
Griffe, merci. Je ne crois pas qu'il y ait un Lubitsch que je n'ai pas aimé. j'ai une affection particulière pour celui-ci, à cause de Paris mais surtout parce que c'est le premier film où j'ai apprécié Garbo.
Claude, complètement d'accord, mais je parle trop souvent de ce film !
Doc, les premiers titres qui m'étaient venus à l'idée avaient déjà été pris, mais je n'ai pas renoncé :). Franco et Rollin, oui j'aurais bien aimé les citer aussi.
Du coup, merci à Ludovic pour ces riches échanges, comme quoi les débats sur les blogs sont loin d'être moribonds.
Écrit par : Vincent | 18/11/2013
Super article !
Écrit par : yetaland | 21/11/2013
Vincent, vos réponses 2, 3 et 9 sont vraiment très belles !
Le Roi et l'oiseau aurait dû sonner comme une évidence chez moi.
Écrit par : Sylvain Métafiot | 21/11/2013
Nous nous rejoignons sur la question 8 ! En effet, Renoir montre que dans cette lutte il peut y avoir des alliances tactiques mais si je me souviens bien, la poignée de main entre Maréchal et Boeldieu est justement un adieu : l'aristo choisit de rester, et mourir dans une sorte de duel chevaleresque contre le junker allemand qui va favoriser l'évasion des deux autres. En un sens, il se sacrifie pour que triomphent les classes moyennes.
Écrit par : Damien (de sable) | 24/11/2013
Excellente réponse 3 ! Je l'entends rire d'ici.
Pour le film de Cardif, je ne suis guère loin de songer que tu as parfaitement raison. Le discours de la fin après que Rod, en bon mâle qu'il est, ait vengé la mort de son pote Brown, m'avait déjà paru répugnant quand je l'avais vu bien trop jeune, mais l'avoir revu il y a quelques mois ne m'a pas ôté de la tête que d'abord Jim Brown n'aurait jamais dû mourir. Mais le moraliste, si. Ah ah ah.
Écrit par : FredMJG | 29/11/2013
Merci de votre passage, Damien, je partage tout à fait cette lecture du film. C'est le fameux "chacun a ses raisons" de Renoir. Je préfère cette vision aux oppositions plus tranchées qui manquent souvent d'humanité.
Fred, le temps de souffler après les Rencontres (auxquelles j'espère bien t'inviter un jour !) et me revoilà. Le Cardiff faut avouer que c'est plutôt un film d"hommes :) Et encore, il est un peu atténué par rapport au roman où l'on mange du gendarme.
Écrit par : Vincent | 06/12/2013