Inisfree

ce film est une splendeur absolue, mon préféré de son auteur.
l'article d'Ophélie Wiel que vous citez en lien est très réducteur et son ton didactique ne rend pas compte de la poésie de ce formidable récit d'aventures. Je trouve ça triste cette réduction de la critique des westerns classiques à une grille de lecture idéologique.
Cette maîtrise absolue de la mise en scène, ces accents panthéistes données à une aventure humaine très concrète, cette profusion thématique (si on aime s'astiquer sur les "messages", le film peut aussi être vu comme une apologie de la libre entreprise), ce rythme fluvial de la narration et surtout surtout, comme dans tous les meilleurs films de Hawks, cette invisibilité de la caméra, cette impression profonde pour le spectateur de vivre l'aventure aux côtés des héros font vraiment de La captive aux yeux clairs un des films les plus chers à mon coeur.

Écrit par : Christophe | 09/12/2008

Cet article à un côté universitaire, certes, mais je le trouve intéressant dans son étude des rapports entre les personnages (les questions de langage, etc.) et dans la situation par rapport au genre.
Mais pas de finasserie, je suis d'accord sur le fond. Hawks, c'est l'esprit même de l'aventure, de l'action et du voyage, c'est le soufflé épique de l'épopée humaine. C'est la recherche du bon superlatif et comme c'est difficile, je ne me suis pas encore confronté à l'épreuve. C'est aussi un de mes films favoris. J'ai une admiration sans borne pour "Rio bravo" et je viens de revoir "Red River" toujours aussi grandiose. Mais il suffit de repenser à la musique émouvante de Tiomkin pour avoir envie de revoir ce film là. Il a la lente beauté des voyages sur les fleuves...

Écrit par : Vincent | 09/12/2008

Vincent, bien que je me sois souvent arrêté sur ce blog, je ne pense pas encore vous avoir dit tout le bien que j'en pensais. Vous avez une écriture, un ton, et surtout un avis bein à vous. Ah, ce fameux, Rio Br... Tiens, ça m'a aussi échappé!
Je goûte avec un plaisir scandaleux votre érudition sur le western, bien que j'en ai qu'un infime atome à côté de vous.
Quoi qu'il en soit, c'est par lui (et The Duke) que je suis entré dans le grande farandole du monde en 24 images/seconde, et n'en suisjamais sorti (sauf pour déposer un bisou sur le front de mes enfants le matin). Wayne, qui tenait déjà la main de mon père quand il avait peur tout seul à la maison le soir a pris le relais avec la mienne, de main, pour m'emmener dans un monde où je me sens tellement chez moi désormais, que je n'ai plus peur le soir. Je suis donc devenu modeste critique cinéma dans un modeste hebdo de lea plus en plus modeste Belgique.
Enfin, toute cette digression pour vous remercier. De prolonger encore et encore mon plaisir cinématographique.

Écrit par : Thierry | 10/12/2008

Mon cher Vincent,

Comment peut-on témoigner du plaisir à lire ton blog aussi joliment que le fait Thierry (ou d'autres dont les noms reviennent régulièrement sur tes blogs ; je pense notamment au Dr Orlof, à Tepepa ou à Christophe et à tant d'autres qu'il est impossible de citer tellement ils sont nombreux).

Je vais donc m'abstenir de te dire tout ce que d'autres expriment mieux que moi. Mais, merci de continuer à partager avec nous ta passion et tes émotions de cinéphile.

Bises.

Écrit par : Marie Thé | 10/12/2008

Thierry et Marie Thé, merci de vos messages.
La Belgique aurait bien tort d'être trop modeste et je lui dois pas mal en ce qui concerne le cinéma. Je travaille d'ailleurs à une note là dessus. Quoique plus irrégulier, je m'arrête avec plaisir sur Ciné qua non, ne serait-ce que pour sa photographie d'en-tête.

Écrit par : Vincent | 12/12/2008

Concernant la Belgique, je ne parlais bien entendu pas de son lopin de terre cinématographique, haut lieu de résistance à la bêtise, mais bien de ceux qui la gouvernent et... de pas mal de leurs adminitrés !

Amitiés,
Th.

Écrit par : thierry | 13/12/2008