Tarantino ma non troppo (24/01/2013)
Comme toujours chez Quentin Tarantino, la bande musicale est un régal pour l'amateur que je suis et l'on trouve dans Django Unchained de bien belles version des musiques de I giorni dell'ira (Le dernier jour de la colère – 1967) composée par Riz Ortolani, Lo chiamavano King (1971) composée par Luis Bacalov et Two Mules for Sister Sara (Sierra Torride - 1970) composée par Ennio Morricone avec son cri de mule. Plus étonnant, un superbe morceau de Jerry Golsmith composé pour le Under fire signé Roger Spottiswoode en 1983 avec la guitare endiablée de Pat Metheny. Las, on est jamais trahi que par les siens et de façon symbolique, peut être bien involontaire, ce nouveau film qui a déchaîné les dithyrambes semble suivre le parcours décrit entre la chanson d'ouverture, le Django du film de Sergio Corbucci chanté par Rocky Roberts (Après le soleil viendra, tatata... l’espérance) sur la musique de Bacalov, et la chanson finale de Lo chiavamano Trinita (On l'appelle Trinita – 1970), composée par Franco Micalizzi. Soit le passage en quelques 165 minutes qui se font sentir d'un sommet baroque et violent du genre à sa parodie autodestructrice et grotesque, du héros mythique joué par Franco Nero au pitre souriant incarné par Terence Hill quand le héros Tarantinien fait marcher son cheval de la même façon que l'acolyte de Bud Spencer.
Nous assistons donc sur la durée au débobinage (certains parleront de dégringolade) de ce film qui semblait pourtant taillé sur mesure pour l'amateur, que je crois sincère, de western italiens comme américains. Pour être plus précis, je vois deux parties dans le film, une première heure assez réussie où l'esclave noir Django est libéré par le bon docteur Schultz, dentiste et chasseur de primes, pour l'aider dans la capture de trois malfrats, les frères Brittle, lui proposant en échange la liberté et l'aide pour récupérer sa femme Broomhilda vendue à la plantation du redoutable Calvin Candy. Raison ? En bon allemand, Schultz voit en Django un avatar de Siegfried. Admettons. Cette partie regroupe tout ce que j'aime dans le cinéma de Tarantino : l'art de poser une situation, les dialogues enlevés, l'humour (la déjà fameuse scène des cagoules, la dent géante oscillant sur le toit du chariot de Doc Schultz), les clins d’œils musicaux, les citations (un joli zoom all'italiana, les yeux de Zoé Bell, la voix de Franco Nero), le choix des acteurs (Christoph Waltz est effectivement délectable et il est le seul à faire passer un peu d'émotion, Foxx est un héros crédible, Di Caprio s'amuse comme un fou et j'ai apprécié les apparitions de Dennis Christopher, Bruce Dern ou James Remar). Bref tout baigne sauf que ça commence, comme dans Death proof (2007) à traîner un peu. Et puis on arrive à la plantation de Candy. Il y a une belle scène centrale de repas avec négociation pour récupérer la femme de Django, jeu d'échec, tension, relâchement, suspense et touàcoupaf, Schultz abat Candy. Mince. Explication : « Je n'ai pas pu me retenir ». C'est un peu court jeune homme. Le coup du sang dans l’œillet blanc, hommage à la scène de l'arène dans Il mercenario (1968) de Corbucci est tellement peu amené, tellement moins intense que son modèle. D'autant que, après réflexion, cette scène reprend le motif et les mouvements internes de celle de la taverne d'Inglorious basterds (2009) sans être aussi excitante.
C'est beau, on se croirait dans un film de John Ford
Tais toi, Quentin pourrait t'entendre
Toujours est-il qu'à partir de là, le film grille un fusible. S'en suit une scène de fusillade qui devrait être le clou du film mais pour laquelle Tarantino oublie son fameux sens de l'espace pour repeindre les murs en rouge. Il se passe alors une chose curieuse : la vengeance du héros est occultée par l'expression de la rage du réalisateur. Dans Kill Bill, la scène des Crazy 88, autrement mieux chorégraphiée, préparait le combat au sommet de la Mariée et d'O-ren. On restait sur le personnage. Ici non. Le film marque alors une pause et Django, capturé, est envoyé dans une mine. On se dit alors que ce n'est pas possible, que le film recommence encore une fois. Effectivement, notre héros se libère et revient pour récupérer sa femme. Théoriquement ce devrait être la confrontation finale. Problème, presque tous les antagonistes sont morts. Du coup on se retrouve avec Django réduit à affronter trois sous fifres, le méchant oncle Tom, bras gauche de Candy, qui est aussi un vieillard estropié et sans armes, et une jeune femme, la sœur de Candy. Joli héros. Le film avait un genou en terre, il se vautre de tout son long. Le meurtre de la jeune femme est d'une gratuité totale, et pourtant je n'ai quasiment jamais eu de problème avec la violence au cinéma. L'effet qui la rejette hors du cadre montre bien que ce n'est pas Django mais Tarantino qui la tue. Il pouvait tout aussi bien la découper à même la pellicule ! A ce moment le réalisateur brise ce fameux pacte dont je parlais il y a quelques mois à propos du cinéma de Michael Haneke, de la même façon que celui-ci rembobine son film pour piéger ses personnages dans Funny games (1997). Je ne sais pas quel compte il cherche à régler mais ce qui m'a choqué c'est qu'il est tellement convaincu de son droit qu'il n'a jamais essayé de préparer une justification à ce meurtre. Comme Spike Lee balançait sa poubelle à la fin de Do the right thing (1989). Et de montrer pour finir son héros tout fier, caracolant sur son cheval après son très héroïque exploit, sous les applaudissement émus de sa dulcinée belle comme une gravure de magazine. Il faut le voir pour le croire. Et je me demande comment, face à ces dernières scènes, la critique en pâmoison a pu parler de la maturité de Tarantino. Je me demande quel film ils ont vu.
Il y a au fond deux problèmes. Le premier est technique, c'est que le film est mal fichu. Mal écrit. L'histoire des frères Brittle aurait du être liée à celle de Candy et le final revu en une seule fois pour densifier et donner une cohérence à cette histoire de vengeance. A trop vouloir déstructurer, Tarantino a réalisé une machine incertaine. Ce genre d'histoire simple et linéaire ne peut être étirée sur près de trois heures sauf à s'appeler Howard Hawks. Elle ne le supporte pas. Les personnages ne sont pas assez construits, tous sont des caricatures et les motivations de Schultz manquent de progression. Tuer trop tôt son superbe méchant et celui qui porte (devrait porter) le regard moral sur l'histoire, est une erreur.
Le second problème, c'est comme je le craignais tout ce qu'il y a eu autour. Jusqu'à Death proof, Tarantino joue avec le cinéma de genre, il s'en amuse, nous amuse et cet univers pop, coloré violent, musical, peut supporter tous les excès. Inglorious Basterds aussi si on le voit comme métaphore du pouvoir du cinéma. Mais quand on commence à vouloir lui donner des implications sérieuses sur les juifs et les nazis cela ne passe plus. Il y a eu autour de Django unchained tout un discours qui vise à le légitimer par une vision de l'histoire de l'esclavage en Amérique. Cela ne me semble pas possible. Pas avec un héros en chemise bleue à jabot dentelle, pas avec cette collection de clichés des noirs de cinéma, pas avec des clins d’œil à Trinita.
Il est intéressant de comparer ce film à celui réalisé par Steven Spielberg, Amistad (1997). Spielberg prend une histoire, celle des esclaves révoltés du navire négrier l'Amistad, qui va contribuer à éveiller les consciences par rapport à l'esclavage et le processus judiciaire qui va amener la reconnaissances de droits. Son film a des moments très violents autrement violents que ceux de Tarantino. Mais le film prend en compte 200 ans d'histoire, la guerre de sécession, les mouvement d'émancipation, des droits civiques, un long chemin traversé par les lynchages ou le KKK, un chemin qui n'est pas achevé mais qui mène à Barack Obama ou Condoleezza Rice (quoi que l'on puisse penser par ailleurs de ces personnes). Sous leurs histoires simples, certains westerns italiens savaient parler de leur époque et de leur pays. De quoi nous parle le film de Tarantino mis à part des fantasmes de son auteur sur le sujet ?
Symboliquement, encore, le réalisateur s'est donné un petit rôle. Il est un convoyeur d'esclaves qui mène Django à la mine. C'est un personnage frustre, bedonnant, bouffi, qui ne comprend rien à ce qui se passe et fini par « éclater » à la dynamite. Autoportrait involontaire ? A rapprocher perfidement de la dernière réplique d'Inglorious basterds : « Je crois que je viens de réaliser mon chef d’œuvre ». Pour le western, on est loin du compte.
Photographie : © The Weinstein Company
A lire également Sur la route du cinéma, Il a osé, et sur Nightswimming
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Commentaires
Excellente critique, et merci pour le lien :)
Je suis d'accord sur absolument tout, sauf sur la petite phrase rapport à la poubelle de Spike Lee dans Do The Right Thing, qui a quand même une toute autre signification et qui se justifie parfaitement.
Écrit par : Rémi | 24/01/2013
Excellent, Vincent.
La première partie m'a agacé plus vite que toi, mais je reconnais que si le film n'avait duré qu'une heure et demie, je l'aurais moins détesté. Tu donnes un très bon exemple de la boursouflure narrative, de son manque de tenue, en parlant de cette fin qui "recommence" pour rien. Et qui recommence sans Schultz, alors que Tarantino aurait pu, enfin, en profiter pour donner une véritable preuve de l'attachement entre les deux héros. Jusque là, rien n'explique ce lien. On s'en tient à la remarque, si ironique, si tarantinienne qu'elle doit, selon le cinéaste, se suffire à elle-même, de Waltz sur le fait qu'il "profite d'un système qu'il déteste". C'est sûr que, dans les rapports entre personnages, on est loin de Hawks. Dans "Django", j'ai l'impression qu'ils se tiennent toujours côte-à-côte et donc qu'ils soliloquent.
Écrit par : Edouard | 24/01/2013
En prime Tarantino se débarrasse des personnages de Schultz et de Candie à la va-comme-je-te-pousse, et de façon particulièrement ridicule pour Schultz, qu'il n'a cessé de nous présenter comme un chasseur de prime supra malin et comme un tireur hors-pair jusqu'ici et qui, finalement, se laisse abattre inutilement par le sbire de Candie, préférant lever les bras tout sourire et dire "Je n'ai pas pu me retenir !" en attendant de recevoir une décharge de fusil à pompe plutôt qu'employer ce temps à dézinguer aussi le sbire en question...
Écrit par : Rémi | 25/01/2013
Rémi, je n'ai pas revu le film de Lee depuis sa sortie, mais cette histoire de poubelle m'est restée en travers. Je l'avais ressentie comme un mouvement d'humeur qui avait flanqué par terre tout ce que je croyais que le film avait patiemment mis en place. Ce qu'a fait Tarantino n'a peut être pas le même fond, mais c'est aussi un mouvement d'humeur et puis je n'ai pas résisté à rapprocher les deux rivaux qui se sont accrochés sur "Django unchained"
Tout à fait d'accord pour Schultz, il agit curieusement, comme il manque de progression dans son sentiment pour Django. Si Tarantino voulait rendre hommage aux couples des films de Corbucci, il a oublié qu'il fallait quasiment tout le film pour les deux s'acceptent ("Il mercenario", "Companeros"). et puis je trouve que son humanisme colle mal avec certaisn meurtres expéditifs...
Édouard, tu vois, tu es loin d'être isolé (même si je suis moins globalement dur).
Écrit par : Vincent | 25/01/2013
"De quoi nous parle le film de Tarantino mis à part des fantasmes de son auteur sur le sujet ?"
c'est tellement ça.
Écrit par : Christophe | 25/01/2013
Cher Vincent, je t'ai déjà plus ou moins répondu dans les commentaires chez notre ami Ed. Pour moi, "Django" prolonge la réflexion d'"Inglorious Basterds" sur le pouvoir de la fiction et du cinéma.
Là où je suis en total désaccord avec ta critique, c'est sur la portée "social" que tu vois dans le film. Je pense que Tarantino est suffisamment intelligent pour ne pas faire un film "contre l'esclavage" en 2013 (et puis quoi encore, "la guerre, c'est mal"? "le sida, c'est triste"?). Ce qui me gêne particulièrement chez Spielberg (puisque tu le cites), c'est cette prétention qu'il a de montrer "la réalité" tout en employant les moyens du spectacle pyrotechnique. Pour moi, l'atroce séquence qui ouvre "le soldat Ryan" n'a rien de "réaliste" et s'apparente à du "jeu vidéo", ce qui me gêne terriblement.
Inversement, chez Tarantino, la violence se donne uniquement comme jeu. Elle peut renvoyer à des faits "réels" mais jamais le cinéaste n'entend réécrire l'histoire de la deuxième guerre mondiale ou de l'esclavage, si ce n'est sous l'angle d'une pure fiction donnée comme telle. Et je trouve assez émouvant cette croyance absolue qu'il a dans le pouvoir du cinéma qui permettrait de corriger les erreurs de l'Histoire...
Écrit par : dr orlof | 28/01/2013
Bonjour, "Doc".
Je venais de finir de te lire chez toi (j'ai mon modem qui a grillé hier). C'est bien que tu nous apportes de la contradiction. J'ai bien aimé ce que tu as écris sur le côté théâtre qui a mon avais aurait mérité d'être creusé par notre ami Quentin. Sur notre point de désaccord, le côté "social", ce n'est pas moi qui le voit (et s'il faut le voir je le trouve bien maltraité), mais Tarantino qui nous en rabattu les oreilles dans tous ses entretiens. Quand il s'en prend à Ford, c'est bien sur ce thème "l'esclavage c'est ignoble et lui patatipatata". J'aurais nettement préféré qu'il s'en tienne à ce qu'il faisait très bien jusqu'ici, la revisitation du cinéma de genre et son discours sur, comme tu l'écris justement, le pouvoir du cinéma. Moi je suis partant pour un film comme ça. Mais ce n'est pas ce que j'ai vu.
Pour Spielberg, nous en restons à nos "irréconciliables différences" :)
Écrit par : Vincent | 28/01/2013
Dommage tout ce temps perdu pour le vrai bon cinéma à gloser sur Tarantino, qui ne fut intéressant que par "Reservoir Dogs", film réussi principalement grâce à un scénario brillant et un peu gâché par une mise en scène trop ostentatoire. Il n'en vaut pas la peine mais sait se vendre dans les médias. Revoyons "Impitoyable", dernier grand western sorti sur un écran, à mon sens.
Écrit par : CAMILLO (DON) | 04/02/2013
Seigneur, ce n'est pas temps perdu que celui passé sur le dernier opus de QT. Surtout quand, comme moi, on est plutôt un admirateur du cinéma du bonhomme. Les échecs sont autant intéressants à analyser que les réussites (si l'on pense que réussites il y a eu) et puis parler de western, c'est toujours agréable. Voilà, sinon dans le genre pour moi les dernières grandes réussites sont "Open range " de Costner et "La dernière piste" de Kelly Reichardt.
Je suis néanmoins d'accord sur les capacités de QT à se vendre et elles m'ont irrité cette fois plus que les autres.
Écrit par : Vincent | 10/02/2013
Je rejoins le Doc (pas Schultz) sur la comparaison Tarantino - Spielberg. Tarantino dit bien plus sur la Seconde Guerre mondiale avec ses bâtards (par exemple à propos du rapport que les Français ont entretenu avec le mythe de la France résistante) que Spielberg avec son réalisme pelliculaire.
Je trouve au contraire qu'en "s'attaquant" à l'Histoire, Tarantino grandit l'intérêt de sa filmographie. Et finalement le faire par un biais détourné, quitte à ce que le film prenne l'autre extrême (une plongée dans la matière cinématographique plutôt qu'une "salvatrice distanciation"), me paraît plus pertinent que d'aborder le sujet de front (en tout cas pas à la manière de Spielberg dans Amistad ou Schindler, pas avec ce premier degré, pas avec cette empathie-là).
Écrit par : Benjamin | 22/02/2013
J'ai vu le "Lincoln" de Spielberg il y a quelques jours et que ce soit sur le fond ou la forme, il n'y a pas photo avec le film de Tarantino, mais bien sûr dans un autre sens :)
D'une part je ne crois pas que Tarantino ait quoi que ce soit à dire sur la seconde guerre mondiale, ni même que ça l'intéresse. Pour moi, ses bâtards sont une plongée dans l'univers du film de guerre (je ne sais pas si vous avez vu le film de Castelleri mais c'est le même principe). A l'époque j'y avais vu une allégorie sur le cinéma et le pouvoir du cinéma (je suis d'accord avec le Doc là-dessus) et ça me plait, comme tout ce qui avait été fait avant.
Pour moi qui adore le western, le premier défaut de "Django unchained" c'est d'abord d'être un film mal fichu et pas un bon western, comme le film de Coen il y a deux ans. Après, ce qui vient par dessus, cette idée de s'attaquer à l'Histoire, ça ne peut pas marcher avec la musique de Trinita. En tut cas pas avec moi.
Pour ci qui est de Spielberg... vous connaissez mon admiration pour ses films, ils ne peuvent se réduire à cette composante réaliste, ni à leur sujet. C'est maillé avec quelque chose de plus profond, d'intime, et comprend entre autres cette plongée dans la matière cinématographique. Simplement chez Spielberg, c'est la grande forme classique hollywoodienne. J'y reviens avec son dernier opus :)
Écrit par : Vincent | 22/02/2013
Je n'ai pas encore vu Lincoln mais j'imagine bien que la comparaison s'impose. (A son sujet, j'ai trouvé très instructif et assez pointu le point de vue de Kaspi publié dans Télérama ! Non pas pour prendre Spielberg en défaut, mais bien pour prendre -différemment- conscience de la complexité du contexte)
Je corrige aussi mon précédent commentaire et en dernière partie te réponds.
La façon de faire de Tarantino, c'est aussi une forme de distanciation : pas celle qui veut écarter toute émotion et ne retenir que le fait ou sa substance, mais une distanciation toute cinématographique, 1-parce qu'il conserve l'amusement, le plaisir de l'émotion de cinéma (voire la jouissance du fétichiste !), 2-parce que surtout, Tarantino place toute sa cinéphilie (par ses inspirations et ses entrelacs référentiels -y compris ses clins d'oeil musicaux ; j'ai d'ailleurs été intéressé de lire tes remarques sur la BO-) entre son propre film et l'Histoire.
Il n'y a de représentation historique chez Tarantino (et là -d'une certaine façon- je te rejoins) qu'à travers les films auxquels il rend hommage. Mais, de cela, il en a bien conscience.
Écrit par : Benjamin | 22/02/2013
Je suis tout à fait d'accord sauf peut être sur la conclusion. De ce qui est ressortit de ses interventions sur ce film, ce qui a pas mal brouillé sa réception en ce qui me concerne, il a commencé à prendre sérieusement son rapport à l'histoire et c'est là que je ne le suis plus. Pas tant parce qu'il ne pourrait pas le faire que parce que je ne vois pas où il veut en venir avec ce film là sur ce plan là. Autant je trouvais passionnant ce qu'il montrait de l'Amérique des années 90 dans "Pulp fiction", autant j'aimais ce qu'il exprimait du cinéma dans "Kill Bill" ou "Inglourious...", autant là je pense qu'il s'est fourvoyé.
Écrit par : Vincent | 23/02/2013
Bonjour Vincent, comment allez-vous? Que dire de plus sur ce naufrage?
Un reproche encore, il n'y a pas de lyrisme dans ce filme, un western sans lyrisme n'est pas un western! Je me suis endormi dans la grande salle prestige de l'UGC anonyme comme ce filme, la violence est infantile et il n'y a pas de sexe! Ce Django est un filme imature comme le cinéma US de 2013, Tarantino n'a riens compris aux "Trois sergio", malgré qu'il aime leurs cinémas. La seule chose que j'ai aimé c'est la confrontations Di caprio, Waltz, il le seul homme morale de l'histoire et son sacrifice est digne d'un personnage de Solima!
Pour conclure Vincent, j'ai aimé "Lincoln" qui est un filme plus fort ou le lyrisme est un vrai moteur, il est courageux Spielberg, montrer les amours ancillaires de Tomy Lee johns! Tout le contraire de Tanrantino.
Écrit par : claude kilbert | 23/02/2013
Bonjour Claude, très heureux de votre message. Je vois que nous avons vu les deux films de la même façon, ça me rassure toujours un peu dans mon admiration pour Spielberg, d'autant qu'il est assez attaqué sur certains plans. Sinon, je suis aussi d'accord sur le personnage du bon Dr Schultz, il y a quelque chose des "sages" de Sollima, ceux joués par Van Cleef. Tarantino reprend aussi le motif corbuccien de l'européen et du péon transformé ici en esclave noir. Dommage que Foxx n'ai pas l'humour ni le charisme de Tomas Milian.
Écrit par : Vincent | 04/03/2013