Questionnaire estival (23/07/2008)
C'est l'été, c'est le temps des questionnaires. En voici un que j'ai piqué chez Dasola. C'est une sorte de portrait chinois sur l'air « Si j'étais... ». Je me suis donc un peu repris après une série de réponses qui laissait libre cours à mes goûts habituels du type « S'il n'y a qu'un film, Rio Bravo est celui-là » pour rester un peu plus dans l'esprit de la chose. Ceci dit, les questions elles-mêmes sortent du cadre passé un moment. Bon, c'est pas bien grave. Vous êtes libres de vous amuser avec si vous voulez, mais il n'y a aucune obligation. Il y en aura un autre pour le mois d'août, je travaille dessus.
Un film : Dieu seul me voit de Bruno Podalydes.
Un réalisateur : François Truffaut.
Une histoire d'amour : La sirène du Mississipi de François Truffaut.
Un sourire : Celui de Nanni Moretti.
Un regard : Le regard exaspéré de Wayne quand Angie Dickinson lui balance « Vous oubliez votre culotte, shérif » dans... Rio Bravo.
Un acteur : James Stewart.
Une actrice : Jeanne Balibar.
Une fin : Modern Times de Chaplin.
Un générique : Un de ces génériques à la De Mille où l'on ouvre un gros livre.
Une scène clé : Peter O'Toole soufflant l'allumette dans Lawrence d'Arabie.
Une révélation : La plastique d'Edwige Fenech.
Un gag : La scène du miroir dans Duck soup avec les Marx Brothers.
Une scène d'amour: La scène du cimetière dans The quiet man de John Ford.
Un plan séquence : Stewart et Widmark assis au bord de la rivière dans Two rode together de Ford.
Un plan tout court: L'arrivée de Claudia Cardinale dans la ville de Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Léone.
Un choc plastique en couleurs: She wore a yellow ribbon de John Ford.
Un choc plastique en noir et blanc: Soy Cuba de Mikhail Kalatozov.
Un choc tout court: Le débarquement dans Saving Private Ryan de Steven Spielberg.
Un traumatisme : Le grand silence de Sergio Corbucci.
Un gâchis : Steve Kloves et Léos Carax.
Une découverte récente : Le cinéma de Luc Moullet.
Un somnifère : L'éclipse de Michelangelo Antonioni.
Un monstre : King Kong.
Un torrent de larmes : John Wayne prenant Nathalie Wood dans ses bras à la fin de The searchers (La prisonnière du désert) de Ford.
Un frisson : Les pas de la créature dans Planète interdite.
Un artiste sous-estimé : Tsui Hark.
Un rêve : Mon voisin Totoro d'Hayao Miyazaki.
Un fantasme : le numéro Dancing in the dark de The band wagon (Tous en scène) de Vincente Minelli (à la place de Fred Astaire, bien sûr).
23:05 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : questionnaire | Facebook | Imprimer | |
Commentaires
"Dieu seul me voit", c'est parce que tu t'identifies au personnage de Denis Podalydès et à sa constante indécision ? Moi aussi, je m'y suis pas mal reconnu. Cela dit, le film est sans doute le meilleur de son auteur. Sinon, pour le somnifère, Antonioni me fait plutôt l'effet inverse. Quand j'ai des insomnies, ma pharmacienne me recommande le Angelopoulos. Ca marche à tous les coups.
Écrit par : Joachim | 24/07/2008
Oui, l'indécision, avec les femmes en particulier, ça me ressemble(ait) assez. J'avais été très marqué par ce film qui est ce que j'ai vu de plus proche de ce que je suis, que ce soient les relations entre les personnages, leurs activités, la politique, le cinéma, l'image de la femme, Jeanne Balibar, Tintin... Ah quel beau film.
Angelopoulos marche aussi pas mal, Wenders à une époque aussi. mais àa ne m'empêche pas d'aimer certaines choses.
Écrit par : Vincent | 24/07/2008
Un film : Il était une fois dans l'Ouest.
Un réalisateur : Sergio Leone.
Une histoire d'amour : L'Indien et son joint
Un sourire : Celui de James Coburn dans Il était une fois la Révolution.
Un regard : Celui de Claudia Cardinale qui se regarde dans un miroir
Un acteur : Clint Eastwood.
Une actrice : Claudia Cardinale.
Un début : La scène d'ouverture d'Il était une fois dans l'Ouest
Une fin : Celle du Bon la Brute et le Truand
Un générique : Celui de Pour Une poignée de dollars
Une scène clé : Le massacre dans les grottes d'Il était une fois la Révolution.
Une révélation : Le cinéma de Sergio Leone est creux.
Un gag : L'ouverture de la dernière porte de prison dans Il était une fois la Révolution
Un fou rire : L'indien dans Et pour quelques dollars de plus (un rire de fou en fait).
Une mort : Celle d'Henry Fonda dans Il était une fois dans l'Ouest
Une rencontre d'acteurs : Clint Eastwood et Eli Wallach dans Le Bon la brute et le truand
Un baiser : le trio au ralenti dans Il était une fois la Révolution
Une scène d'amour: Clint Eastwood qui nettoie son revolver dans Le Bon la Brute et le Truand
Un plan séquence : Le massacre dans les grottes d'Il était une fois la Révolution.
Un plan tout court: Clint Eastwood qui tue ses premiers Baxter dans Pour une poignée de Dollars: deux coups vers la gauche, trois coups vers la droite.
Un choc plastique en couleurs: les flash backs d'Et pour quelques dollars de plus
Un choc plastique en noir et blanc: Mon nom est Personne, vu la première fois à six ans sur une télé Noir et Blanc.
Un choc tout court: Eli Wallach qui traverse une fenêtre au début du Bon la Brute et le Truand
Un artiste surestimé : Sergio Leone
Un traumatisme : La mort de Sergio Leone.
Un gâchis : Un génie, deux associés, une cloche.
Une découverte récente : La ferme Mc Bains dans Amigo mon colt a deux mots à te dire
Une déception: Le colosse de Rhodes
Une émotion indicible: la musique de la montre dans Et pour quelques dollars de plus.
Une bande son : Le bon la brute et le truand
Un somnifère : Robert de Niro qui tourne sa cuillère dans son café. Mais quel somnifère!
Un monstre : Mario Brega dans Le Bon la brute et le truand
Un torrent de larmes : Le massacre dans les grottes d'Il était une fois la Révolution.
Un frisson : le passage à tabac d'Il était une fois en Amérique
Un artiste sous-estimé : Bob Robertson
Un rêve : Lenningrad de Sergio Leone
Un fantasme : Découvrir un western spaghetti un jour à la hauteur de ceux de Sergio Leone, exhumer toutes les scènes perdues des films de Sergio Leone.
Écrit par : tepepa | 24/07/2008
Bonjour Vincent, décidément, cela n'arrête plus, ce questionnaire c'est quelque chose... Tes réponses sortent de l'ordinaire... Je suis d'accord pour la Sirène du Mississipi : histoire d'amour magnifique et le couple Belmondo/Deneuve est bien. Sinon, il y a une contradiction dans tes réponses sur Sergio Leone qui semble être un de tes préférés et en même temps tu le considère comme surestimé. Je ne comprends pas bien. Bonne journée.
Écrit par : dasola | 24/07/2008
Bonjour Dasola, j'ai aussi vu de bien belles réponses sur votre blog. Pas de contradiction en revanche, le fan de Sergio Léone, c'est mon camarade Tepepa que je soupçonne fortement d'être le fantôme de Sergio, revenu d'entre les morts tenir un blog sur les westerns. Je me suis limité à une vision sublime de Claudia Cardinale, quoique j'aurais pu le suivre sur le baiser à trois dans "...La révolution". Bonne journée à tous les deux.
Écrit par : Vincent | 24/07/2008
Si j'étais la réincarnation de Sergio Leone, j'émettrais des avis beaucoup plus positifs sur Ford et beaucoup plus négatifs sur Amigo, mon colt a deux mots à te dire :)
Et je ne vois pas de contradiction dans le fait d'adorer Sergio Leone et de le trouver surestimé. Il y a vingt ans, on lui reconnaissait à peine un certain savoir faire. Aujourd'hui on le considère comme un grand parmi les grands. Les deux visions me semblent exagérées.
Écrit par : tepepa | 24/07/2008
Un film : "Le Pigeon" de Mario Monicelli.
Un réalisateur : Woody Allen.
Une histoire d'amour : Ghost
Un sourire : Ingrid Bergman.
Un regard : Sean Penn dans "Dead Man walking".
Un acteur : Vittorio Gassman.
Une actrice : Jodie Foster.
Un début : L'arme fatale 2.
Une fin : Halloween 3.
Un générique : Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg.
Une scène clé : Yves Montand qui roule sur Charles Vanel dans "le salaire de la peur" de H.G. Clouzot.
Une révélation : George Clooney dans "Une nuit en enfer" de Robert Rodriguez.
Un gag : Peter Sellers dans "la Party" de Blake Edwards.
Un fou rire : "Y a t-il un flic pour sauver le Président" des ZAZ.
Une mort : Sonny Corleone dans "Le Parrain 1" de Coppola.
Une rencontre d'acteur : James Woods et Robert de Niro dans "Il etait une fois en Amerique".
Un baiser : Agostina Belli et Vittorio Gassman dans "parfum de femme".
Une scène d'amour: "Basic instinct".
Un plan séquence : le (faux) plan-séquence de "La corde" de Alfred Hitchcock.
Un plan tout court: L'extinction de HAL dans "2001 l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick.
Un choc plastique en couleurs: Kill Bill 1.
Un choc plastique en noir et blanc: "Le Corbeau" de H.G. Clouzot.
Un choc : "Les oiseaux" de Alfred Hitchcock
Un artiste surestimé : Daniel Auteuil.
Un traumatisme : "Psychose" de Alfred Hitchcock.
Un gâchis : "Boulevard de la mort" de Quentin Tarantino.
Une découverte récente : "Nos meilleures années" de Marco Tullio Giordana.
Une bande son : "Le grand bleu".
Un somnifère : "Le dernier tango à Paris" de Bertolucci.
Un monstre : Jason le mort-vivant.
Un torrent de larmes : Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo.
Un frisson : La fin de massacre à la tronçonneuse (la version de 1974).
Un artiste sous-estimé : Edward Norton.
Un rêve : After Hours de Martin Scorsese.
Un fantasme : Ornella Muti en hotesse de l'air dans "Les nouveaux monstres" de Monicelli, Risi, Scola.
Écrit par : Max | 24/07/2008
C'est amusant, je voulais mettre le mien en ligne aujourd'hui même mais il est trop tard maintenant : peut-être ce week-end!
Sinon, je suis curieux de savoir ce qui te rapproche de la plastique d'Edwige Fenech !! (ceci dit, si j'étais une révélation, je serais... Ce n'est pas évident comme question pour un portrait chinois!)
Écrit par : Doc Orlof | 24/07/2008
Ach, même si je commence à avoir de sérieux indices, je ne saurais donc pas encore exactement à quoi tu ressembles puisque je n'ai jamais vu ce Podalydès. Un film dont on se sent proche, qui nous parle de façon unique, en ami ? A première vue, je n'irai pas piocher un film français... Plutôt un Hal Hartley ou Lost in translation.
Je dis cela car je ne sais pas encore trop sous quel angle reprendre ce questionnaire découvert chez Dasola : véritable portrait chinois ou simplement préférences. J'espère m'y atteler comme le Doc ce week end.
Écrit par : Edisdead | 25/07/2008
Tep', Léone ayant dit des choses peu aimables sur "L'homme tranquille", peut être es-tu son fantôme qui, pour brouiller les pistes, dit du bien d'"Amigo, mon colt a deux mots à te dire" ? ET quand le pense que tu n'as pas eu un mot pour "Les ravageurs de l'ouest" (une révélation ? Un choc en couleurs ?) ni Joe Kidon... Tout se perd :)
Max, merci de votre contribution. J'ai eu l'envie un moment de citer le même générique que vous, j'aime beaucoup, aoutre le film, cette esthétique ludique et animée des années 60. Très fan de "The party" aussi et des ZAZ.
Doc, au risque de te décevoir, je n'ai pas grand chose à voir avec la plastique d'Edwige Fenech. Comme j'ai essayé de le dire en préambule, je crois que le questionnaire commence comme une idée de portrait chinois puis change de cap en route et redevient plus traditionnel. Donc, et pour répondre à Ed, aussi, j'ai eu un peu de mal à l'aborder et j'ai fini par le faire en mettant ce genre de considération de côté.
Écrit par : Vincent | 25/07/2008
Un film : Blade Runner (Ridley Scott)
Un réalisateur : Michael Mann (Miami Vice, Collateral)
Une histoire d'amour : Raj et Megha dans Mohabbatein d'Aditya Chopra
Un sourire : celui de l'adolescente Itsuki dans Love Letter de Shunji Iwai
Un regard : celui de Shah Rukh Khan à la fin de la séquence Soni Soni (Mohabbatein)
Deux acteurs : Shah Rukh Khan et Louis de Funès
Une actrice : Uma Thurman
Un début : Le jour des morts-vivants (George A. Romero)
Une fin: Collateral (Michael Mann)
Un générique : Saludos Hombre (Sergio Sollima)
Une scène clé : Tout l'épisode "Révélations" de la saison 4 de la série Battlestar Galactica (Ronald D. Moore).
Une révélation : le final de "Croisements" de la série Battlestar Galactica (saison 3)
Un fou rire : de la mauvaise coordination entre la diversion (le coup de bâton) et la remise de l'épaule déboitée de Balasko dans Les bronzés font du ski.
Tout Oscar avec Fufu.
Tabata qui fait voler en l'air la prostituée dans Kill ! (Kihachi Okamoto)
Une mort : celle d'Edith dans le final de Kapo (Pontecorvo)
Une rencontre d'acteurs : Shah Rukh Khan et Kajol dans New York Masala (durée : 3 secondes, 3 secondes du pur bonheur).
Wayne, Brennan, Martin, Nelson dans Rio Bravo.
Un baiser : Batty "embrassant" Pris morte dans Blade Runner.
Une scène d'amour : Paranoid Park (Gus Van Sant)
Un plan : l'âne Balthazar mourant au milieu d'un troupeau de moutons dans Au hasard Balthazar (Bresson)
Un choc plastique en couleurs : Kwaidan (Masaki Kobayashi)
Un choc plastique en noir et blanc (infrarouge en l'occurence) : Soy Cuba (Mikhail Kalatozov)
Un choc : Elephant (Gus Van Sant)
Un traumatisme : Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper)
Une bande son : Kill Bill (reprise de tout ce que j'aime)
Un monstre : le King Kong de Peter Jackson
Un torrent de larmes : New York Masala.
Un frisson : Tout l'épisode "Révélations" (Battlestar Galactica)
Un artiste sous estimé : Shunji Iwai (Love Letter, Swallowtail Butterfly)
Un rêve : le début de L'enfance d'Ivan (Andreï Tarkovski)
Un fantasme : Faye Valentine dans Cowboy Bebop (Shinichiro Watanabe)
Je rajouterai :
Une héroïne : Faye Valentine dans Cowboy Bebop
Quatre héros : G'Kar dans Babylon 5 (Stracinzski)
Rom dans Deep Space Nine
Angel et Spike dans la saison 5 d'Angel (Joss Whedon)
Une scène : Chaiyya Chaiyya dans Dil se (Mani Ratnam)
Tout "Révélations" dans Battlestar Galactica
Écrit par : Rom | 25/07/2008
Rom, très heureux de vous accueillir en ces colonnes. Vos réponses sont étonnantes, d'autant plus que je connais très mal la moitié des films que vous citez, mais ça donne envie. Sinon, la présence du finale de Kapo est surprenante mais me plait bien, comme Saludos hombre, Fufu ou Rio Bravo que je me suis retenu de citer à deux mains pour ne pas le mettre à toutes les lignes. Seul point de désaccord, je reste un farouche inconditionnel du King Kong original.
Il y a eu un traitement particulier à la photographie de Soy Cuba ? Je suis curieux d'en savoir plus.
Écrit par : Vincent | 31/07/2008
Bonsoir Vincent,
Pour ce qui est de Soy Cuba, même si je ne suis pas un spécialiste de la photo (je commence à m'y intéresser fortement pour mes voyages), il me semble que Kalatozov a souhaité un noir et blanc avec effet infrarouge, pour donner l'aspect blanc immaculé aux palmiers de l'ouverture, à la canne à sucre du peon. Et donner ainsi un noir et blanc "miraculeux", accentuant ainsi le caractère panthéiste du film. A ce que j'ai lu, des spots étaient près des visages pour adoucir les constrastes et cuivrer les peaux. Des ombres ont été peints.
Pour ce qui est de la rencontre entre acteurs, j'aurai pu citer comme vous Tomas Milian et Franco Nero dans Companeros, deux acteurs que j'adore, grands potes dans la vie à ce que j'ai cru comprendre (avec Corbucci).
Fufu est mon acteur de chevet, celui auquel je suis le plus attaché même si je n'en ai pas encore parlé dans mon blog.
Je trouve que le King Kong de Jackson est un immense acteur. Le film a des imperfections (l'attaque des insectes géants par exemple) mais est vraiment très beau. Et puis j'aime beaucoup Naomi Watts.
Un grand frisson aussi à chaque fois que je vois John Wayne soulever Natalie Wood dans La prisonnière du désert.
Pour ce qui est de Tsui Hark, son langage cinématographique est unique, et révolutionnaire. Voir le monstrueux The Blade, le magnifique The Lovers (j'aurai pu aussi le citer dans Un torrent de larmes), les grandioses Il était une fois en Chine.
Écrit par : Rom | 31/07/2008