Robert Mitchum est mort (09/05/2011)
Je ne me souviens plus vraiment où j'étais quand j'ai appris la mort de Robert Mitchum début juillet 1997, mais je me souviens de la tristesse. C'était le même sentiment qui revenait à chaque annonce de la disparition de l'un des acteurs merveilleux du grand cinéma classique américain. Et chacune de ces disparitions, au-delà de l'homme ou de la femme, au-delà même de l'artiste, nous ramenait à la perte, depuis longtemps consommée, de ce cinéma là. J'imagine que c'est à cela que font allusion Olivier Babinet et Fred Kihn avec le titre de leur film Robert Mitchum est mort. A moins qu'ils n'aient pensé à leurs acteurs ce qui ne serait guère aimable et une erreur car ils sont tous remarquables. Mais non, j'ai le sarcasme facile et en reste à cette idée de perte d'une forme cinématographique, fortement teintée de nostalgie, qui s'incarne ici dans l'extrait du film fétiche de Franky, Fatal angel, dont il joue la bande son gravée sur 33t jusqu'à apprendre par cœur la scène toute droite issue d'un film noir. La même scène qu'il finit par jouer devant la caméra des étudiants polonais en cinéma grâce à l'intervention énergique d'Arsène son manager.
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Photographie : © Shellac
13:22 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : olivier babinet, fred kihn | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
J'ai pour cette période dite « classique » du cinéma américain un intérêt dû à la curiosité et à l'admiration, mais aussi à l'attendrissement.
Un peu trop peut-être, mais c'est comme ça. Je suis attendri là où l'on devrait être seulement admiratif.
Et pourtant, scènes cultes, films cultes, acteurs sacrés... tout cela a le goût du suranné, même si l'on a conscience que ce qui a été accompli est une oeuvre d'art véritable.
Je ne ressent pas (ou moins) la même chose avec d'autres formes d'art comme la peinture, l'architecture ou même, c'est un comble, avec la "mode", c'est à dire la mode vestimentaire.
On sait reconnaître si un immeuble est des années 50 ou 70, mais il ne semble pas dépassé. Tandis que lorsque passe un film de John Ford ou bien lorsque Robert Mitchum ressuscite grâce à la pellicule, j’en savoure comme une grenadine chaque plan.
Écrit par : L U C | 09/05/2011
J'attends ce filme avec grande impatience! Il n'est pas sortit encore sur Bruxelles et pourtant c'est filme Belges! Olivier Gourmet est un grand acteurs, je l'ai vraiment découvert dans "Venus noir", il a un côté "Mitchumiens" très inquiétant. Ce filme a été ignoré ou presque, c'est une grande oeuvre sur nôtre société, qui ne respecte pas les différences, il a dut faire peur je crois. C'est un filme sur la crudité des sentiments humains sur la possession de l'autre par la violence et le sexe!
Pour conclure ce filme en costume, est un ovni dans ce cinéma d'aujourd'hui tellement formaté.
Écrit par : claude kilbert | 09/05/2011
C'EST PAS VRAI ????
Mais pourquoi ne me dit-on jamais rien ???
Écrit par : Pascale | 10/05/2011
Luc, comparer John Ford à de la grenadine, c'est hardi ! Je suis d'accord avec toi, je ne comprends pas pourquoi le cinéma reste un art marqué par le temps à ce point. On ne parle jamais d'un "vieux tableau". c'est peut être le prix à payer parce que c'est aussi un art populaire et que, contrairement à la peinture, l'architecture... on y est lié dès l'enfance et il nous accompagne de près.
Claude, j'espère que vous ne serez pas trop déçu, le film n'est pas très convainquant si ce n'est pour conformer que décidément "the times they are a-changing" :)
Pascale, figurez vous que moi aussi, je n'avais pas été prévenu. On nous dit rien, on nous cache tout.
Écrit par : Vincent | 15/05/2011