Monologue (03/12/2010)
Le Corbucci - Godard Blogathon
Vous pouvez d'ores et déjà découvrir un superbe inventaire chez le bon Dr Orlof (qui vaut largement l'officiel abécédaire de Bernard Pellegrin) comme il fallait s'y attendre, les commémorations en tout genre vont fleurir dans les medias pour JLG. J'attends quelques contributions de choix et Ran me renvoie à un article sur Alphaville pour faire patienter ses réponses au questionnaire. Passons à "l'autre Sergio" sur lequel on pourra se rafraîchir la mémoire en suivant l'historique sur Inisfree.
Il bianco, il giallo, il nero (Le blanc, le jaune et le noir – 1975) de Sergio Corbucci s'ouvre sur un morceau de bravoure en matière de dialogue. Sauras-tu reconnaître, lecteur attentif, les nombreux titres originaux de westerns all'italiana et autres allusions au cinéma de l'époque ? Voici, à partir de la retranscription du site Spaghetti western database le monologue en version originale. Solution la semaine prochaine.
La femme du shérif : « Per un pugno di dollari, per un miserabile pugno di dollari, che non sono neanche tuoi, devi già ripartire? Almeno lo facessi per qualche dollaro in più!, e invece, vamos a matar compañeros, sempre in giro con il buono, il brutto e il cattivo tempo (à l'un de ses enfants) Giù la testa, caro… Sei alla resa dei conti, ormai. Chi sono io, per te? Nessuno, ecco, il mio nome è nessuno. Tu devi metterti faccia a faccia con le tue responsabilità. Per queste creature ti danno un dollaro a testa, sei il mercenario peggio pagato di tutto il Texas, cangaceiro!, e noi siamo il mucchio selvaggio… Ma tu non vali nemmeno un dollaro bucato, e prima o poi finirai come quel bounty killer del Minnesota, Clay era il suo nome, ma poi lo chiamarono il magnifico… però ricordatelo, c’era una volta il west che dicevi tu: oggi, anche gli angeli mangiano fagioli, ma sì, corri uomo, corri! Altrimenti, ci arrabbiamo sul serio, e se Dio perdona, io no, perciò datti da fare, capito? (Elle gifle un autre de ses garçons) E tu smettila di fare il bestione! (Se retournant vers son mari) Vergognati, vergognati di fare vivere i tuoi bambini come dei barboni. Leone, questo devi diventare, se vuoi fare la rivoluzione nel mondo del west ».
Le sherif : « Ma che c’entriamo noi con la rivoluzione? »
La femme du shérif : « Avete sentito? Tanto di Ringo o di Django, sono sempre io che me lo piango ... »
06:48 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : sergio corbucci | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
Allez, je tente !
Per un pugno di dollari : Pour une poignée de dollars (Leone)
per qualche dollaro in più : Et pour quelques dollars de plus (Leone)
vamos a matar compañeros : Companeros (Corbucci)
il buono, il brutto e il cattivo : Le Bon, la Brute et le Truand (Leone)
Giù la testa : Il était une fois la révolution (Leone)
[La] resa dei conti : Colorado (Sollima)
il mio nome è nessuno : Mon nom est Personne (Valerii)
faccia a faccia : Le Dernier Face à face (Sollima)
un dollaro a testa : Navajo Joe (Corbucci)
il mercenario : El mercenario (Corbucci)
cangaceiro! : O Cangaceiro (Fago)
un dollaro bucato : Le Dollar troué (Ferroni)
Minnesota, Clay : Le Justicier du Minnesota (Corbucci)
lo chiamarono il magnifico : El Magnifico (Barboni)
c’era una volta il west : Il était une fois dans l'Ouest (Leone)
gli angeli mangiano fagioli : Les anges mangent aussi des fayots (Barboni -- hors western)
corri uomo, corri! : Saludos hombre (Sollima)
Dio perdona, io no : Dieu pardonne, moi pas (Barboni)
barboni. Leone : sans commentaire.
J'ai bon ?
B.
Écrit par : Breccio | 03/12/2010
Bonjour Breccio, je n'en attendais pas moins d'un spécialiste tel que toi !
Manque un titre de western, une allusion dont je ne sais pas si elle se rattache à "Mon nom est personne" ou à un western non italien (je garde le suspense pour les autres). Il y a aussi deux films qui ne sont pas des westerns et, que tu connais certainement, la dernière réplique du shérif.
Sinon, "Dieu pardonne, moi pas", c'est Colizzi :)
J'espère que tu apprécieras le texte que j'ai préparé sur le film.
Écrit par : Vincent | 03/12/2010
N'y aurait-il point le fameux "mais qu'est-ce que je suis venu faire dans cette révolution ?" ou quelque chose d'approchant avec ce grand foufou de Vittorio ?
Écrit par : FredMJG/Frederique | 03/12/2010
C'est tout à fait cela, Frédérique. Vous gagnez une mitrailleuse avec un Franco Nero en état de marche :)
Écrit par : Vincent | 03/12/2010
Qu'il vienne donc avec son cercueil. S'il pouvait prévoir la couette aussi ;D
Écrit par : FredMJG/Frederique | 03/12/2010
Ce filme est l'adieu de Corbucci au genre qu'il a aider a créer, il y a du bon et du mauvais dans ce western, Thomas Milian est vraiment ridicule!!!! C'est dommage qu'il est terminé sa carrière "Western" par ce machin intéressant mais un peu bancale!
Écrit par : claude kilbert | 03/12/2010
Claude, nous allons avoir l'occasion d'y revenir, j'ai préparé un texte fleuve sur le film. je suis d'accord avec le côté "double face" du film, mais "dommage", je ne sais pas. Après tout, Corbucci comme le cinéma italien était pris dans un mouvement descendant. On y revient.
Écrit par : Vincent | 03/12/2010
Nous y voilà, entre Godard passé et Godard à venir. Merci pour l'initiative !
Écrit par : Ornelune | 03/12/2010
On a toujours été fans du Western "Spag" et tôt, quand j'étais jeune adulte ou vieux ado, j'ai un vrai dingue du genre. C'était dans les années 80-85, c'était une époque on nous crachais deçus ou presque quand on parlais de nôtre passion, j'ai été traité de fasciste par un prof de l'ULB, j'avais fait un travail pour son séminaire de philo-politique sur Sergio Leone et sa vision désenchanté de la révolution, sujet aujourd'hui bateau.
En Belgique y avais un prof de lycée, Gian Lhassa de son vrai nom Jean-Claude Lequeux qui a écris une étude en 3 volumes sur le genre, ceux-ci ont ma bible pendant longtemps, j'ai rencontré le bonhomme, sympa alcoolisé et anciens d'Occident, j'ai pris mes distances avec lui. J'ai beaucoup appris avec lui, il a été une lumière dans le désert de l'époque.
Écrit par : claude kilbert | 04/12/2010
Vous m'en apprenez une, j'ai toujours cru que Gian Lhassa était un authentique italien. Comme quoi...
Écrit par : Vincent | 05/12/2010